Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Le pays avait les yeux rivés aujourd’hui sur la conférence de presse du Conseil fédéral, concernant de possibles allègements des mesures de lutte contre la Covid-19. Le gouvernement a rendu son verdict, à découvrir dans notre sélection du jour.
A lire aussi: la colère des adeptes de la voie bilatérale entre la Suisse et l’Union européenne, le portrait d’une écrivaine cosmopolite et deux records du monde pour des pièces de monnaie suisses.
Excellente lecture,
La conférence de presse du Conseil fédéral la plus attendue depuis le début de l’année a eu lieu cet après-midi. Sous pression depuis plusieurs semaines, en particulier de la part des milieux économiques, le gouvernement a annoncé un allègement des mesures plus rapide et plus large qu’escompté.
Dès lundi 19 avril, les terrasses des restaurants et des bars, ainsi que les salles de spectacle, cinémas et espaces sportifs pourront rouvrir avec des règles strictes. Pour les terrasses, distance de 1,5 mètre et consommation assise obligatoires, 4 personnes au maximum par table. Pour les lieux de loisirs, obligation de porter le masque et limitations de capacités.
Zoos et jardins botaniques rouvrent également. Les manifestations extérieures, comme des matches, pourront accueillir 100 personnes au maximum. La limite pour les rassemblements dehors, à l’exemple des sports de groupes ou des visites guidées, sera relevée à 15 personnes.
Quatre des 5 critères fixés pour décider de tels assouplissements ne sont pourtant pas remplis. «Mais nous n’en sommes pas loin», a affirmé le ministre de la Santé Alain Berset pour expliquer ces décisions. «La recrudescence des hospitalisations est relativement faible par rapport au nombre de nouveaux cas» et «la couverture vaccinale des personnes vulnérables progresse bien», a-t-il justifié.
Par ailleurs, sur le front des voyages internationaux, une inquiétude commence à se manifester concernant le variant P1 identifié au Brésil. Alors que la France vient de suspendre tous ses vols en provenance et à destination du Brésil, la Suisse, qui ne compte que 13 cas de ce variant, maintient pour l’heure ses liaisons aériennes.
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre article mis à jour
- Le suivi de la pandémie sur RTSinfo.ch
- La Suisse maintient ses liaisons aériennes avec le Brésil, malgré le variant – le sujet de la RTSLien externe
Plus
Le projet d’accord-cadre censé assurer l’avenir de la voie bilatérale entre la Suisse et l’Union européenne (UE) semble en état de «mort clinique» depuis des mois. Le 23 avril, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devrait accueillir à Bruxelles le président de la Confédération Guy Parmelin pour une nouvelle séance de discussions.
Le Conseil fédéral devait faire le point sur ce serpent de mer ce mercredi. A l’heure où nous publions, rien n’a été communiqué mais peu d’observateurs s’attendent à ce qu’on en apprenne beaucoup plus sur sa décision.
En attendant,les adeptes de la voie bilatérale se font entendre. Accord-cadre à l’essai, ou en deux parties: les propositions fusent pour tenter d’éviter le naufrage mais elles soulèvent plutôt le scepticisme. «Les partisans de la voie bilatérale ne cachent pas leur déception face à la pusillanimité du Conseil fédéral à propos de cet accord», peut-on lire dans l’édition du jour du Temps.
«La Suisse n’a pas de raison de partir perdante», assure pour sa part le président de l’Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard dans les journaux de Tamedia. «Si nous négocions avec la crainte de fâcher le partenaire (…), autant demander à l’UE ses conditions et signer tout de suite», lâche-t-il.
- Scepticisme face aux idées d’un accord-cadre à l’essai ou en deux parties – le sujet de la RTSLien externe
- L’accord-cadre et le sursaut tardif des pro-européens – l’article du TempsLien externe (abonnés)
- Pierre-Yves Maillard défend le système des bilatérales – la dépêche ATS
- L’adieu mou à l’Europe – le point de vue de Jacques Pilet dans Bon pour la têteLien externe
- Signer ou ne pas signer avec Bruxelles, telle est la question
«Je veux croire qu’à travers l’art on peut aller au cœur du monde et de l’amour avec sa propre expression.» L’écrivaine roumano-suisse Dana Grigorcea en est convaincue: l’art ne connaît pas de frontières. Née à Bucarest, elle a vécu à Bruxelles, Vienne et Berlin, avant de s’établir à Zurich.
Dana Grigorcea a tout de suite été acceptée comme auteure suisse avec son premier roman, Baba Rada, publié en 2011. Ce qui ne l’a pas empêchée de garder le contact avec la Roumanie, qui est le cadre de presque tous ses écrits.
Dans son dernier livre Die nicht sterben, Dana Grigorcea fait référence au comte Dracula. C’est un roman sur la Roumanie communiste, sous la dictature de Nicolae Ceausescu. Et sur l’époque qui a suivi avec ses nouveaux «vampires».
C’est aussi un roman sur l’art: la narratrice est une peintre qui recherche la beauté, interroge les images et peut réduire sa perception à une image. Le thème de l’art est récurrent dans l’œuvre de Dana Grigorcea. Fait-il de nous de meilleures personnes? L’écrivaine dit n’avoir pas encore trouvé de réponse à cette question.
- Dana Grigorcea porte l’art comme un parfum – l’article d’Anne-Sophie Scholl, illustré par les photos de Thomas Kern
- Portrait d’Eveline Hasler, auteure de la biographie de la dernière sorcière de Suisse
- Isabelle Eberhardt, pionnière des écrivaines voyageuses suisses
La pièce suisse de 10 centimes entre dans le Livre des records, a fait savoir hier la Monnaie fédérale Swissmint. A l’exception du millésime, l’avers (côté face) et le revers (côté pile) de cette pièce n’ont pas changé d’apparence depuis 1879. Elle est intégrée au Guinness Book en tant que plus ancienne monnaie originale en circulation.
Une croix suisse à l’intérieur d’un écu, devant des feuilles de chêne et avec l’inscription «HELVETIA» figuraient sur la première version de la pièce, qui remonte à 1853. En 1879, ce motif a été remplacé par le profil droit de Libertas, la déesse romaine de la liberté, portant un diadème, entourée de l’inscription «CONFOEDERATIO HELVETICA».
Un autre record revient à une pièce émise en 2020 par Swissmint, dont l’avers est orné du célèbre portrait d’Albert Einstein tirant la langue. Mesurant seulement 2,96 mm de diamètre et pesant 0,063 g, elle reçoit le titre de plus petite monnaie commémorative du monde.
Sa frappe n’est pas visible à l’oeil nu, c’est pourquoi Swissmint l’a vendue dans un coffret spécial muni de loupes et d’une source de lumière. Si la valeur nominale de la pièce n’est que de 25 centimes, sa valeur actuelle en or avoisine les trois francs. Il fallait toutefois débourser 199 francs pour obtenir l’un des 999 exemplaires mis en circulation l’an dernier, qui ont déjà été tous écoulés.
- Notre pièce de 10 centimes entre au Guinness Book pour son grand âge – l’article de RTSinfo.chLien externe
- Toutes les pièces de 5 francs ne valent pas 5 francs – un éclairage numismatique par le TempsLien externe (août 2020)
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