Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne.
Vous avez aimé #MeToo ou encore #BalanceTonPorc? Alors vous allez adorer #JeNeSuisPasUneSalope… Et au cas où vous ne sauriez pas (encore) en quoi consiste cette polémique qui fait parler en France – et en Suisse – cette sélection de l’actualité vous permettra de vous mettre à la page.
Bonne lecture,
En Suisse, pandémie et informatique ne font décidément pas très bon ménage. Après le succès plus que mitigé de l’application de traçage SwissCovid, c’est maintenant le projet de carnet de vaccination électronique qui a du plomb dans l’aile. La plateforme mesvaccins.ch a été suspendue à la demande du préposé fédéral à la protection des données et à la transparence André Lobsiger.
Pilotée par une fondation, la plateforme mesvaccins.ch était pressentie pour servir de base au futur carnet de vaccination numérique pour le coronavirus en Suisse. Mais problème: le 21 mars dernier, le média alémanique Républik.ch a indiqué que 450’000 données de vaccinations, dont celles concernant 240’000 personnes vaccinées contre le COVID-19 étaient ouvertement accessibles et manipulables sur le site.
Ces informations ont semblé suffisamment plausibles au préposé fédéral à la protection des données pour qu’il ordonne la fermeture du site, où il était auparavant possible de créer son carnet de vaccination en ligne de manière volontaire et gratuite. De son côté, la fondation qui le gère la plateforme dément toute perte de données.
Lors de la dernière conférence de presse de la Confédération consacrée à la pandémie, l’Office fédéral de la santé publique a pour sa part indiqué avoir commencé à travailler sur un certificat de vaccination. Celui-ci devrait être disponible avant l’été sous forme papier et numérique.
- ArticleLien externe du quotidien Le Temps consacré à la fermeture du site mesvaccins.ch
- Le même sujet en vidéo sur RTS InfoLien externe
- L’articleLien externe du site Republik.ch à l’origine de l’affaire (en allemand)
- Le pointLien externe sur l’app de traçage SwissCovid sur le site de 20 Minutes
On dit souvent que la nature est en danger et que la biodiversité est en recul. Eh bien, pour une fois, une bonne nouvelle: la Suisse compte désormais 99 espèces de mammifères sauvages, soit 12 de plus que lors du dernier recensement datant de 1995.
Cette annonce a été faite à l’occasion de la publication du nouvel «Atlas des mammifères» de Suisse et du Liechtenstein, réalisé sous la houlette de la Société suisse de biologie de la faune. Cette radiographie de l’état de la faune se base sur plus d’un million d’observations faites depuis l’an 2000, en grande partie par des bénévoles.
Certaines espèces, comme le loup ou la loutre, ont recolonisé le territoire suisse depuis le dernier recensement de 1995. D’autres, comme la musaraigne du Valais ou le murin cryptique (une espèce de chauve-souris) ont été découvertes durant ce quart de siècle. Par ailleurs, certaines espèces déjà répertoriées, comme le chat sauvage et le lynx, ont étendu leur territoire de manière significative.
Pour autant, la situation n’est pas idyllique. La pression reste forte sur certaines espèces. C’est ainsi que plus de la moitié des 30 espèces de chauves-souris figurent sur la liste rouge des espèces menacées.
- Nouvelle d’agence sur la sortie du nouvel atlas à lireLien externe sur le site du Matin
- Le même sujet, mais agrémenté d’une interview radiophoniqueLien externe sur le site de RTS Info
- L’info à la source: le communiquéLien externe de l’Académie suisse des sciences naturelles
- Vue d’ensemble sur l’étatLien externe de la diversité des espèces en Suisse sur le site de l’Office fédéral de l’environnement
Plus
On le sait, la montagne est dangereuse. Durant la saison d’hiver, qui dure du 1er novembre au 30 avril, les avalanches constituent le principal danger. Or ces derniers jours se sont avérés particulièrement meurtriers.
Trois personnes ont perdu la vie le week-end dernier dans les Alpes valaisannes et une autre encore hier mardi. La mort blanche a aussi frappé des professionnels reconnus de la montagne: le médecin, guide et secouriste valaisan Jacques Richon (dimanche en Valais) et l’ancienne championne française de snowboard Julie Pomagalski (mardi à Uri).
Au total, cet hiver 2020-2021 a déjà provoqué la mort de 26 personnes. C’est un peu plus que la moyenne, qui est de 24 décès par an depuis 1936, selon les statistiques de l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches. Plus de 90% de ces accidents mortels sont survenus lors de sorties hors-piste, de randonnées ou sur des voies de communication. Les cantons du Valais et des Grisons sont les plus touchés.
Pour limiter les risques, la prudence reste de mise. Dans ce contexte, deux frères snowboardeurs qui ont miraculeusement survécu à une avalanche samedi dernier en Valais ont diffusé la vidéo de leur accident sur les réseaux sociaux dans un but de prévention. Impressionnante, cette vidéo de 5 minutes a déjà été vue plus de 500’000 fois sur Instagram.
- Le témoignageLien externe des deux snowboardeurs miraculés sur le site de RTS Info
- PortraitLien externe de Jacques Richon sur la chaîne de télévision valaisanne Canal 9
- L’accident de la championne française Julie Pomagalski relatéLien externe sur le site de 20 Minutes
- Tout savoir sur les avalanches sur le siteLien externe de l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches
Le journalisme sportif serait-il un bastion du machisme? Ce vieux débat est relancé en France après la diffusion d’un reportage-choc. En Suisse aussi, des journalistes femmes dénoncent certaines dérives.
Diffusé dimanche dernier par Canal+, le documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis journaliste» suscite une vive polémique. Il montre que le sexisme serait largement répandu dans le milieu du journalisme sportif en France. Un journaliste sportif très connu, Pierre Ménès, est en particulier mis en cause.
Le débat a passé le Jura. Désormais, en Suisse aussi des femmes journalistes sportives témoignent de comportements et de remarques sexistes. Autre problème: elles doivent souvent encore prouver qu’elles ont été engagées sur la base de leurs compétences professionnelles et non de leur physique.
Une note positive toutefois: selon la plupart des témoignages, le sexisme dans le journalisme sportif serait en recul, tout particulièrement parmi les jeunes générations.
- Découvrez les témoignages sur la situation en SuisseLien externe sur RTS Info
- La situation en France relatée sur le site de France 24Lien externe
- L’an dernier déjà, des journalistes romandes dénonçaient la situation dans un article du quotidien 24 heuresLien externe (payant)
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative