Des photos par dizaines de milliers
Interpol n'a pas de banque de données réservée exclusivement aux délinquants sexuels.
Par contre, une telle banque existe depuis août 2001 pour les auteurs et les victimes de crimes sexuels commis sur des enfants.
Cette banque de données fonctionne avec un logiciel très performant, qui permet de comparer entre elles des images prises sous différents angles. Depuis sa création, elle a déjà permis de stocker les photos de 150 000 personnes, bourreaux ou victimes.
Ces données proviennent des 179 pays membres d’Interpol. Lesquels ont évidemment accès à l’ensemble, soit pour rechercher un criminel présumé, soit pour tenter de retrouver un enfant signalé disparu.
Le fichier central
Mais le cœur du système informatique d’Interpol est ailleurs. Il s’agit de l’Interpol Criminal Intelligence System (ICIS), vaste fichier central qui regroupe les données de quelque 164 000 personnes, condamnées ou recherchées pour toutes sortes de délits.
Ici également, tous les pays membres de l’organisation peuvent accéder à ces informations détaillées, qui vont bien plus loin qu’une simple photo.
Jusqu’ici, l’ICIS a été interrogé plus de deux millions de fois. Et les deux tiers des demandes émanaient des pays européens.
swissinfo avec les agences
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