
La fin d’un beau rêve

France 2, Suisse 0. Samedi, les jeunes Helvètes de moins de 21 ans ont vu s'envoler leurs espoirs de finale européenne. Les «Bleuets» étaient décidément trop forts.
Le football suisse n’aura pas droit cette année à une seconde finale européenne. A Bâle, devant 26 300 spectateurs, la sélection des M21 de Bernard Challandes n’a pas réussi le même parcours que celle des M17 de Markus Frei au Danemark.
La Suisse s’est logiquement inclinée 2-0 en demi-finale face à la France, la grandissime favorite du tournoi. Réduits à dix après l’expulsion de Keller à la 41e, les Suisses sont tombés sur des réussites de Malbranque (62e) et Sorlin (70e).
Même si le succès des Tricolores ne souffre aucune discussion, Ricardo Cabanas et ses coéquipiers peuvent nourrir de légitimes regrets. Ils ont dû composer, il est vrai, avec un arbitre, l’Espagnol Iturralde, qui a manifesté une extrême sévérité à leur encontre.
On ne lui reprochera pas l’expulsion de Keller, averti deux fois en l’espace d’une minute, mais plusieurs décisions qui ont contribué à alourdir le climat de cette demi-finale.
Le jaillissement de Meyer
Par ailleurs, les Suisses ont laissé passer leur chance en galvaudant trois occasions très nettes. La première survenait à la 37e minute avec un jaillissement de Meyer sur un coup franc de Melunovic.
Les Français auraient-ils conservé leur superbe s’ils avaient été menés au score? Une situation à laquelle ils n’ont pas encore été confrontés depuis le début du tournoi.
Une minute après le but de Malbranque, lequel a piégé la défense suisse avec la complicité de Luyindula, Berisha, décalé sur le côté droit, ne pouvait cadrer sa frappe. L’attaquant des Young Boys était toujours aussi malheureux à la 75e. Il ne pouvait conclure la plus belle action collective des Suisses qui avaient eu le mérite de ne pas renoncer après le 2-0 de Sorlin. Le demi de Rennes fixait Meyer avant d’armer une frappe croisée imparable à l’orée de la surface.
Mission impossible
L’expulsion de Keller a bien constitué le tournant du match. Coup sur coup, le défenseur du FC Zurich commettait une faute sur Luyindula et une autre sur Govou.
Ces deux fouls étaient paradoxalement commis au moment où les Suisses exerçaient une certaine emprise sur la rencontre. Après s’être appliqués avant tout à bloquer les Français lors de la première demi-heure, Cabanas sonnait la première charge sur une percée dans l’axe. Le capitaine inquiétait ensuite Landreau sur un coup-franc (34e), trois minutes avant l’occasion de Meyer.
A dix contre onze, la mission proposée à la Suisse après le repos était vraiment impossible. Avec une part de chance, les Suisses tenaient le choc lors du premier quart d’heure.
Mais l’infiltration de Malbranque à la 62e sonnait le glas de leurs espérances. Le demi de Fulham, qui n’avait pas été très heureux jusqu’alors, s’appuyait sur sa virtuosité technique pour faire la différence. Quelques secondes plus tard, Berisha n’a malheureusement pas témoigné du même sang froid que le no 10 de l’équipe de France.
swissinfo avec les agences

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