Le hockey romand nage en eaux troubles
L’équipe de Suisse de hockey sur glace dispute ce week-end ses premiers matches internationaux d’une saison qui s’achèvera fin avril par les championnats du monde du groupe A. Une équipe dans laquelle les joueurs romands brillent par leur absence.
L’équipe de Suisse de hockey sur glace dispute ce week-end, en Slovaquie, les deux premiers matches internationaux d’une saison qui s’achèvera fin avril 2000 par les championnats du monde du groupe A. Une équipe dans laquelle les joueurs romands brillent par leur absence.
Premiers matches et premiers tests pour Ralph Krueger, un coach qui veut privilégier l’esprit d’équipe plutôt que les individualités au sein de l’équipe nationale. Une équipe dont la composition place au grand jour les graves problèmes qui rongent le hockey romand.
Le défenseur Philippe Marquis est en effet l’unique représentant d’un club francophone, Fribourg-Gottéron. Et seuls trois autres joueurs sont de langue française : Frédy Bobilier et Alain Demuth (Ambri), ainsi que Julien Vauclair (Lugano).
«Le hockey romand est malade, même gravement malade,» relève Marc Leuenberger, manager de Fribourg-Gottéron qui se morfond actuellement à l’avant-dernière place de LNA. Saison après saison, les Fribourgeois perdent de leur substance, n’ayant su gérer les dividendes des années Bykov-Khomutov.
Les Dragons ne crachent plus le feu, ils se sont transformés en petits poucets, déjà largement distancés par les grosses pointures zurichoises et tessinoises, et en passe de l’être par les viennent-ensuite que sont Langnau ou Rapperswil.
Le constat est tout aussi alarmiste à l’échelon inférieur. La Chaux-de-Fonds et Sierre cherchent des liquidités, Ge/Servette un soutien populaire, Bienne des ambitions. Même le Lausanne Hockey-Club va annoncer un déficit de quelque 50 000 francs lors de son assemblée.
La puissance économique zurichoise et l’apport de quelques présidents-mécènes n’expliquent pas tout. Aujourd’hui, le savoir-faire se trouve outre-Sarine et outre-Gothard. Les meilleurs dirigeants aussi.
Olivier Breisacher
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