Adolf Ogi en Chine: cap sur les affaires
L´escale pékinoise d´Adolf Ogi est prévue pour 48 heures, puis le président de la Confédération s´en ira à Shanghai. Après la visite protocolaire et des entretiens avec le Premier ministre et le titulaire de la défense, cap sur les affaires.
Passage obligé de tout voyage officiel bien compris, Pékin cède la préséance à Shanghai dès qu'il s'agit d'économie et de gros sous. En revendiquant sa place de cité cosmopolite, Shanghai n'a pas craint de renouer avec ses traditions d'ouverture, même si aujourd'hui, elle tient la dragée haute à ses courtisans.
Rompant avec la camisole de force idéologique, ses édiles l'ont résolument poussée sur la voie de la modernisation et de la concurrence à tout crin. De coup, elle a regagné un lustre tapageur, drainant investissements étrangers et savoir-faire grassement rétribué.
La preuve, même de jeunes spécialistes chinois formés à l'extérieur rentrent volontiers au bercail. Ayant depuis longtemps flairé le vent en dépit de déboires passagers, les capitaines d'industrie suisses y sont à leur aise, tout en s'efforçant de garder leur rang.
La chambre de commerce suisse est partie prenante aux réjouissances à l'occasion du demi-siècle d'amitié sino-helvétique, escomptant des retombées substantielles de ces rencontres soigneusement préparées. Une délégation économique de douze personnes, dont le secrétaire d'Etat David Syz, accompagnent Adolf Ogi.
Face au géant chinois, la Suisse a beau faire modeste figure, ses capitaux et sa complaisance demeurent des atouts sérieux en période de realpolitik quand Pékin piaffe au seuil de l'OMC.
Claude Levenson

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