Aujourd’hui en Suisse
Bonjour et bonne année à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Pas de Covid pour cette première sélection de 2021, même si la situation sanitaire en Suisse n’est guère brillante et que l’on peut s’attendre dès mercredi à l’annonce de nouvelles mesures de la part du Conseil fédéral.
Parlons plutôt littérature: Friedrich Dürrenmatt aurait eu 100 ans demain. De vastes célébrations se préparent dans tout le pays – enfin, si la pandémie le permet – pour honorer l’un des Suisses les plus connus dans le monde et l’un des rares écrivains dont le regard acéré et caustique a su toucher les lecteurs des deux côtés du Röstigraben.
Pourtant, c’est en Afrique que nous sommes allés chercher l’adaptation la plus fidèle de l’une de ses pièces de théâtre. Comme quoi, la grande littérature touche toujours à l’universel.
Excellente lecture,
Romands ou Alémaniques, on a tous un souvenir de la fameuse «Visite de la Vieille Dame». Adaptée huit fois à l’écran (grand et petit), la pièce de Dürrenmatt ne l’a jamais été aussi fidèlement que par un cinéaste sénégalais.
Sous le titre «Hyènes», le film de Djibril Diop Mambéty sort en 1992, deux ans après la mort de l’écrivain suisse. Le réalisateur a travaillé étroitement avec l’auteur. Lors de la présentation de son film au Festival de Cannes, il laissera d’ailleurs une place libre à côté de lui en sa mémoire.
Cette adaptation presque parfaite dans le contexte d’un village africain montre à quel point l’histoire inventée par Dürrenmatt est universelle. Pour mémoire, la vieille dame est une ancienne habitante du village qui a dû fuir trente ans auparavant. Ayant fait fortune, elle offre une énorme somme d’argent contre la tête de l’homme qui l’avait humiliée à l’époque. Et la suite appartient à l’histoire…
- L’article de mon collègue Olivier Pauchard
- Le centenaire de Friedrich DürrenmattLien externe sur le site de la Bibliothèque nationale suisse
- Le centenaire de Friedrich DürrenmattLien externe sur le site du Centre Dürrenmatt de Neuchâtel
Revenir d’Afrique du Sud en Suisse pour y faire son service militaire. Non, ce n’est pas une extravagance. De fait, si les jeunes Helvètes du pays optent de plus en plus souvent pour le service civil, la tendance pour les Suisses de l’étranger est inverse: ils sont toujours plus nombreux à être attirés par l’école de recrues.
«J’ai toujours su que je voulais un jour faire l’armée en Suisse», confie Gregory Boast, 19 ans, double national suisse et sud-africain. Sa mère est originaire du canton de Lucerne mais il a grandi à Johannesburg.
Le jeune homme a des projets sur le plus long terme: il veut étudier le droit à Fribourg et s’établir en Suisse pour travailler. «Mes parents ont toujours su que je voulais vivre en Suisse, raconte-t-il. À l’école, on nous a toujours dit de partir si on avait le choix. Il n’y a pas d’avenir en Afrique du Sud.»
Au début, il a subi un choc culturel. Mais il a vite réussi à s’intégrer grâce aux proches qui l’entouraient. «Quand on grandit en Suisse, on ne parvient plus à apprécier tout ce que ce pays a à offrir», affirme Gregory Boast.
- L’article de ma collègue Melanie Eichenberger
- Le service militaire en SuisseLien externe sur le site de l’Armée suisse
Plus de 600 scrutins en un siècle et demi: aucun peuple ne vote autant que les Suisses. Nous nous sommes penchés sur la couleur des affiches de ces votations. Plutôt ternes au début, elles prennent aujourd’hui toutes les teintes de l’arc-en-ciel. Mais cela ne veut pas dire que le débat politique était moins coloré autrefois.
Les affiches du début du 20e siècle étaient souvent monochromes pour des raisons techniques et de coût. Dès les années 1950, l’apparition de l’impression en offset multiplie et démocratise les possibilités d’utilisation de la couleur.
Pour autant, les messages en noir-blanc, en gris ou en rouge n’en étaient pas moins forts. Les affrontements idéologiques souvent extrêmes entre droite et gauche confèrent aux affiches anciennes une violence que l’on ne retrouve plus guère aujourd’hui que dans certaines affiches de l’UDC.
- L’article de mon collègue Jonas Glatthard
- Point fort – Démocratie directe: Peut-on mesurer le pouvoir du peuple?
- Point fort – Démocratie directe: La Suisse, un test pour le populisme européen?
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