Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, amis lecteurs,
Alors que les cas de Covid repartent nettement à la hausse en Suisse (et ailleurs), les médecins viennent rappeler que la maladie est loin d’être anodine. On peut mettre des mois à en guérir totalement. D’où l’importance de ne pas baisser la garde.
Sans transition, nous parlerons encore aujourd’hui de la solidarité brimée des villes européennes qui veulent accueillir des migrants de Moria, de la question jurassienne avec un nouveau vote annoncé à Moutier et d’une expo de photographie qui vous invite à prendre votre temps.
Bonne lecture,
N’en déplaise à certains chefs d’État, la Covid-19 n’est pas une «grippette». Quand ils n’en meurent pas, un tiers des malades mettent des mois à s’en remettre. C’est ce que montrent des études en cours, notamment à Lausanne.
«Monter un escalier m’essouffle beaucoup. Lors d’une randonnée en montagne, je me suis évanouie car je suffoquais littéralement.» Sophie, 34 ans, est tombée malade fin mars. Elle n’a pas été hospitalisée et pourtant, depuis sa maladie, sa vie n’a plus jamais été pareille.
À Lausanne, le Centre Unisanté a lancé une recherche sur ces symptômes qui perdurent. Selon les premières constatations, un malade sur trois a de la peine à récupérer.
D’autres recherches sont menées, dont plusieurs au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), sur des patients qui ont développé des formes plus graves de la maladie. Ces personnes peuvent garder des séquelles au niveau pulmonaire, cardiaque et même neurologique, avec des troubles de la mémoire notamment.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre synthèse, actualisée régulièrement
Plus
En Europe comme en Suisse, de nombreuses villes sont prêtes à accueillir des migrants du camp grec de Moria, dévasté par un incendie. Mais rien n’est simple. Sur les questions d’asile, ce sont les États qui décident, pas les villes.
Le mouvement #citiesmustact (les villes doivent agir) est parti de Berlin, bien avant l’incendie sur l’île de Lesbos. À l’approche de l’hiver, il devient urgent de trouver un refuge pour ces familles, qui ont perdu le peu qu’elles avaient dans les flammes.
En Suisse, Zurich a rapidement été suivie par les plus grandes villes du pays et même par de plus petites, comme Fribourg ou Delémont. Mais elles n’ont pas le pouvoir d’agir seules. La gestion de l’asile est une compétence de la Confédération, dont la réponse se fait attendre.
La ministre en charge du dossier, Karin Keller-Sutter, a pris langue à la mi-septembre avec les responsables des cantons, chargés d’appliquer la politique d’asile sur le terrain. Il est ressorti des discussions que la priorité reste l’aide humanitaire que la Suisse délivre sur place.
- L’article de mon collègue Alain Meyer
- Les nouveautés dans le système suisse d’asile, par ma collègue Marie Vuilleumier
- Vidéo explicative sur le système de l’asile en Suisse
C’est reparti pour un tour à Moutier. Après l’annulation du scrutin de 2017, la ville revotera le 28 mars 2021 sur son appartenance cantonale. Le choix de la date est un compromis helvétique. Les autorités de la ville voulaient le faire en mai, le canton de Berne aurait préféré en février.
Cet épisode devrait être le dernier du feuilleton jurassien, entamé dans les années 1960, et qui a vu 15 ans plus tard une partie des régions francophones du canton de Berne former un nouveau canton. Bien que restée bernoise, la ville de Moutier a toujours balancé entre les deux camps.
Cette fois encore, le vote sera placé sous haute surveillance. Le contrôle du registre électoral doit permettre de prévenir les domiciliations fictives et le tourisme électoral. Lors du scrutin du 18 juin 2017, la préfecture du Jura bernois avait constaté des irrégularités, confirmées ensuite par le Tribunal administratif.
- La dépêche de Keystone-ATS, sur swissinfo.ch
- Le communiquéLien externe du Département fédéral de justice et police
- Retour en images sur la question jurassienne – galerie tirée de nos archives
Malgré la Covid, certain(e)s arrivent encore à organiser des festivals. C’est le cas à Lenzbourg, promue juste après Vevey capitale suisse de la photographie, et ce jusqu’au 25 octobre.
Le festival en est à sa troisième édition, placée sous le thème «Le temps sous pression». Comme Images Vevey, il donne à voir et à réfléchir un peu partout dans la petite ville argovienne: dans les galeries, mais aussi dans les rues, dans les vitrines des magasins et dans la nature.
- La galerie photo, avec les images prises par ma collègue Ester Unterfinger.
- La galerie d’Images Vevey 2020
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