Trois sur trois pour les Suisses
Les Suisses ont réalisé le score parfait à Melbourne. Roger Federer, Michel Kratochvil et Emmanuelle Gagliardi se sont qualifés pour le second tour. Joli tir groupé.
Le succès de Roger Federer était attendu, il s'est confirmé par une victoire en trois sets (6-4 6-4 6-3) sur l'Américain Michael Chang. Celui de Michel Kratochvil, contre le Brésilien Fernando Meligeni (6-4 6-1 6-2), constitue tout sauf une surprise, si ce n'est l'extrême facilité avec laquelle il a été concocté. Mais pour Emmanuelle Gagliardi, parler d'exploit n'est pas usurpé, tant la Russe Elena Likhotseva (tête de série no30) partait avec les faveurs de la cote.
Hewitt éliminé, Kratochvil soulagé
Emmanuelle Gagliardu a su se sublimer pour triompher 6-1 6-7 (7-9) et 8-6, non sans avoir sauvé au passage une balle de match à 5-6 dans le dernier set. Mais les nerfs de la Genevoise n'ont pas flanché tout au long des 2 heures et 52 minutes qu'a duré le match.
Une partie de longue haleine où Emmanuelle Gagliardi a finalement profité des 62 fautes directes et des 10 doubles fautes de sa rivale russe. Sa prochaine adversaire, l'Australienne Cindy Watson (WTA 194) paraît largement à sa portée.
Presque autant que son succès sans bavure, Michel Kratochvil peut se réjouir du tableau qui s'ouvre devant lui. Au second tour, il n'affrontera pas comme prévu Lleyton Hewitt, la star que toute l'Australie adule.
Le numéro un mondial, visiblement mal remis de la varicelle qu'il avait contractée en début d'année, a rendu les armes en quatre manches devant l'Espagnol Albert Martin (ATP 39).
Federer tranquille
Les temps sont décidément durs pour les anciens. Surtout pour Michael Chang, sur le circuit depuis 15 ans, ancien finaliste à Melbourne en 1996, mais qui n'a plus franchi un seul tour depuis trois ans.
Roger Federer a enfoncé encore plus l'Américain, retombé au 94e rang mondial. Avec une régularité de métronome, réglant l'affaire en à peine deux heures et n'abandonnant qu'une seule fois son service. «J'ai débuté un peu lentement, mais j'ai progressivement trouvé mon jeu, souligne le Bâlois. Je peux me montrer satisfait de mon entrée en matière.»
Le jeu de Chang? «J'ai l'impression qu'il essaie de changer quelque chose en rapidité, constatait Roger Federer. Mais son deuxième service n'est pas tellement performant, j'en ai bien profité».
De quoi envisager la suite des opérations avec sérénité. «A part mes deux défaites contre Arnaud Clément, j'ai toujours livré de bons matches à Melbourne», rappelle Federer, visiblement en pleine confiance depuis qu'il a remporté le tournoi de Sydney la semaine passée.
Jonathan Hirsch

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