Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne.
On aura bientôt tout dit, ou presque, sur les conséquences de la pandémie de coronavirus: sur les emplois, sur le tourisme, sur la consommation, sur l’équilibre psychologique, et même sur les rencontres coquines…
Mais saviez-vous que la crise sanitaire pourrait avoir aussi une influence sur ce fameux système de démocratie directe, dont les Suisses sont si fiers? L’un des articles de cette sélection du jour vous expliquera dans quelle mesure les prochaines votations de septembre seront marquées par la situation sanitaire.
Bonne lecture,
Fin de parcours (politique) pour Yannick Buttet. L’élu démocrate-chrétien ne sollicitera pas un nouveau mandat à la présidence de la commune valaisanne de Collombey-Muraz.
Yannick Buttet a été mis en cause dans la presse par une élue locale. Il aurait eu des gestes déplacés et tenu des propos sexistes sous influence de l’alcool. Dénonçant d’abord une «instrumentalisation politique» à quelques semaines des élections communales, le maire a cédé face à la polémique et décidé de jeter l’éponge.
Si les médias nationaux parlent de cette affaire assez locale, c’est que Yannick Buttet n’est pas un inconnu. Il avait été notamment conseiller national et vice-président du Parti démocrate-chrétien (PDC / centre-droit). Mais une première affaire de harcèlement révélée en 2017 l’avait déjà contraint à abandonner plusieurs mandats politiques.
Cette nouvelle affaire marque certainement la fin définitive de la carrière politique de Yannick Buttet. C’est une mauvaise affaire aussi pour le PDC à quelques semaines des élections communales, puis cantonales.
- La nouvelle polémiqueLien externe autour de Yannick Buttet sur le site de RTS Info
- Le reportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur l’affaire Buttet
- Tout sur l’affaire qui avait éclaboussé Yannick Buttet en 2017 dans le quotidien Le TempsLien externe
Lors des votations fédérales du 27 septembre prochain, les citoyens sont invités à s’exprimer sur pas moins de cinq objets. L’un d’eux, une initiative qui propose une nouvelle fois une limitation de l’immigration, revêt une grande importance pour l’économie nationale. Reste à voir quelle sera l’influence du coronavirus sur ce scrutin.
Au niveau organisationnel, il ne se passera rien de spécial à première vue. Il y a en effet longtemps déjà qu’une grande part des citoyens votent par correspondance. Un afflux de personnes dans les locaux de vote ne devrait donc pas poser un problème particulier.
Le coronavirus n’est pas non plus devenu un véritable thème de campagne. Aucun camp n’en fait d’ailleurs un argument-choc. Selon les politologues, la pandémie pourrait cependant avoir une influence sur les électeurs, par exemple en augmentant leur désir de sécurité ou en les faisant hésiter devant toute mesure qui pourrait nuire à une économie déjà passablement mise à mal par le virus.
À signaler encore une bonne nouvelle pour les Suisses à l’étranger. La Chancellerie est bien consciente que la situation sanitaire pourrait provoquer des retards dans l’acheminement du courrier. Elle a donc demandé aux cantons d’envoyer le matériel de vote à destination des expatriés le plus tôt possible.
- L’article de swissinfo.ch sur l’influence de la pandémie sur les prochaines élections fédérales
- Informations officielles sur les objets soumis au voteLien externe le 27 septembre sur le site de la Confédération
- Les dernières infos relatives à la pandémie en Suisse sur swissinfo.ch
L’«algue tueuse»! Ce pourrait être un joli titre pour un film d’horreur. Mais sur les rives du lac de Neuchâtel, la réalité dépasse désormais la fiction. Une algue mortelle pour les animaux a contraint les autorités à interdire la baignade.
Tout a commencé il y a quelques jours avec la mort de six chiens en moins de 24 heures dans la région de Colombier, sur les rives du lac de Neuchâtel. On a d’abord pensé que quelqu’un empoisonnait les chiens. Mais très vite, il est apparu que les animaux avaient un point commun: ils s’étaient tous baignés dans les eaux du lac avant de succomber.
Le coupable a été rapidement identifié. Il s’agit de cyanobactéries, aussi appelées algues bleues. Ces algues se développent lorsque les eaux des lacs deviennent trop chaudes.
Ces algues sont fatales pour les animaux et il n’existe pas d’antidote. Chez les humains, les conséquences sont moins graves en cas d’ingestion. Mais par prudence, la baignade a été interdite dans la région de Colombier et elle est déconseillée sur le reste des rives du lac de Neuchâtel.
- L’article du quotidien Le Matin Lien externe
- Le même sujet sur le site de RTS InfoLien externe
- Hasard du calendrier, swissinfo.ch consacrait il y a quelques jours un article sur le problème du manque d’eau froide dans les lacs suisses
Juan Carlo a quitté son pays. Âgé de 82 ans, l’ancien roi, qui a remis sa couronne à son fils il y a six ans, fait l’objet d’enquête en Suisse et en Espagne pour des soupçons de fraude fiscale et de corruption.
L’ancien roi se serait rendu en République dominicaine. D’autres sources font état d’un exil au Portugal. Quoi qu’il en soit, il est confirmé qu’il a quitté l’Espagne. Dans une lettre à son fils, le roi Philippe VI, Juan Carlos indique vouloir «rendre le meilleur service aux Espagnols».
Figure révérée pour avoir facilité la transition de l’Espagne vers la démocratie, Juan Carlos a vu son image se dégrader en raison entre autres de scandales financiers. La justice genevoise, notamment, a ouvert une enquête sur l’origine de 100 millions de dollars versés un compte de l’ancien monarque à Genève.
La vie de l’ancien roi pourrait se terminer comme elle a commencé, en exil. Durant son enfance, il avait notamment vécu à Lausanne et à Fribourg.
- Le départ du roi Juan Carlos d’Espagne sur le site de RTS InfoLien externe
- En mars dernier, swissinfo.ch faisait le point sur l’argent opaque de Juan Carlos en Suisse
- Tiré des archivesLien externe de la RTS: le roi Juan Carlos de retour à Fribourg en 1993
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