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Sepp Blatter marque encore des points

Joseph Blatter a réaffirmé que la FIFA disposait fin avril de 913 millions de francs de fonds propres. Keystone

Consacré aux finances, le Congrès extraordinaire de la FIFA a tourné au fiasco à quelques heures de l'élection présidentielle.

C’était l’ultime occasion pour les opposants à Sepp Blatter de tenter d’inverser la tendance et de ternir son bilan financier. Mission ratée au Centre de Conventions de l’hôtel Hilton de Séoul.

Mardi, le président de la FIFA est sorti vainqueur et applaudi de cinq heures de Congrès. Même si les méthodes utilisées pour empêcher certains délégués de s’exprimer sont discutables.

«Ce qui s’est passé ici est tout simplement scandaleux», réagit Issa Hayatou, rival de Sepp Blatter. «Le spectacle proposé fut en tous points pitoyable, renchérit Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général et ennemi déclaré de son président. Rien à voir avec la démocratie.»

Sepp Blatter, juge et partie

Raisons des griefs et de l’ambiance houleuse: la série des questions des délégués de la FIFA a été interrompue par Sepp Blatter lui-même. Pour des «raisons d’horaire et de procédures à respecter». Mais après que l’essentiel des intervenants eurent tous dressé des louanges au président suisse.

«A ne rien y comprendre, s’insurgent plusieurs délégués africains. Nous avons été réduits au silence et seuls des partisans de M.Blatter, comme la Libye ou les Seychelles, ont pu s’exprimer». Sur la tribune, le maître des cérémonies n’était autre que Sepp Blatter, en personne. Juge et partie.

Les débats s’étaient ouverts sur un nouveau coup d’éclat. Michel Zen-Ruffinen prenait la parole pour regretter que la commission d’audit interne ne soit pas allée au bout de son mandat «Les chiffres qui vous seront proposés aujourd’hui sont enjolivés, je les respecterai, mais je m’en distancierai.»

Et Sepp Blatter de rappeler à l’ordre publiquement son ancien protégé. «Cette intervention n’était pas prévue», clame-t-il.

913 millions de fonds propres

Reste que sur le fond, le rapport financier détaillé proposé par le directeur des finances de la FIFA, Urs Linsi, n’a pu être véritablement critiqué. «Les chiffres sont clairement présentés, même si les analyses que l’on peut en faire sont variables», constatait Ralph Zloczower, le délégué suisse. Sepp Blatter l’a réaffirmé: la FIFA disposait à fin avril de 913 millions de francs de fonds propres.

Chaleureusement ovationné par une grande partie de l’assistance, Sepp Blatter a marqué des points, selon toute vraisemblance, décisifs. Le Haut-Valaisan semble désormais réassuré de se voir confier un nouveau mandat de quatre ans à la présidence de la FIFA mercredi matin.

swissinfo/Gabriel Nadav à Séoul

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