Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Encore la burqa. Alors que la campagne bat son plein en Suisse, nous nous sommes demandé comment la France vivait cette interdiction, en vigueur depuis 10 ans. Selon notre correspondant à Paris, les effets en sont réels, mais ce ne sont pas ceux auxquels ou pouvait s’attendre.
Nous parlerons aussi d’huile de palme équitable, sur fond d’accord commercial avec l’Indonésie, qui en est un des plus gros producteurs mondiaux, d’éducation numérique pour les profs vaudois et de droit au suicide assisté pour les Suisses de l’étranger.
Bonne lecture.
Les Suisses semblent prêts à interdire la burqa dans les urnes le 7 mars. En France, c’est chose faite depuis 10 ans. Or les effets de l’interdiction seraient mitigés, voire contre-productifs.
Dans l’Hexagone, se dissimuler le visage peut valoir jusqu’à 150 euros d’amende. Pourtant, la menace n’a pas fait disparaitre le voile intégral. Au contraire, elle fait naître une nouvelle attitude: le niqab contestataire. Elle a même attiré de nouvelles partisanes du voilement intégral et en a conduit quelques-unes à se radicaliser.
D’autres ont trouvé la parade en sortant en jilbab – un vêtement qui laisse voir l’ovale du visage, mais cache tout le reste. Ainsi, la femme affiche ses convictions religieuses mais comme on voit son visage, elle n’est pas amendable… sauf qu’en ce moment, tout le monde porte le masque anti-covid.
- L’article de mon collègue Mathieu van Berchem, à Paris
- «L’initiative sur la burqa ne sert qu’à jeter de l’huile sur le feu» – un point de vue contre l’initiative
- «L’initiative sur la burqa défend la dignité de la femme» – un point de vue pour l’initiative
- Le dernier sondage sur les votations du 7 mars, qui donne l’interdiction de la burqa acceptée à 56%
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L’accord de libre-échange avec l’Indonésie garantira-t-il une huile de palme équitable et durable? Sans aller jusque-là, le texte soumis à votation le 7 mars vise à favoriser une production socialement et écologiquement responsable.
C’est un nouveau type d’accord, comme on en voit de plus en plus. L’huile de palme équitable y bénéficie de droits de douane réduits, ce que saluent les partis politiques et certaines organisations environnementales.
Mais pour les opposants, ces avantages sont surcotés. L’obtention du label durable nécessite un tel effort de la part des producteurs que certains préféreront renoncer et payer les droits de douane comme pour une huile industrielle.
- L’article de ma collègue Eva Hirschi
- «Les bases d’une économie plus durable et équitable» – un point de vue pour l’accord avec l’Indonésie
- «Extrêmement dommageable pour la planète» – un point de vue contre l’accord avec l’Indonésie
- Le dernier sondage sur les votations du 7 mars, qui donne l’accord avec l’Indonésie accepté de justesse
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La pandémie a démontré à quel point il est essentiel pour les élèves comme pour les professeurs de bien maîtriser l’informatique. Prévu avant la Covid, le grand chantier de l’éducation numérique dans l’école vaudoise va se poursuivre jusqu’en 2022.
À la rentrée d’août, environ 1900 enseignants auront été formés, sur les quelque 9000 de l’enseignement obligatoire. Les maîtres ont suivi, ou suivront, six jours de cours en présentiel, répartis sur deux ans.
La formation des enseignants est primordiale pour qu’ils puissent ensuite assurer celle des élèves. Leur apprendre par exemple à se construire une identité virtuelle, comprendre son importance, savoir ce qu’on peut faire ou pas sur internet, avec une photo par exemple, ainsi que connaître ses droits.
- Le reportageLien externe de RTS Info
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre suivi de la pandémie
L’idée avait suscité une vraie levée de boucliers, elle est donc abandonnée: Exit, l’organisation suisse d’aide au suicide renonce à exclure les Suisses de l’étranger. Ceux qui le souhaitent pourront toujours bénéficier de ses services, à condition bien sûr de rentrer au pays.
Exit compte environ 130’000 membres, dont près de 3000 vivent à l’étranger. À l’été 2020, l’organisation avait annoncé qu’elle allait durcir les critères d’adhésion: seuls les habitants de la Suisse pourraient devenir membres, et une adhésion existante expirerait en cas de déménagement à l’étranger.
Motivé par les différences de législation et les complications administratives, ce projet avait suscité une opposition farouche. Les Suisses vivant à l’étranger s’étaient plaints d’être exclus de la pratique libérale de l’euthanasie en Suisse.
- L’articleLien externe de swisscommunity.org
- Point fort – L’assistance au suicide n’est plus un tabou en Suisse
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