Votations fédérales: un oui et quatre non

On attendait ce quintuple vote «pro-gouvernemental». Pas de surprise donc. D’autant qu’avec constance depuis plusieurs années, le souverain suisse suit fidèlement les propositions et recommandations du gouvernement et de la majorité parlementaire.

On attendait ce quintuple vote «pro-gouvernemental». Pas de surprise donc, de ce côté-là. D’autant qu’avec constance depuis plusieurs années, le souverain suisse suit fidèlement les propositions et recommandations du gouvernement et de la majorité parlementaire.

La clarté des résultats ne laisse rien à désirer. Mais il faudra veiller cependant à ce que cette écrasante victoire gouvernementale sur toute la ligne n’engendre pas un excès de confiance pour les prochains rendez-vous avec le peuple, notamment pour celui du 21 mai prochain sur les accords bilatéraux avec l’Union européenne.

Un faux pas est ici interdit. Un tel risque d’excès de confiance paraît toutefois limité, tant est encore présent à l’esprit des politiciens le camouflet de l’Espace économique européen.

Si les résultats de dimanche sont musique aux ouïes gouvernementales, ils sont sifflets stridents à celles des auteurs des quatre initiatives soumises au souverain, qui devraient avoir de quoi méditer.

Les femmes de l’initiative du 3 mars pour les quotas en particulier se retrouvent complètement marginalisées et prennent une belle volée de bois vert avec leur moins de 20 pour cent. Les fondamentalistes de l’écologie, qui voulaient réduire de moitié le trafic routier, doivent de leur côté se demander s’ils n’ont pas plutôt apporté de l’eau au moulin des défenseurs de la voiture, qui viennent justement de lancer une initiative pour le développement du réseau routier.

Bref, la clarté de ces résultats a de quoi nourrir bien des réflexions.

Pierre-André Tschanz