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La Suisse affrontera Tchéquie, Turquie et Portugal

Keystone

Durant la première phase des Championnats d'Europe de football, la Suisse rencontrera la Tchéquie, la Turquie et le Portugal. Ainsi en a décidé le tirage au sort, dimanche à Lucerne.

La satisfaction domine côté suisse. Sur le plan sportif, les adversaires de l’équipe nationale sont «prenables». France et Italie, en outre, entameront l’Euro en Suisse…

Avec ce tirage au sort retransmis dans 138 pays, la dernière ligne droite peut commencer pour les équipes sur le plan de la préparation en vue du grand rendez-vous du football agendé pour juin prochain en Autriche et en Suisse. Chacun connaît désormais ses adversaires.

Devant les 700 invités et les 800 journalistes réunis au Centre de culture et des congrès de Lucerne, le hasard a sorti de son chapeau des adversaires poids-moyens pour la Suisse: la Tchéquie, la Turquie et le Portugal.

L’équipe nationale jouera d’abord la Tchéquie le 7 juin à Bâle avant d’enchaîner contre les Turcs le 11 puis contre les Portugais le 15, à Bâle toujours.

S’agissant des autres villes organisatrices en Suisse, Genève accueillera les matches de la Turquie, du Portugal et de la Tchéquie. De leurs côtés, Berne et Zurich auront droit aux parties de la France, de l’Italie, des Pays-Bas et de la Roumanie.

Un Suisse – Turquie

En clair, la Suisse organisatrice a donc plutôt eu de la chance avec ce tirage au sort. Les pays qui drainent les plus chauds supporters et ceux disposant d’une importante diaspora en Suisse verront leurs équipes évoluer sur place.

Ce sera le cas des Portugais, qui disputeront deux de leurs trois matches à Genève, où la colonie lusitanienne est la plus forte communauté étrangère de la ville. Idem pour les Turcs qui affronteront les Suisses à Bâle, ville qui compte la plus forte diaspora turque de Suisse.

Ce choc Suisse – Turquie sera peut-être le seul match véritablement à risque. Il faut en effet rappeler les problèmes qui avaient entouré les confrontations des deux équipes, qui s’était affrontées en barrage des éliminatoires de la Coupe du monde 2006.

Lors du match aller à Berne, l’hymne nationale turque avait été sifflée. Au retour à Istanbul dans un stade surchauffé, les Suisses avait été physiquement secoués jusque dans les vestiaires après le match.

Autre hasard du tirage au sort, deux pays voisins évolueront en Suisse: la France et l’Italie. La rencontre de leurs deux équipes, revanche de la finale de la Coupe du monde 2006, se déroulera le 17 juin à Zurich.

Supporters eux aussi colorés et appréciés pour leur ferveur et leur nombre, les Hollandais verront leur l’équipe disputer ses trois matches de groupe au Stade de Suisse à Berne.

Un bon groupe

Ce tirage au sort a épargné aux joueurs suisses de devoir se confronter d’entrée à de grandes équipes comme la France, l’Allemagne ou l’Italie. «La Suisse a ses chances», note d’ailleurs le ministre des sports, Samuel Schmid.

«C’est jouable, nous pouvons être satisfaits de ce tirage, confirme Köbi Kuhn, l’entraîneur suisse. Notre groupe est équilibré et nous avons l’avantage de jouer à la maison. (…) Les rencontres du groupe A seront intéressantes pour le public.»

Entraîneur des Turcs, Fatih Terim parle d’un «groupe très compétitif où chaque équipe est en mesure de tirer son épingle du jeu. (…) Nous avons toujours eu de bonnes relations avec la Suisse. (…) Nous devons donner le bon exemple à l’avenir sur et en dehors du terrain.»

«Je n’ai aucun problème à affronter la Turquie, ajoute Köbi Kuhn. (…) Nous allons nous concentrer sur le football et pas sur des choses qui devraient être oubliées.»

Après le tirage au sort, l’entraîneur des Tchèques est plus laconique. «Nous avons énormément de respect pour chacun de nos adversaires et je vous dirai si je suis satisfait du tirage au moment où nous aurons ou non notre billet pour les quarts de finale», lance Karel Brückner.

Chez les Portugais, Luiz Felipe Scolari n’est guère plus disert. Mais il précise que «le premier match d’une telle compétition conditionne toujours les autres rencontres. Il est donc très très important.»

Pas utopique

Une place parmi les deux premiers de son groupe, synonyme de qualification pour les quarts de finale, ne semble donc pas utopique pour l’équipe de Suisse malgré un bilan 2007 plutôt terne.

La Suisse a rencontré pour la dernière fois la République tchèque en 1999. En match amical à Drnovice, la sélection helvétique s’était inclinée 3-0.

Le Portugal est également un adversaire que Köbi Kuhn n’a pas encore affronté à la tête de l’équipe de Suisse. Le dernier match entre les deux pays remonte à 1993. A Porto, la Suisse s’était inclinée 1-0 pour le compte du tour préliminaire de la Coupe du monde 1994.

Mais le Portugal, devancé par la Pologne dans son groupe, a tremblé jusqu’à la dernière seconde pour assurer sa qualification pour cet Euro 2008.

La Turquie, elle aussi, a du sortir le grand jeu pour battre la Norvège et se qualifier in extremis. En Suisse, elle participera à sa première phase finale depuis la Coupe du monde 2002 au Japon et en Corée où elle avait pris la troisième place.

Autre groupe

Parmi les poules découlant du tirage au sort, le groupe C apparaît le plus relevé sur le papier. Outre la Roumanie, il mettra donc aux prises les Pays-Bas, l’Italie et la France.

Entraîneur des Bleus, Raymond Domenech estime qu’aucun sélectionneur du groupe C ne «peut se réjouir» d’être dans une telle poule de l’Euro.

«Je ne pense pas être plus heureux que les autres entraîneurs qui sont là, confie Domenech. On ne peut pas se réjouir d’être dans un tel groupe. Mais maintenant, le tirage est fait, il faudra faire avec, et tant pis.»

swissinfo et les agences

Les Championnats d’Europe de football 2008 se tiendront en Suisse et en Autriche du 7 au 29 juin.

Sur 31 rencontres, 15 se joueront en Suisse (six à Bâle, trois à Zurich, Berne et Genève) et 16 en Autriche (la finale à Vienne).

Les parties, qui seront retransmises dans 170 pays, devraient attirer dans les stades et les zones spéciales réservées aux fans quelque 5 millions de supporters, dont 1,4 venus de l’étranger.

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