Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs de Suisse et du monde,
En Suisse, deux personnes meurent en moyenne chaque semaine après avoir attendu en vain une greffe d’organe. Une initiative populaire veut y remédier en faisant de chacun un donneur présumé, comme à peu près partout en Europe. Mais dans ce domaine, rien n’est simple.
Nous parlerons aussi de la débâcle du transport aérien, via l’exemple de Swiss, de la liberté d’expression quand elle s’exprime par le dessin et de ce Suisse qui a rêvé du Nicaragua au point de partir s’y installer.
Bonne lecture,
Depuis longtemps, la Suisse est en retard sur le reste de l’Europe en matière de don d’organes. Une initiative populaire veut inverser la tendance en faisant de chacun un donneur présumé. Mais tout le monde n’est pas d’accord.
Chaque semaine, deux personnes en moyenne meurent en Suisse faute d’avoir reçu un organe à temps. Et la pandémie n’arrange pas les choses, à cause des ressources limitées aux soins intensifs et de la suspension de certains programmes de transplantation.
En Suisse, le don d’organes après décès est régi par le modèle du consentement explicite: on considère comme donneuses les personnes ayant exprimé leur accord de leur vivant, et l’avis de leur famille est systématiquement demandé.
L’idée de l’initiative est de passer au régime inverse, celui du consentement présumé: les personnes décédées seraient présumées consentantes au don de leurs organes, à moins d’avoir exprimé leur refus de leur vivant.
Le texte a déjà convaincu une majorité du Conseil national (Chambre basse du Parlement), de diverses couleurs politiques. Entre 80% et 90% de la population se dit favorable au don d’organes après décès, mais les voix opposées existent, et devront être entendues.
- L’article de ma collègue Pauline Turuban
- Le consentement présumé, est-ce vraiment la panacée? – article de ma collègue Sonia Fenazzi, qui présentait des solutions alternatives au moment du lancement de l’initiative (janvier 2018)
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Dans nos démocraties, la caricature, ou dessin de presse, fait souvent sourire et réfléchir. Mais ailleurs, elle devient une arme politique, souvent plus dangereuse pour celui qui la manie que pour celui qu’elle vise.
Les caricaturistes sont des iconoclastes. Presque rien n’est sacré à leurs yeux. Il y a donc toujours une part d’anarchie dans ce mode d’expression. Pour autant, la caricature n’utilise pas la provocation comme une fin en soi.
Les caricatures sont à la fois un plaidoyer enflammé et un test de résistance pour la liberté, la tolérance et la capacité d’une société à engager le dialogue. À l’heure où la liberté d’expression subit des attaques de plus en plus frontales, nous avons choisi quelques dessins que vous ne trouverez pas forcément au kiosque du coin.
- La galerie de caricatures, choisies par Ester Unterfinger et légendées par Renat Kuenzi
- Quand les criminels en col blanc tentent de bâillonner la presse – Samuel Jaberg
- La liberté d’expression doit-elle s’arrêter là où elle blesse les sentiments religieux? – May Elmahdi Lichtsteiner
- Qui règne sur la liberté d’expression? – Renat Kuenzi
On l’avait un peu oublié, mais les compagnies aériennes sont parmi les plus grandes victimes de la pandémie. Swiss prévoit de couper un cinquième de ses emplois, soit 1700 équivalents plein temps. Jusqu’à 780 collaborateurs pourraient se voir signifier un licenciement.
La filiale de Lufthansa va également réduire sa flotte, de 15%. Les court et moyen-courriers vont passer à 59 appareils, contre 69 en 2019, et les long-courriers à 26, après le retrait de cinq Airbus. La restructuration doit déboucher sur des économies pérennes de l’ordre du demi-milliard de francs.
La compagnie se voit confrontée à un affaissement désormais considéré comme «structurel» de la demande pour le transport aérien. En 2020, elle a plongé dans le rouge, conséquence du quasi-arrêt du trafic aérien mondial causé par la pandémie. Swiss avait essuyé une perte de 654 millions de francs, après un résultat positif de 578 millions en 2019.
- L’articleLien externe de RTS Info, avec l’agence ATS
Émigrer en pleine pandémie? Un choix difficile. C’est pourtant celui du Jurassien Yanick Iseli. Il a choisi le Nicaragua. swissinfo.ch va le suivre tout au long de son périple. Une série à épisodes.
Il ne pensait pas quitter un jour son pays natal. Sa vie dans le canton du Jura lui convient parfaitement: «J’aime mon travail, je vis dans une très belle maison, j’ai un chien et une voiture, des amis et une famille formidables», déclare ce Suisse de 37 ans.
C’est une passion découverte par hasard qui va malgré tout le pousser vers l’Amérique centrale: celle du café. Il habite le village voisin de celui du torréfacteur «Cafés du monde», s’y engage, se rend une première fois au Nicaragua, et c’est le coup de foudre… à suivre.
- L’article de ma collègue Eva Hirschi
- Point fort – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
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