
Vuelta: l’Italien Petacchi s’impose au sprint à Port Aventura

Le Suisse Alex Zuelle est toujours en jaune à l´issue d´une étape qui a vu les abandons du champion du monde Oscar Freire, de José Maria Jimenez et d´Ivan Gotti, à la veille de l´épreuve de vérité, le contre-la-montre de dimanche à Tarragone
L’Italien Alessandro Petacchi remporte le sprint du peloton (113 coureurs) de la 8e étape du 55e Tour d’Espagne, Vinaros – Port Aventura (168,5 km). Il bat ses compatriotes Lombardi et Leoni et tous les premiers du classement général. De fait, c’est le statu quo. Alex Zuelle conserve son maillot jaune.
Une étape sans histoires, mis à part les nombreuses échappées, qui toutes avortèrent. Mis à part surtout l’abandon du champion du monde Oscar Freire (souffrant de douleurs dorsales), du grimpeur José Maria Jimenez et du double vainqueur du Giro Ivan Gotti.
Communément appelé «épreuve de vérité», le contre-la-montre de dimanche à Tarragone n’aura probablement jamais autant mérité son nom. Au terme de ce circuit de 37,6 kilomètres, bien des questions devraient obtenir une première réponse.
Où se situe l’état de forme réel des Zuelle – en jaune depuis Malaga -, Olano et Ullrich? La passe d’armes aura lieu sur leur terrain de prédilection: tous trois ont été champions du monde de la spécialité. C’est relever leur potentiel. En particulier celui de Zuelle: en dix ans de professionnalisme il a remporté 29 contre-la-montre!
Fauché dans son mental par l’affaire Festina, le Suisse a vécu une saison 1999 calamiteuse. L’an 2000 semblait s’inscrire dans la même veine, mais aujourd’hui il renaît. Non seulement il a retrouvé ses jambes, mais également son psychisme. Qui plus est, il a surmonté la grave crise du Tour de France 98, qui avait abouti à son abandon.
«Je suis sûr qu’Alex reviendra au premier plan. Il faut qu’il reprenne confiance, il faut lui donner du temps», expliquait Francis Lafargue, le manager de Banesto. Qui, au soir de la saison 1998, était à la recherche d’un leader, Olano passant à «l’ennemi» (soit à l’équipe Once).
Le Saint-Gallois (32 ans)n’a pas encore gagné la Vuelta. Mais à Tarragone, il peut prendre une sérieuse option sur la victoire finale. Et ce à la veille des grandes offensives promises dans la montagne par les grimpeurs espagnols de l’équipe Kelme, qui, dimanche, vont encore logiquement céder du terrain.
Heras, le mieux placé au classement général (6e à 1’33 »), parviendra-t-il à limiter les dégâts? «Si je veux gagner la Vuelta, je ne dois pas perdre plus de deux minutes. Au-delà, ça deviendra difficile», affirme-t-il.
Pierre-Henri Bonvin

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