Bilatérales bis: l'Union européenne calme le jeu
L'Union européenne se déclare prête à entamer des discussions avec la Suisse sur l'Espace Schengen et la Convention de Dublin sur l'asile. La présidence suédoise l'a écrit lundi au président de la Confédération Moritz Leuenberger, dans une lettre dont swissinfo a pris connaissance.
La lettre porte la signature de Göran Persson. Le premier-ministre suédois précise bien qu'il écrit «en tant que président du Conseil européen». Une précision importante pour le Conseil fédéral, qui exigeait un signe de la part de cette institution, qui représente les Quinze, et non seulement de la Commission européenne.
Göran Persson donne ainsi suite à l'entretien, tenu mi-février à Stockholm, avec son homologie suisse Moritz Leuenberger. Le courant avait alors bien passé. La lettre concrétise aussi la réunion des représentants permanents des Quinze auprès de l'Union européenne, jeudi dernier. A huis-clos, de peur de fuites intempestives, ils avaient défini le contenu de la missive à la Suisse.
Le premier-ministre suédois précise que «l'Union est préparée à examiner» les sujets mis sur la table par la Suisse. A savoir: les reliquats des premiers accords bilatéraux, l'immigration et l'asile.
Pour Schengen et Dublin, l'Union se dit prête à entamer des «discussions exploratoires» pour «clarifier les conditions selon lesquelles une coopération pourrait être accrue». Chaque objet sera traité «selon ses mérites», en vue d'une «satisfaction mutuelle».
Certes, Göran Persson rappelle l'intérêt de l'Union pour des négociations formelles sur la lutte contre la fraude, ainsi que des discussions sur la taxation de l'épargne. Mais, contrairement au commissaire Chris Patten, il n'établit aucun lien avec la ratification des accords bilatéraux actuels. Un lien qui avait choqué la Suisse.
Thierry Zweifel, Bruxelles

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