Aujourd’hui en Suisse
Bonjour chers lecteurs de Suisse et du monde,
Gare à la deuxième vague! Soulagés, libérés, délivrés, les Suisses ont pratiquement repris leurs habitudes d’avant le semi-confinement. Et comme les spécialistes s’y attendaient, le nombre de nouvelles contaminations par le coronavirus repart à la hausse. Les avertissements de celui qui a été pendant toute cette crise la voix des autorités sont à prendre au sérieux.
Retrouvez Daniel Koch en tête d’une sélection du jour qui fait aussi la part belle à l’histoire.
Et très bonne lecture,
«Le risque de deuxième vague de la pandémie est réel. Il faut tout faire pour éviter un nouveau confinement.» C’est l’avertissement lancé ce lundi par Daniel Koch, l’ancien Monsieur Covid de la Confédération.
«La Suisse a la capacité d’éviter une deuxième vague si on arrive à retracer toutes les chaînes de transmission», assure celui qui a pris sa retraite à fin mai. Il juge que le risque va encore augmenter à l’approche de l’hiver.
Les mesures de semi-confinement auraient-elles fait plus de morts que la Covid elle-même? – comme on l’entend parfois. Daniel Koch avoue que cela est impossible à établir. Des retards dans des diagnostics ont pu causer des décès, mais cela n’est pas quantifiable de manière certaine.
- L’articleLien externe de RTS Info, avec l’interview de Daniel Koch
- Coronavirus, la situation en Suisse – mis à jour régulièrement
La Suisse n’a jamais eu de colonies, mais des Suisses se sont battus dans celles des autres. À l’heure où nombre de pays interrogent leur passé colonial, des historiens lèvent le voile sur une page peu connue du grand livre des mercenaires helvétiques.
Jusqu’à 40’000 dans la Légion étrangère française et 8000 dans l’armée coloniale néerlandaise. Pendant tout le 19e et une partie du 20e siècle, des mercenaires suisses ont servi les desseins coloniaux des puissances européennes, en Afrique du Nord, en Indochine (redevenu Vietnam) et en Indonésie.
Ces jeunes gens, issus des campagnes, fuyaient souvent la misère. Jusqu’à la fin des années 1880, la Suisse était un des pays les plus pauvres d’Europe et une terre d’émigration. Le gouvernement suisse accordait même des aides à ceux qui partaient aux États-Unis ou en Amérique du Sud.
Malgré les pratiques illégales de recruteurs, les politiciens fermaient les yeux sur l’exode des mercenaires. Ils préféraient que ces pauvres et ces indésirables partent à l’étranger plutôt que de causer des troubles dans le pays.
- L’article de mon collègue Anand Chandrasekhar
- Mercenaires suisses, le salaire du sang – tiré de nos archives, un article de mon collègue Renat Kuenzi
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Connaissez-vous le tableau de William Turner montrant le Pont de Lucerne? Avec d’autres de ses compatriotes, le peintre romantique anglais a contribué à modeler une image artificielle de la Suisse – centrale en particulier.Une petite ville triste et démodée, mal construite, répressive et arriérée: c’est ainsi que les voyageurs de la fin du 18e siècle décrivent Lucerne. À l’époque, la Suisse centrale, une des régions les plus pauvres d’Europe, a la réputation d’être dangereuse et mal famée.
Mais Lucerne a déjà sa superbe vue sur les Alpes – peut-être unique au monde. C’est elle qui va attirer les touristes, et l’industrie hôtelière naissante – essentiellement britannique – va remodeler le visage de la ville.
- Une plongée dans l’histoire de Lucerne, avec mes collègues David Eugster pour le texte et Ester Unterfinger pour l’image
- Du Serment du Grütli à la guerre du Sonderbund, les grands jalons de l’histoire suisse, notre Point Fort
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