Aujourd’hui en Suisse
Bonjour, Suisses du monde,
La hausse des nouveaux cas de coronavirus, des hospitalisations et des décès continue son inexorable ascension en Suisse. Le gouvernement a durci les mesures hier, mais l’effet de ce tour de vis ne devrait pas se faire sentir avant deux semaines et les hôpitaux sont inquiets. Plusieurs d’entre eux atteignent déjà la limite de leurs capacités en soins intensifs.
L’ancien roi d’Espagne Juan Carlos est empêtré depuis plusieurs années dans une affaire de corruption qui a des ramifications en Suisse. La justice genevoise enquête sur des comptes «douteux» et des activistes espagnols anti-monarchie tentent de faire pression sur les politiciens et magistrats pour que l’ancien roi soit condamné en Suisse.
Bien du plaisir,
La Suisse avait passé hier le cap des 8000 nouveaux cas quotidiens de coronavirus, aujourd’hui elle franchit celui des 9000 cas. Avec la progression la plus rapide du monde ces derniers jours.
Le nombre de personnes testées positives a doublé en une semaine de même que le nombre de décès. Les hospitalisations sont aussi en hausse constante. Les cantons les plus touchés sont le Valais, Genève et le Jura. La Suisse compte désormais 836 nouvelles infections pour 100’000 habitants.
Plusieurs hôpitaux atteignent déjà leurs limites aux soins intensifs, certains suspendent les interventions chirurgicales non urgentes ou interdisent les visites aux patients. Les responsables des hôpitaux du pays prévoient que la situation sera extrêmement tendue ces prochaines semaines, malgré les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement.
Les rassemblements publics de plus de 50 personnes, et privés de plus de 100 personnes, sont désormais interdits. Le masque est obligatoire dans tous les lieux publics fermés ainsi que dans les espaces extérieurs des établissements publics, dans les transports, les gares, les restaurants, les magasins, les marchés et les rues piétonnes fréquentées. Mais les nouvelles règles entrées en vigueur aujourd’hui mettront au moins deux semaines à faire de l’effet, mettent en garde les experts.
Un groupe de scientifiques suisses et espagnols a découvert qu’une nouvelle variante de coronavirus se répand maintenant en Europe. Détectée d’abord chez des ouvriers agricoles en Espagne, elle se serait propagée à grande vitesse sur tout le continent lors des déplacements des vacanciers cet été. La dynamique de cette variante est particulière, constatent les chercheurs, mais il faut maintenant approfondir les recherches pour déterminer si cette version du virus est plus infectieuse ou plus mortelle.
- Notre article actualisé sur la situation du coronavirus en Suisse avec les nouvelles restrictions
- Les graphiquesLien externe de la Radio Télévision Suisse (RTS) pour évaluer le taux d’occupation des hôpitaux suisses
- Notre traduction en français de l’article du Financial Times sur cette nouvelle variante du coronavirus présente en Europe
- Portrait de la chercheuse Emma Hodcroft, «la chasseuse de coronavirus»
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Les soupçons de corruption à l’encontre de l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos ont des répercussions en Suisse: une procédure a été ouverte à Genève en raison de comptes en banque «douteux».
Le Ministère public genevois enquête depuis 2018 sur des transactions en lien avec Juan Carlos et certains de ses proches, en raison de soupçons de blanchiment d’argent aggravé. Des activistes espagnols font maintenant du lobbyisme en Suisse pour que les comptes de l’ancien roi soient gelés et que Juan Carlos soit condamné.
Le collectif anti-monarchie Mujeres X la República a envoyé une lettre ouverte au procureur genevois et l’a transmise aux parlementaires suisses ainsi qu’aux médias. Il écrit que seule la Suisse peut juger l’ancien roi de manière indépendante et équitable, car la justice espagnole ferme les yeux depuis des années sur les agissements de la famille royale.
L’organisation séparatiste catalane Òmnium Cultural est allée encore plus loin en demandant le blocage des comptes bancaires suisses de Juan Carlos. Un parlementaire suisse a déposé une interpellation pour demander au gouvernement des clarifications sur la provenance et l’utilisation de cet argent. Une réponse est attendue d’ici décembre.
- Résumé du scandale qui éclabousse l’ancien roi d’Espagne
- Notre article sur les activistes espagnols qui font du lobbyisme en Suisse
- L’enquêteLien externe de la Tribune de Genève sur les comptes bancaires suisses de Juan Carlos (abonnés)
La pêche n’est plus ce qu’elle était dans le lac Léman, à cheval entre la France et la Suisse. Son rendement a diminué de moitié depuis 2015.
Environ 525 tonnes de poissons ont été pêchées en 2019 dans le lac Léman, un quart de moins qu’en 2018. Le niveau de la pêche est en chute libre depuis maintenant six années consécutives. Le rendement de la perche se maintient et augmente même légèrement, mais pas celui de la féra.
Une diminution qui semble difficile à expliquer, selon la Direction générale de l’environnement du canton de Vaud. Parmi les pistes évoquées: le réchauffement des eaux, une baisse de leur qualité, des hivers plus rudes avec des tempêtes et une reproduction plus tardive. Le cormoran semble aussi jouer un rôle non négligeable, en s’attaquant aux filets de pêche et en blessant les poissons.
Le bilan intermédiaire 2020 est toutefois plus réjouissant: il indique une reprise progressive des quantités de féras prélevées par les pêcheurs professionnels. Mais la Commission internationale de la pêche dans le Léman n’exclut pas que des mesures complémentaires de gestion soient prises par voie d’arrêtés ces prochaines années, dans le but de renforcer le stock de féras.
- La dépêche de l’Agence télégraphique suisse sur les poissons du Léman
- Notre article sur le manque d’eau froide qui étouffe les lacs suisses
- Reportage le long de la Singine, perle aquatique qui s’écoule entre les cantons de Berne et Fribourg
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Pour terminer ce tour d’horizon de l’actualité du jour, une nouvelle qui vient de nous arriver: le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet démissionne finalement de son poste.
Pierre Maudet a annoncé jeudi «remettre mon mandat» après la décision du gouvernement de lui retirer son département. Rejetant les critiques, il entend se présenter à sa propre succession et s’en remettre au verdict des électeurs.
Comme nous vous l’expliquions hier, le conseiller d’Etat genevois avait perdu provisoirement son Département du développement économique (DDE). En cause: un rapport intermédiaire le mettant en cause dans des problèmes organisationnels, managériaux et relationnels.
Une longue descente aux enfers dont les origines remontent à 2018 et un voyage aux Emirats arabes unis, quelques mois avant que l’aéroport n’élargisse la concession d’une compagnie aérienne émiratie. Le magistrat genevois a été mis en examen par la justice pour cette affaire mais avait toujours exclu de démissionner jusqu’ici.
- Le conseiller d’Etat Pierre Maudet démissionne mais se réprésente, le compte-rendu de la RTSLien externe
- Malaise au sein du département de Pierre Maudet – l’enquête de la RTSLien externe
- «Une procédure de destitution pourrait calmer les esprits»
- Des politiciens suisses pas si exemplaires
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