Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne.
Vous piaffez peut-être déjà d’impatience en attendant demain. Oui, demain vendredi, le fameux «Black Friday». Mais comme vous pourrez le constater dans cette sélection de l’actualité, cette grande fête du consumérisme n’est plus en odeur de sainteté.
Bonne lecture,
Le «Black Friday» aura donc lieu demain vendredi. Née en Amérique du Nord, cette journée d’achat qui suit la fête de Thanksgiving lance traditionnellement la période des achats de Noël. Depuis quelques années, cette tradition américaine a aussi pris racine en Europe, y compris en Suisse.
En cette journée, les commerçants tentent d’attirer le client avec d’importantes remises. Il en résulte parfois une véritable frénésie d’achats; d’ailleurs en français, on traduit le «Black Friday» par «Vendredi fou». Chaque année, cette fièvre consumériste fait réagir, notamment dans les milieux qui dénoncent les excès de la société de consommation.
Mais en cette année 2020 marquée par la pandémie, les critiques sont être encore plus vives et nombreuses qu’à l’accoutumée. Au moment où bien des commerces traditionnels sont fermés pour cause de mesures de protection, le «Black Friday», qui profite avant tout aux géants du commerce en ligne, fait presque figure d’«ennemi public numéro un».
Ni la peur du coronavirus ni la mauvaise presse du «Black Friday» ne devraient trop effrayer les Suisses. Selon un sondage réalisé par DemoSCOP, un quart de la population à l’intention de profiter des rabais dans les magasins.
- Les résultats du sondage DemoSCOP dans une dépêcheLien externe d’agence publiée par le quotidien valaisan Le Nouvelliste
- Une autre étude citéeLien externe sur le portail suisse d’informations financières allnews montre que les Suisses attendent impatiemment le «Black Friday»
- Selon une étude d’un groupement de consommateurs relayéeLien externe par RTS info, un tiers des «affaires» du «Black Friday» est du vent
- À qui profite réellement le «Black Friday»? ÉcoutezLien externe l’analyse d’un spécialiste dans l’émission Le point J de la RTS
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Vitesse ne rime-t-elle pas trop souvent avec précipitation? Pour les défenseurs des réfugiés, cela semble être le cas. De nombreuses associations dénoncent des procédures d’asile bâclées dans le but d’aller vite.
Il y a quelques années encore, les procédures dans le domaine de l’asile pouvaient s’éterniser, ce qui avait notamment pour conséquence de rendre plus difficile un éventuel renvoi des demandeurs déboutés. Pour accélérer les procédures, le Parlement, puis le peuple, avaient accepté une modification de la législation qui est entrée en vigueur en mars 2019.
Mais depuis lors, les critiques fusent. Les reproches sont vifs et constants: procédures trop rapides, délais intenables, problèmes de santé ignorés. Et un indicateur semble montrer qu’il existe bel et bien des problèmes: depuis la mise en œuvre du nouveau système, le Tribunal administratif fédéral, qui traite les recours contre les décisions d’asile, a renvoyé deux fois plus de dossiers pour réexamen. Ce chiffre est passé de 6,5 à 13%.
Face aux critiques, le Secrétariat d’État aux migrations a effectué des ajustements. Mais sur le fond, il estime que le processus fonctionne et que l’objectif initial est atteint.
- L’enquête de swissinfo.ch sur les failles du nouveau système d’asile
- L’info à la source: la procédure d’asile accélérée expliquéeLien externe par le Secrétariat d’État aux migrations
- Les problèmes du nouveau système ont aussi été analysés dans un récent articleLien externe du quotidien Le Temps
En cas d’accident de la circulation, on pourrait croire que des images filmées constituent une preuve absolue. Eh bien, de manière assez étonnante, ce n’est pas le cas en Suisse, comme le montre une récente décision du Tribunal fédéral.
La plus haute juridiction suisse a annulé la condamnation d’un conducteur après une manœuvre jugée hasardeuse. La justice du canton de Vaud s’était pourtant basée sur les images d’une caméra accrochée au guidon d’un cyclomoteur. L’enregistrement montrait que l’automobiliste condamné avait klaxonné, dépassé et fait une queue de poisson.
Le Tribunal fédéral a admis le recours de l’automobiliste qui estimait que cet enregistrement avait été obtenu illégalement et sans son consentement. Pour les juges fédéraux, les caméras de bord s’apparentent à des systèmes de surveillance de l’espace public, une compétence qui devrait être réservée à l’État.
Les caméras des privés ne sont toutefois pas totalement inutiles. Ces images peuvent être exploitées pour résoudre des infractions graves, qui provoquent par exemple des blessures.
- La décision du Tribunal fédéral relayée et analyséeLien externe par la télévision et la radio RTS
- La même nouvelle sur une dépêcheLien externe diffusée par le quotidien vaudois 24 heures
- Une autre affaire d’enregistrement illicite sur le blogLien externe juridique de l’avocate Miriam Mazou sur le site du quotidien Le Temps
La situation continue de se détendre un peu sur le front de la pandémie. Mais la prudence reste de mise; la Suisse dénombrait encore jeudi 4509 infections supplémentaires en 24 heures.
Les nouvelles qui se succèdent deviennent un peu moins pessimistes. Lors de sa désormais traditionnelle conférence de presse, le ministre de la Santé Alain Berset a notamment annoncé qu’une campagne de vaccination contre le coronavirus pourrait commencer «au début de l’année 2021».
Le gouvernement va maintenant discuter avec les cantons des mesures à adopter pour les fêtes de fin d’année. Mais deux choses semblent déjà acquises: les pistes de ski et les restaurants seront ouverts. Les cantons romands ont annoncé mercredi la réouverture des restaurants dès le 10 décembre (13 décembre pour le Valais).
Pas question cependant de baisser la garde. «Il ne faut pas imaginer que la situation est derrière nous. Elle est devant nous, et les semaines qui nous attendent sont cruciales», a averti Alain Berset.
- Le dossierLien externe coronavirus de RTS info
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