
La Suisse condamne l’attentat de Tel Aviv

Le Ministère suisse des affaires étrangères encourage l'Autorité palestinienne à intensifier ses efforts pour endiguer les actions terroristes.
L’attentat perpétré vendredi soir par un kamikaze devant une discothèque de Tel-Aviv, le premier depuis la proclamation de la trêve, a fait au moins quatre morts et une cinquantaine de blessés.
La Suisse «condamne avec vigueur l’attentat perpétré à Tel Aviv». Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a exprimé samedi «ses condoléances aux familles et aux proches des victimes ainsi qu’au gouvernement d’Israël».
«Le cessez-le-feu décidé lors de la réunion de Charm el Cheikh a suscité l’espoir que le cycle de la violence soit brisé et que le processus de paix puisse redémarrer rapidement», écrit encore le DFAE.
La Suisse reconnaît les efforts déployés par l’Autorité palestinienne pour endiguer les actions terroristes et elle l’«exhorte à intensifier au maximum ces efforts en vue de neutraliser les réseaux des partisans de la violence et de traduire en justice les responsables de tels actes barbares».
Le Ministère des affaires étrangères souligne «que le respect intégral du droit international humanitaire par toutes les parties est une condition essentielle d’une durabilité de la reprise du dialogue de paix».
Préserver une trêve fragile
L’attentat perpétré vendredi soir est le premier depuis la proclamation de la fin des violences le 8 février. Samedi, les deux parties semblaient soucieuses de préserver cette trêve fragilisée.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a ainsi condamné cet attentat «qui vise à saboter l’accalmie convenue avec toutes les factions» palestiniennes.
Mahmoud Abbas a aussi promis de traquer les responsables. Peu après, le ministre de l’Intérieur Nasr Youssef a annoncé que deux Palestiniens avaient été arrêtés pour être interrogés à propos de l’attentat.
De son côté, Israël – autrefois prompte à montrer du doigt l’Autorité palestinienne – a évoqué une possible implication du Hezbollah libanais. Ce dernier a immédiatement démenti ces accusations dans un communiqué.
Le gouvernement israélien a également écarté l’éventualité d’une «riposte d’envergure» dans les territoires palestiniens. «La riposte israélienne sera ponctuelle et concernera les éléments directement impliqués dans l’exécution de l’attentat», a précisé le ministre de la défense Shaoul Mofaz.
swissinfo et les agences
L’attentat perpétré vendredi soir devant une discothèque de Tel Aviv a fait au moins quatre morts et une cinquantaine de blessés.
C’était le premier attentat suicide en Israël depuis le décès de l’ancien président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat le 11 novembre 2004.
Le dernier attentat en date avait tué trois personnes sur le marché de Tel Aviv le 1er novembre 2004.
Le 8 février dernier, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ariel Sharon avaient convenu d’un cessez-le-feu lors du Sommet de Charm el Cheik.

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