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Fête à Moutier

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«Moutier, ville jurassienne». Le slogan de campagne est devenu réalité de terrain, et cette fois, la Question jurassienne devrait être close. C’est du moins l’avis de la presse suisse.

Alors, parlons d’autres choses, par exemple d’aide au développement pour des pays au régime douteux, comme le Myanmar des putschistes, de risque de dérapages quand Google fait joujou avec l’intelligence artificielle ou de voitures électriques.

Excellente lecture,

Fête à Moutier
Keystone / Anthony Anex

On n’avait jamais vu autant de drapeaux jurassiens en une de la presse suisse que ce lundi matin. Moutier change de canton, marquant la fin de la «Question jurassienne». Du rouge et du blanc partout, dans les journaux de tout le pays comme dans les rues d’une ville en liesse.


«Moutier est définitivement une ville jurassienne», jubile le Quotidien Jurassien. Si la cité prévôtoise se prononçait dimanche pour la neuvième fois sur son appartenance cantonale, «pour la première fois, le score est sans appel. L’histoire est écrite», renchérissent les journaux lémaniques Tribune de Genève et 24 Heures.

À Berne, on prend acte, mais on regrette la perte de Moutier, qui affaiblit la minorité francophone du Jura bernois, écrit le quotidien Der Bund. Pour lui, «les habitants du canton de Berne doivent se rappeler pourquoi ils se sont battus pour que Berne reste un canton bilingue», car «les cantons linguistiquement mixtes sont précieux pour la cohésion d’une Suisse fondée sur la volonté politique».

Myanmar
Keystone / Stringer

En cas de coup d’État, faut-il maintenir la coopération au développement avec les dictatures et les régimes corrompus? Il y a d’un côté le risque d’abandonner des populations dans le besoin, et de l’autre, celui de soutenir des potentats. Quelle est l’approche de la Suisse?


L’exemple récent du Myanmar est typique: après le putsch militaire, l’Europe a gelé son aide – et la Suisse a fait de même. Quelle est la bonne attitude? Les pays européens ne sont pas unanimes sur la question. Certains coupent leur aide déjà en cas de violations des droits de l’homme, d’autres ne le font qu’après un coup d’État. La Chine par contre, fait juste le contraire. Elle refuse de s’immiscer dans la politique intérieure des pays bénéficiaires.

En Suisse, aucune base légale n’existe pour stopper l’aide au développement après un coup d’État, des violations des droits humains ou un comportement non coopératif. Le Conseil fédéral décide comme bon lui semble en fonction de la situation. Et même le choix des pays destinataires de l’aide est arbitraire, sachant que la Suisse ne peut intervenir en même temps dans tous les pays du monde. Ce qui donne lieu à de vifs débats dans la classe politique.

Google Brain
Keystone / Elijah Nouvelage

Quand Google joue avec une intelligence artificielle (IA) censée dupliquer un cerveau humain, on peut attendre le meilleur ou craindre le pire. Une spécialiste mondiale des questions éthiques liées à l’IA, qui travaillait pour le géant californien, s’en est émue. Elle a été licenciée.


La nouvelle a causé grand émoi chez les spécialistes de l’IA, y compris en Suisse. Selon l’un d’eux, le risque d’une évolution non contrôlée des systèmes d’IA est «un secret de polichinelle». Mais les développeurs n’auraient pas vraiment conscience de l’impact que ces derniers peuvent avoir en situation réelle.

En cause, le projet Google Brain, une machine qui a force de trop se nourrir de littérature occidentale, risquerait de devenir raciste, sexiste ou offensante dans son langage.

«Elle a été engagée par Google pour s’occuper d’éthique dans le domaine de l’IA, puis congédiée pour cette même raison», écrit une experte berlinoise au sujet de la lanceuse d’alerte. «Voilà qui situe bien à quel point cette compagnie se soucie de ces questions.» À Zurich, où Google a son plus grand centre de recherche hors des États-Unis une pétition circule pour davantage de transparence. Elle a déjà été signée par plus de 2600 employés du groupe.

  • L’article de ma collègue Sara Ibrahim
  • Point fort – La machine et la morale, les défis éthiques de l’Intelligence artificielle
Voiture électrique
© Keystone / Martial Trezzini

La voiture électrique, c’est tendance. Même les marques low cost s’y mettent et les ventes explosent. En Suisse aussi. Mais le pays est-il prêt en termes d’infrastructures de recharge? swissinfo.ch dresse un état des lieux avec moult graphiques, notamment en comparaison avec LE pays pionnier de la mobilité électrique: la Norvège.


L’année dernière, la Norvège est devenue la première nation où les ventes de voitures électriques ont dépassé celles des voitures à moteur thermique. La Suisse, qui a un PIB similaire, a établi son propre record de ventes. Le mois dernier, l’objectif du gouvernement de porter la part des nouveaux véhicules rechargeables à 15% d’ici 2022, a été pulvérisé. Avec sa forte urbanisation et sa population sensible aux enjeux environnementaux, le pays a tout pour devenir un autre champion de la voiture électrique.

Encore faut-il avoir assez de bornes de recharge, et placées aux bons endroits. La densité du réseau suisse est certes supérieure à la moyenne européenne, mais le pays est à la traîne pour les possibilités de recharger à la maison, que ce soit dans le garage d’un appartement ou dans les rues où les résidents se garent la nuit.

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