Berne - Huit mois après le lancement de la SuisseID, le Secrétariat d'Etat à l'Economie (SECO) tire un bilan positif. Au 31 décembre 2010, plus de 271'000 signatures électroniques avaient été commandées. Le financement prévu pour le lancement a été entièrement utilisé.
L'offre consiste en une preuve d'identité sécurisée et une e-signature lors de transactions électroniques. Elle a surtout séduit les entreprises et les institutions, qui ont acquis 251'000 SuisseID à fin 2010, a indiqué jeudi le SECO. Seuls 20'000 exemplaires ont été vendus à des particuliers.
Lors du lancement, le SECO tablait sur 200'000 à 300'000 cartes délivrées à la fin de l'année. Mais l'expérience a montré que les grandes entreprises avaient besoin de plus de temps pour adapter leurs systèmes.
Villes et cantonsLe Parlement avait décidé d'octroyer un subside de 17 millions de francs pour lancer la SuisseID. Les acquéreurs ont ainsi pu bénéficier d'une réduction de 65 francs en ne déboursant que 99 francs pour un modèle standard valable trois ans.
Entre mai et décembre, le nombre de prestataires proposant d'utiliser l'e-signature est passé à plus de 110. On compte parmi eux plusieurs grandes villes. Les détenteurs de cartes peuvent désormais régler par ce biais un changement d'adresse ou une modification d'état civil.
Les cantons de Genève, Jura, St-Gall, Thurgovie et Zurich recourent également à cette facilité pour des prestations spécifiques de cyberadministration. Au niveau national, l'Administration fédérale des contributions (AFC) va lancer sur son site SuisseTax une nouvelle application pour les assujettis à la TVA.
Mesures de sécuritéLe critère de la sécurité a également a été pris en considération. Un rapport d'experts a analysé la vulnérabilité de l'ensemble de la chaîne de prestations de la SuisseID. Il est ainsi recommandé d'employer les mêmes précautions avec la SuisseID qu'avec une carte bancaire: garder secret le PIN, ne pas noter le code, garder en lieu sûr la carte à puce ou la clé USB.