Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Un nouveau sondage, dont les résultats sont publiés ce vendredi, prend la température politique en Suisse. On y apprend notamment que le Parti vert libéral est celui qui profite le plus de la sensibilisation de la population à l’écologie. La préoccupation environnementale était d’ailleurs prioritaire pour les Suisses, jusqu’à ce qu’une certaine pandémie ne vienne tout bousculer... Mais sur ce front, on commence peut-être à entrevoir des raisons d’espérer.
Excellente lecture et bon week-end.
Les Verts libéraux séduisent un électorat toujours plus large, alors que le Parti écologiste tend à perdre des électeurs. C’est l’un des enseignements d’un sondage SotomoLien externe sur la force des partis, publié un an après les élections fédérales qui s’étaient traduites par une déferlante verte au Parlement.
Le sondage montre que la force des partis reste plutôt stable. Bien qu’elle soit la grande perdante des élections fédérales de 2019, l’Union démocratique du centre (UDC) remporte toujours la majorité des intentions de vote. Le parti de droite conservatrice est suivi du Parti socialiste (PS, gauche) et du Parti libéral-radical (PLR, droite).
Les Verts (PES, gauche) se maintiennent à la 4e place en termes d’intentions de vote, mais perdent des électeurs. A l’inverse, le Parti vert libéral (PVL, centre) gagne 2 points de pourcentage, ce qui en fait le parti suisse affichant la plus grande progression dans l’opinion. «Contrairement aux Verts, les Verts libéraux ne semblent pas encore avoir épuisé leur potentiel de croissance, relève le rapport.
En un an, le contexte a profondément changé. La pandémie de Covid-19 est désormais la principale préoccupation de la majorité des électeurs, avant le changement climatique, l’économie et les défis liés au marché du travail.
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L’épidémie de coronavirus progresse toujours, mais semble marquer le pas. Les chiffres du jour font état de 6739 cas supplémentaires en 24 heures, en baisse de 20% par rapport à la semaine précédente. L’incidence moyenne sur 14 jours est toujours très élevée mais elle aussi en baisse.
Le taux de reproduction du virus est passé à 0,86, ce qui est encourageant, selon Martin Ackermann, le chef de la Task Force scientifique de la Confédération. Pour autant, il juge que les indicateurs concernant l’occupation des soins intensifs et les décès restent trop élevés. Selon l’expert, il faudrait diminuer de moitié les nouvelles infections tous les 15 jours, et que le taux de reproduction passe sous 0,7.
Moderna a initié l’homologation de son vaccin en Suisse. Le laboratoire américain, l’un des plus avancés dans ce domaine aux côtés de Pfizer, a annoncé avoir déposé la demande d’examen de son candidat vaccin auprès de SwissMedic. Les données finales d’efficacité sont attendues avant la fin du mois.
Les impacts de l’épidémie sur l’économie continuent de diviser. Une soixantaine d’économistes de toute la Suisse ont adressé une lettre au Conseil fédéral plaidant pour un nouveau confinement, qui permettrait selon eux non seulement de sauver des vies, mais aussi d’atténuer la récession.
Un avis loin de faire l’unanimité dans les milieux économiques. Plusieurs secteurs d’activité, comme l’hôtellerie-restauration, le tourisme et la culture, tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme et réclament davantage de soutien.
- Le suivi en continu de la pandémie en Suisse sur RTSinfo.chLien externe
- Cas de rigueur: les entreprises en difficulté demandent plus d’aide
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre article mis à jour
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La Genève internationale devrait pouvoir (un peu) respirer avec l’élection à la Maison-Blanche du démocrate Joe Biden. Pendant ses quatre ans à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump a enchaîné les attaques contre le multilatéralisme.
Washington est le principal bailleur de fonds du système des Nations Unies. Mais sous l’administration Trump, les États-Unis ont coupé plusieurs de leurs financements. Ils se sont retirés du Conseil des droits de l’homme, ont lancé la procédure pour sortir de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et menacé de quitter l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont ils bloquent le fonctionnement.
Joe Biden, lui, a promis que les États-Unis seraient de retour au sein des organisations multilatérales s’il était élu. Cette perspective fait espérer des retombées positives pour l’écosystème de la Genève internationale. Son élection a notamment été saluée par l’OMS et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
- Genève respire (un peu) avec le président élu Joe Biden
- Quelles relations entre les Etats-Unis et la Suisse sous l’ère Biden? – le sujet de la RTSLien externe
- Quel avenir pour une OMC fragilisée par Washington?
- La pandémie frappe durement la Genève internationale – l’article du TempsLien externe (abonnés)
L’indemnisation des victimes de la Dépakine se joue désormais devant les tribunaux suisses. La famille d’un garçon né handicapé attaque le laboratoire Sanofi, fabricant du médicament, ainsi que le médecin qui l’a prescrit. La mère a témoigné devant la justice civile hier à Genève, dans le but d’obtenir réparation.
La Dépakine est un puissant antiépileptique. S’il est pris lors d’une grossesse, le médicament peut provoquer de graves malformations et d’importants troubles mentaux sur le fœtus. Ces effets néfastes sont bien documentés depuis le milieu des années 2000.
En France, plusieurs milliers d’enfants sont concernés. En Suisse, un premier rapport de Swissmedic rendu l’an dernier parle d’une quarantaine d’enfants victimes, un nombre qui serait sous-évalué selon plusieurs spécialistes. Cet été, la justice hexagonale a condamné l’Etat français et Sanofi à indemniser les familles.
- Un premier procès public autour de la Dépakine en Suisse – le sujet de la RTSLien externe
- Le reportage de la Matinale de la RTSLien externe auprès de la mère de famille
- L’interview de Thierry Buclin, chef du service de pharmacologie clinique du CHUV, dans l’émission ForumLien externe
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