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Observation spaciale

Aujourd’hui en Suisse

Chers abonnés,  

La précision suisse n’est pas qu’un cliché. Cette qualité irrigue bel et bien l’histoire industrielle du pays, de l’horlogerie à la mécanique de précision. Une valeur ajoutée qui permet aujourd’hui à la Suisse de placer ses instruments dans nombre de missions spatiales, qu’elles soient européennes, russes, chinoises ou américaines.  

Mais ce savoir-faire industriel a toujours besoin de compétences étrangères pour se développer. Une ressource remise en question par la prochaine votation sur la libre-circulation des personnes. La menace que fait peser l’initiative de l’UDC est à relativiser, estime néanmoins un démographe consulté par swissinfo.ch. Une évaluation que ne partage pas le milieu de la recherche scientifique suisse.

Bonne lecture,   

Observation spaciale
ESA

Sur Mars avec les Européens, les Américains et les Chinois, sur la Lune avec les Russes, sur les satellites de Jupiter, sur des comètes: la technologie suisse est partout, salue mon confrère Marc André Miserez.

Cette réalité cosmique est illustrée par un rapport que vient de publier l’Académie des sciences naturelles. Dans ce rapport sur la «Recherche spatiale en Suisse 2018-2020», sont listés 60 instruments Swiss made, embarqués sur 50 missions spatiales différentes.

«Qui a déjà entendu parler des sondes européenne THESEUS, japonaise XRISM ou chinoise eXTP, qui toutes embarquent leur part de technologie suisse?», interpelle Marc-André, avant de détailler ces missions chargées de percer certains mystères de l’univers.

Considération plus terre à terre: l’industrie spatiale suisse fournit directement environ 1000 postes de travail, répartis entre près de 80 entreprises, pour la plupart des PME, qui se positionnent comme fournisseurs des grandes sociétés spatiales dans des segments de niche.

Voie lactée
DR

Antique question des hommes qui scrutent le ciel: sommes-nous seuls dans le cosmos? Une nouvelle approche scientifique pourrait apporter des réponses, raconte mon confrère Rino Scarcelli.  

C’est l’objet d’une étude commune de l’École polytechnique fédérale (EPFL) et de l’Université de Rome II Tor Vergata, publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Selon Claudio Grimaldi, chercheur au Laboratoire de Physique de la Matière complexe de l’EPFL, et Amedeo Balbi, professeur d’astrophysique à Rome, la découverte d’une seule signature biologique permettrait de conclure avec une probabilité supérieure à 95% que plus de 100’000 planètes dans notre Voie Lactée abritent une forme de vie. «C’est un domaine de recherche relativement nouveau, ajoute Amedeo Balbi, qui repose sur l’analyse spectroscopique de l’atmosphère» de ces lointaines planètes.

Mais, patience: «Nous aurons besoin du successeur de Hubble, le James Webb Space Telescope qui devrait être lancé l’année prochaine, ou d’instruments dédiés, comme le satellite Ariel de l’ESA qui sera voué à la caractérisation des exoplanètes et de leurs atmosphères», précise le chercheur.

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Discussion
Modéré par: Marc-André Miserez

Sommes-nous seuls dans l’univers? Pensez-vous que les chercheurs trouveront la preuve de l’existence d’une vie extraterrestre?

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poste frontière
Keystone / Salvatore Di Nolfi

Si les Suisses décidaient de mettre fin à la libre circulation des personnes avec l’EU e 27 septembre, les Européens pourraient continuer à venir travailler et vivre en Suisse.

C’est l’avis que le démographe Jonathan Zuffrey a donné à ma consœur Katy Romy. ««En Suisse, les fluctuations migratoires sont largement dépendantes de l’économie. Même sans accord, les entreprises pourront toujours recruter les travailleurs étrangers dont elles ont besoin», estime-t-il. 

Sur son blog hébergé par Le Temps, mon confrère François Schaller abonde. «La Suisse n’a nullement besoin d’accord contraignant avec l’UE pour accueillir tous les citoyens européens dont son économie et ses services publics ont vraiment besoin (y compris dans le secteur de la santé)», assure l’ancien rédacteur en chef de L’Agefi.

Dans l’entretien accordé à swissinfo.ch, Sarah Progin-Theuerkauf, professeure en droit européen, précise néanmoins, qu’en cas de résiliation de l’accord sur la libre-circulation, «ceux qui souhaiteront migrer en Suisse auront plus de difficultés», puisque ce choix «ne sera plus considéré comme un droit.»

Et les Suisses désireux de s’expatrier en Europe? «Sans accord, les États pourront refuser aux Suisses de migrer. Ils pourraient aussi refuser des permis de séjour aux étudiants qui souhaitent participer au programme européen de mobilité étudiante Erasmus», avertit Sarah Progin-Theuerkauf

aéroport de Tokyo
IAG magazine

Le Japon vient d’assouplir les fortes restrictions de voyage qu’il imposait depuis le début de la pandémie aux résidents étrangers. Ma consœur Emilie Ridard a recueilli les réactions d’expats suisses pas totalement rassurés.

«Les restrictions ont séparé des familles, freiné des carrières et fait manquer des mois de cours aux étudiants. Certains de ceux qui ont été bloqués à l’extérieur du pays se sont endettés, car ils ont dû continuer à payer des impôts et les loyers de leurs logements au Japon tout en supportant les coûts de leur séjour à l’étranger», souligne Emilie.

C’est le cas de la Tessinoise Elena Laghi. En janvier 2018, elle est partie étudier le japonais à Tokyo et c’est là-bas qu’elle a rencontré son amoureux. Son visa d’étudiante arrivant à échéance, Elena a dû revenir en Suisse à la mi-janvier 2020. Et les retrouvailles prévues ont buté sur la pandémie et les restrictions imposées par le Japon aux voyageurs étrangers.

Ces entraves existent quasiment partout, relève la RTS en dressant la liste des obstacles sur la route des voyageurs. «Dans de nombreux pays, les conditions d’entrée sont restreintes et changent rapidement», avertit la RTS, avant de faire son tour d’horizon.


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