
Aigle, berceau du cyclisme mondial

Cité du Chablais vaudois, Aigle est désormais la capitale internationale de la petite reine. Le Centre mondial du cyclisme sera inauguré dimanche.
Le projet est devenu réalité. Deux ans après le premier coup de pioche, le Centre mondial du cyclisme (CMC) – un bâtiment futuriste aux allures de soucoupe volante – trône désormais sur les berges du Rhône. Entouré par les Alpes valaisannes et vaudoises, ce temple sportif du troisième millénaire abrite un vélodrome de 200 m.
Coiffée d’un toit gonflable
Premier corps de l’ouvrage, cette ellipse est également le plus impressionnant. Une roue ovale d’une surface de 1700 m2 en bois de Sibérie, coiffée d’un toit gonflable. Répandue aux USA et au Japon, cette technique offre une meilleure luminosité.
Accroché à ce centre névralgique, le secteur administratif en forme d’excroissance triangulaire, occupé par les collaborateurs de l’Union cycliste internationale (UCI), fait face à une salle de gymnastique rectangulaire au nord.
Même si des ouvriers s’affairent encore un peu partout, les initiateurs du projet sont confiants. Tout sera prêt pour ce week-end, date d’une journée portes ouvertes (samedi) et de l’inauguration officielle (dimanche).
Pour un cyclisme de niveau international
«Je viens travailler avec de plus en plus de plaisir chaque matin», affirme le Néerlandais Hein Verbruggen devant la presse réunie. Le président de l’UCI est manifestement satisfait: «Nous sommes ici depuis trois mois et nous assistons en direct à la fin des travaux. Et ce, alors même que les premiers stagiaires ont déjà débuté leur formation.»
Annoncés par leurs fédérations nationales respectives, ces jeunes talents, issus pour la plupart de pays en voie de développement, trouvent là des structures et un encadrement propices au développement de leur carrière.
Des entraîneurs qualifiés, des structures modernes et des conditions d’entraînement optimales, tout a été soigneusement réfléchi. «Regardez autour de vous!», lance Jean-Pierre Strebel.
Des conditions exceptionnelles
«Au-delà du cirque de montagne magnifique, explique le directeur exécutif du CMC, cet environnement est de première qualité pour la pratique du sport cycliste: des morceaux de plat avec du vent dans les deux sens, des petites bosses, des cols alpestres et des pistes de VTT. Tout est là et dans un rayon très restreint.»
Aujourd’hui, plus personne ne semble regretter la votation populaire lausannoise qui avait contraint l’UCI à l’exil. L’accueil enthousiaste des Chablaisiens, la mise à disposition d’un terrain de 32 000 mètres carrés, l’aide financière des cantons de Vaud et du Valais, de la Confédération et du Comité international olympique (CIO), tout s’est enchaîné sans fausse note pour donner vie au CMC.
Le projet a pris de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure de sa réalisation. Devisé à hauteur de 25 millions de francs, la structure polysportive du CMC pourrait même à l’avenir se muer en «Centre olympique de formation». Outre le développement du cyclisme, le complexe veut en effet devenir un véritable pôle d’attraction d’envergure nationale et internationale
swissinfo/Mathias Froidevaux

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