Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
La situation épidémiologique n’est «pas encore rassurante», a souligné l’Office fédéral de la santé publique, mais une lueur d’espoir se dessine au bout du tunnel. La Suisse enregistre une légère diminution du nombre de cas de contaminations au coronavirus. Un signe encourageant pour la population qui est entrée hier dans un nouveau semi-confinement.
Une décision dont la force symbolique est importante vient de tomber: une femme analphabète et sans-travail, condamnée à Genève pour mendicité sur la voie publique, est parvenue à casser le jugement en portant l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
Excellente lecture,
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamne la Suisse pour avoir infligé une amende à une mendiante. Une décision historique qui devrait mener à l’annulation de toutes les lois européennes criminalisant la mendicité, estime l’avocate de la plaignante.
En janvier 2014, une Roumaine analphabète avait été condamnée à 500 francs d’amende pour mendicité sur la voie publique à Genève. Cette femme née en 1992, qui n’avait pas de travail et ne touchait pas d’aide sociale, a été ensuite placée cinq jours en détention provisoire pour ne pas avoir payé l’amende.
«Placée dans une situation de vulnérabilité manifeste, la requérante avait le droit, inhérent à la dignité humaine, de pouvoir exprimer sa détresse et essayer de remédier à ses besoins par la mendicité», a considéré la CEDH. La Cour a ainsi jugé que la Suisse avait violé l’article 8 protégeant le droit au respect de la vie privée et familiale de la convention européenne des droits de l’Homme.
- Le sujetLien externe de la RTS sur la décision de la CEDH
- L’article de ma collègue Marie Vuilleumier sur l’interdiction de la mendicité
- L’interdictionLien externe de la mendicité sur la plateforme humanright.ch
«On observe une légère diminution du nombre de nouveaux cas de Covid-19, ce qui est plutôt encourageant, mais pas encore rassurant», a estimé la cheffe de la section Contrôle des infections à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Virginie Masserey.
Une tendance à la baisse des nouveaux cas de coronavirus s’observe dans toute la Suisse, sauf dans la région lémanique, où on tend à avoir une stagnation. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes reste cependant élevé: 2414 en moyenne sur les deux dernières semaines.
Par ailleurs, le variant britannique du virus continue à se propager dans le pays. Les experts estiment qu’environ 10% des tests positifs analysés aujourd’hui concernent déjà l’un ou l’autre des variants du virus, ce qui confirme leur caractère très contagieux.
La Suisse a déjà procédé à environ 110’000 vaccinations. Toutefois, des chiffres canton par canton ne sont toujours pas disponibles, à l’heure où certains cantons sont critiqués pour leur lenteur dans l’administration des doses. La Confédération est également touchée par les retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech.
Alors que l’Argentine a dépénalisé l’interruption volontaire de grossesse fin décembre, les femmes qui avortent continuent à être stigmatisées, même dans les pays où la pratique est légale comme en Suisse.
La Suisse dispose d’un faible taux d’avortement en comparaison internationale (5,5 pour 1000 femmes en 2019). Cela est lié à la qualité du système éducatif, explique Clémentine Rossier, professeure à l’Institut de santé globale de l’Université de Genève: «La Suisse se distingue par une très bonne éducation sexuelle dans les écoles.»
Si on examine les taux d’avortement des différents cantons helvétiques, on constate d’importantes disparités. «Les femmes préfèrent se rendre dans les services des grandes villes voisines, plus anonymes», constate la spécialiste. Cela montre que la pratique reste effectivement stigmatisée dans les pays du Nord.
Les interruptions de grossesse après le premier trimestre sont particulièrement controversées. «Ce qui est en jeu, c’est la sélection prénatale. Plus un fœtus est formé, plus on en sait sur lui: le sexe, par exemple, ou les maladies génétiques», souligne Clémentine Rossier. Limiter le nombre de semaines de grossesse pour avorter permet d’éviter les abus dans ce domaine.
- Lire l’article de ma collègue Patricia Islas
- StatistiquesLien externe sur l’avortement en Suisse
- La légalisation de l’avortement en Argentine dans Courrier internationalLien externe
Une start-up suisse a mis en place le premier réseau de liaison wifi sous-marin. Une petite révolution technologique qui permet de piloter des robots sans câbles pour explorer les profondeurs océaniques.
Passionné de mers et de robotique, l’Allemand Alexander Bahr avait déjà commencé il y a près de vingt ans à concevoir en Australie un premier prototype de drone capable de se déplacer sous l’eau. Un projet qu’il a poursuivi en Suisse, où il était arrivé pour des recherches postdoctorales à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Les technologies utilisées pour guider des drones dans le ciel fonctionnent mal dans l’eau. Le wifi sous-marin de la start-up Hydromea utilise ainsi de puissantes lampes LED pour transmettre des données. Il permet de guider à distance des véhicules sous-marins autonomes depuis un centre de contrôle situé hors de l’eau.
Cette innovation suscite surtout l’intérêt des entreprises actives dans la production d’énergie offshore. Les petits sous-marins jaunes pourraient être employés pour vérifier l’état de barrages, centrales électriques, ponts ou câbles.
- Lire l’article de mon collègue Armando Mombelli
- En savoir plus sur la société HydromeaLien externe
- Notre dossier sur les start-ups suisses
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