Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Petit à petit, la Suisse se ferme à nouveau pour tenter de lutter contre la pandémie de coronavirus. Trois cantons romands ont désormais opté pour un nouveau semi-confinement (Neuchâtel, Genève et le Jura). Le reste du pays suivra-t-il dans les prochains jours? La question se pose face à l’augmentation exponentielle des cas.
Un autre sujet se glisse dans toutes les conversations aujourd’hui: l’affaire de harcèlement sexuel qui éclabousse la Radio Télévision Suisse (RTS) et son ancien présentateur vedette Darius Rochebin. Nous vous en dirons plus.
Bonne lecture et... portez-vous bien!
Les cantons de Neuchâtel, de Genève et du Jura ont opté pour un nouveau semi-confinement pour faire face à l’aggravation de l’épidémie. D’autres cantons pourraient suivre, alors que les hôpitaux arrivent à saturation.
Aux Hôpitaux Universitaires de Genève, la situation devient dramatique. Face à l’augmentation exponentielle des cas de coronavirus, les services hospitaliers disent arriver à saturation. Les équipes soignantes se préparent ainsi à mettre en place le protocole de tri des patients, qui consiste à privilégier ceux dont le pronostic vital à court terme est le meilleur.
Fermeture des bars et des restaurants, ainsi que de nombreuses autres infrastructures, les cantons de Neuchâtel, Genève et du Jura prennent des mesures plus strictes que la Confédération pour faire barrière à l’épidémie. D’autres tous de vis sont attendus dans les cantons francophones.
Très attendus, les tests rapides de la Covid-19 prennent du retard. Ils devaient être disponibles dès aujourd’hui, mais il faudra probablement deux semaines avant de pouvoir le faire en pharmacie. Ce délai s’explique notamment par la nécessité de former le personnel aux procédures correctes.
- Le point sur la situation en Suisse
- L’article de ma collègue Pauline Turuban sur la progression des cas et la faiblesse des mesures
- Notre traduction en français de l’article du Financial Times sur cette nouvelle variante du coronavirus présente en Europe
Une petite bombe, c’est l’effet qu’a eu ce week-end la publication de l’enquête du quotidien Le Temps. Gestes déplacés, propos salaces, utilisation de fausses identités sur les réseaux sociaux, l’article dénonce de supposés cas de harcèlement au sein de la Radio Télévison Suisse (RTS). Qui savait quoi?, s’interroge la presse.
L’affaire met notamment en cause Darius Rochebin, ex-présentateur vedette du journal du soir à la RTS, qui a quitté cet été la chaîne nationale pour rejoindre la chaîne privée française LCI. En plus d’avoir eu des gestes déplacés envers des collègues hommes et femmes, ce dernier aurait également utilisé de faux profils Facebook pour entrer en contact avec des jeunes intéressés par le journalisme. Des cas de harcèlement impliquant d’autres collaborateurs de la RTS sont également mentionnés.
Aujourd’hui, d’autres journaux romands font des révélations du même ordre, dénonçant «un climat malsain à la RTS», fait de propos et de comportements déplacés. Le quotidien Le Courier estime que le départ de Darius Rochebin a libéré la parole. «Mais toute la profession savait et en parlait depuis des années», témoigne un journaliste de la chaîne.
La RTS a réagi en rejetant fermement toute accusation de laxisme dans la gestion des cas de harcèlement ou de protection de ses collaborateurs et collaboratrices. Elle prend toutefois acte de l’enquête et condamne fermement les agissements décrits s’ils sont vérifiés.
- Lire l’enquêteLien externe du journal Le Temps
- Les révélationsLien externe du quotidien Le Courrier
- La prise de positionLien externe de la RTS
Donald Trump sera-t-il réélu à la présidence des États-Unis? Le suspense prendra bientôt fin. Les citoyens américains trancheront mardi entre le président républicain sortant et le démocrate Joe Biden. Le couple de photographes suisses Mathias Braschler et Monika Fischera a parcouru ce pays profondément divisé.
Le projet «Divided we stand» présente une série de 115 portraits, réalisée au cours d’un voyage de quatre mois à travers les États-Unis. Après l’élection de Donald Trump, Mathias Braschler et Monika Fischera ont voulu comprendre ce qui avait poussé les gens à élire «un populiste qui n’avait que très peu de qualifications pour cette haute fonction».
«Nous voulions savoir ce qui fait bouger les gens entre New York et Los Angeles, quels sont leurs préoccupations et leurs espoirs», expliquent les photographes. La plupart des portraits ont été réalisés spontanément pendant le voyage à l’aide d’un studio mobile, installé dans une camionnette. Serveuse, maquilleuse, soldat, coiffeur, instituteur, tous se sont livrés devant l’objectif des deux Suisses.
«J’espère vraiment que nous aurons un président qui ne divisera pas davantage», explique Courtney Kincaid, serveuse, en Virginie occidentale. Comme cette dernière, la plupart des personnes photographiées pour la série, qu’elles soient démocrates ou républicaines, regrettent la fracture profonde de la société.
- Découvrir les portraits et l’interview des deux photographes
- L’élection présidentielle américaine, comme ça marche? Lire les explicationsLien externe de la RTS
- La pandémie booste le vote par correspondance, l’article de mon collègue Jonas Glatthard
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«Les Suisses de l’étranger veulent rentrer», titrent plusieurs journaux alémaniques du groupe CH Média. Le constat émane du directeur de la compagnie d’aviation Emirates en Suisse, Juerg Mueller.
La crise sanitaire pousse-t-elle certains Suisses expatriés à envisager un retour? «Certainement. Nous constatons une augmentation des vols aller simple combinés avec des chargements privés dans des conteneurs. L’Afrique du Sud a récemment rouvert, et nous avons constaté que certains Suisses de l’étranger reviennent en Suisse avec nous via Dubaï.»
À swissinfo.ch, nous lisons aussi de plus en plus souvent sur les réseaux sociaux que les Suisses de l’étranger décident de revenir en cette année difficile. Êtes-vous l’un d’entre eux? Partagez avec nous vos expériences, vos projets et vos préparatifs. Contactez notre journaliste Melanie Eichenberger à l’adresse melanie.eichenberger@swissinfo.ch .
- L’interview du quotidien alémanique Luzerner ZeitungLien externe (en allemand)
- Comment planifier un retour au pays? Lire l’article de ma collègue Veronica DeVore
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