Un Suisse ouvre deux magasins de meubles au Kosovo
Jean-Daniel Descartes, un entrepreneur valaisan de 58 ans, se lance dans les affaires au Kosovo. Depuis quelques semaines, dans ses deux magasins de Pristina, il vend des armoires et des chambres à coucher à une population privée de tout.
Jean-Daniel Descartes, un entrepreneur valaisan de 58 ans, se lance dans les affaires au Kosovo. Depuis quelques semaines, dans ses deux magasins de Pristina, il vend des armoires et des chambres à coucher à une population privée de tout.
«Je me suis lancé dans cette opération totalement par hasard. Voyant un Kosovar rentrer dans son pays avec des camions à vide, j'ai eu l'idée de remplir l'arrière du véhicule avec des meubles d'occasion», explique l'homme d'affaires installé à Saxon, dans le Valais. Les meubles Decarte (il a raccourci son nom pour qu'il apparaisse en plus grand sur les publicités) sont connus dans toute la Suisse romande.
Dans Pristina dévastée, Jean-Daniel Descartes a loué deux petites surfaces et embauché une dizaine de salariés. L'entrepreneur valaisan pense déjà s'agrandir. «Tout reste à faire dans ce pays. Mes chambres à coucher partent comme des petits pains», souligne-t-il. Au-dessus de ses boutiques flottent les drapeaux kosovar, suisse et valaisan.
«Les Kosovars aiment ce qui brille: le laqué, les miroirs. Le style Louis XV», commente encore ce tonitruant personnage que ses amis appellent JDD. Seul problème, le manque d'argent liquide. À Pristina, tout se paye en marks.
Pour Jean-Daniel Descartes, qui réalise un chiffre d'affaires de 12 millions de francs en Suisse, il s'agit non seulement de prendre la concurrence de vitesse, mais aussi de se développer avant que les autorités ne demandent des formalités (licences, etc.). «Pour mieux me faire connaître au Kosovo, j'ai envie de sponsoriser une équipe de football de Pristina», annonce l'entrepreneur valaisan.
Ian Hamel

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