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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

C’est Marc-André à Fribourg qui vous souhaite encore une fois un bon début de printemps. 

Vous n’avez jamais vraiment compris l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne? Pas grave, moi non plus. Et de toute façon, on n’en parlera bientôt plus, puisqu'il est mort-né. Sans aucune chance de le vendre à ses concitoyens, le Conseil fédéral pourrait même l’enterrer de son propre chef.

Nous parlerons aussi de la réaction courroucée de la Chine à des critiques pourtant fort diplomatiquement exprimées, du négoce des matières premières qui essaye de se faire une virginité et des taux d’intérêt durablement bas.

Excellente lecture,

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Keystone / Peter Klaunzer

Même si le délai est à fin mai, l’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’UE est cliniquement mort. Diagnostic posé dimanche par le SonntagsBlick, et confirmé lundi sur la RTS par le sénateur Christian Levrat, ancien président du PS.


«La seule question est maintenant de savoir qui lui portera le coup de grâce – et ce pourrait être le Conseil fédéral lui-même», écrit le dominical alémanique. À l’opposition de principe de l’UDC pour tout ce qui vient de Bruxelles est venue s’ajouter celle de la gauche et des syndicats. Résultat: le texte n’a plus aucune chance de réunir une majorité. Et il n’y a pas de plan B.

Après sept ans de tergiversations, ce serpent de mer de la politique européenne n’a plus d’alternative que de couler. L’UE a bien spécifié qu’elle ne renégocierait pas et les autorités suisses ne sont pas parvenues à convaincre dans le pays.

«Les dés me semblent jetés – il faut se faire à l’idée que cet accord ne pourra pas être signé et qu’il faudra trouver d’autres solutions», a dit Christian Levrat lundi soir au 19h30 de la RTS. Pour lui, il s’agit maintenant d’être «imaginatifs et créatifs» et de trouver des solutions «qui passent par une réduction de l’écart entre droit suisse et européen, mais de manière autonome».

Suisse-Chine
© Keystone / Laurent Gillieron

La Suisse a présenté la semaine dernière sa «stratégie publique pour la Chine». Mais celle-ci ne plaît pas à Pékin. Bien que très prudemment exposées dans le document, les critiques sur l’état des libertés et des droits fondamentaux dans le pays ont suscité l’ire de l’ambassade de Chine à Berne.


La Chine est le troisième partenaire économique de la Suisse. Il s’agit donc de le ménager. Dans un rapport destiné avant tout au Parlement et à l’opinion publique suisses, le Conseil fédéral se voit en «constructeur de ponts» et sa stratégie se veut pragmatique à l’heure où les relations de Pékin avec Washington et Bruxelles sont plutôt tendues.

Mais pour Pékin, la Suisse émet de fausses accusations et fait preuve de malveillance, comme l’a dit lundi son ambassadeur à Berne devant la presse. Selon lui, la Suisse doit faire davantage pour «entretenir l’amitié entre les deux pays».

Enfant dans une mine
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Le commerce des matières première, ça rapporte gros, mais c’est mauvais pour l’image. Notamment celle des banques suisses qui le financent. Depuis quelque temps, celles-ci font des efforts pour se retirer des entreprises les plus douteuses, comme l’exploitation du pétrole en Amazonie. Vraiment?


Bien qu’elle n’en ait pas elle-même, la Suisse est le plus grand centre mondial du négoce des matière premières. Un commerce pas toujours propre, et qui prête souvent le flanc à la critique pour ses atteintes à l’environnement et aux droits de l’homme.

Les banques commencent à durcir leurs critères environnementaux et sociaux. C’est notamment le cas de Credit Suisse. Mais UBS, l’autre géant bancaire helvétique, et nombre d’établissements plus petits et plus discrets sont toujours dans le collimateur des ONG.

Bourse
Keystone / Katsumi Kasahara

Les propriétaires et tous les gens qui ont des dettes le savent bien: les taux d’intérêt sont historiquement bas, depuis longtemps. Et selon Reto Lipp, expert en économie pour la Radio Télévision Suisse alémanique, ils vont le rester encore longtemps parce que la dette publique est très élevée.


Tant que les États sont aussi endettés, relever les taux serait très compliqué. Les banques centrales ne peuvent simplement pas se le permettre, explique l’expert. Cela deviendrait un réel problème, surtout si l’inflation, actuellement elle aussi très basse, devait augmenter.

En attendant, la bourse a bien surmonté la crise née de la pandémie – merci pour elle. Ceci notamment grâce aux mesures d’aide étatiques, qui ont permis aux investisseurs de continuer à acheter des actions. Et naturellement, ce boom boursier profite avant tout aux plus riches, alors que les inégalités se creusent.

  • L’article de l’économiste et journaliste Fabio Canetg
  • Point fort – Comment la Banque nationale gère la richesse de la Suisse

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