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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

Ses œuvres pop rock multilingues, son charme de dandy à l’ancienne et sa façon unique de rouler les «r» ont permis à ce chanteur et compositeur bernois de conquérir le public francophone: je veux bien sûr parler de Stephan Eicher, qui s’est vu décerner aujourd’hui le Grand Prix suisse de musique 2021.

Si, comme Stéphane Eicher, vous aspirez à «Déjeuner en paix», alors il vaudra mieux éviter le brunch à la ferme ou le pique-nique campagnard ces prochaines semaines. Les initiatives anti-pesticides, sur lesquelles nous voterons le 13 juin, sont source de vive tension dans les régions rurales du pays.

Bonne lecture,

Eicher: un nouvel album conçu par le public. Keystone Archive

À 60 ans, sa riche carrière polyglotte et polymorphe est enfin récompensée. Stephan Eicher est le lauréat 2021 du Grand Prix suisse de musique décerné par l’Office fédéral de la culture.

Suisse allemand aux origines yeniche (tzigane) et alsacienne, Stephan Eicher n’aime guère les frontières, qu’elles soient linguistiques ou musicales, écrivait en 2007 mon collègue Bernard Léchot à l’occasion d’un concert donné au festival Rock oz’Arènes d’Avenches.

Originaire de Münchenbuchsee, village sans charme de la banlieue bernoise, Stephan Eicher est aujourd’hui une personnalité à part de la chanson française. L’auteur et compositeur bernois a réussi un petit exploit en faisant écouter des chansons en dialecte bernois aux Romands… et même aux Français!

Depuis ses débuts, Stephan Eicher a réalisé une vingtaine d’albums. Ses chansons en français, anglais, allemand et italien attirent toujours un large public, en Suisse comme à l’étranger. L’an dernier, lors d’un rare concert donné entre deux vagues pandémiques à Fribourg, l’artiste n’avait pas caché sa joie de retrouver la scène, même après plus de 40 ans de carrière.

Scène de vandalisme presque ordinaire à l’approche de la votation du 13 juin sur les initiatives anti-pesticides. Union suisse des paysans

Nous vous en parlions dans notre newsletter de mardi. La campagne sur les deux initiatives anti-pesticides, soumises à votation le 13 juin, divise fortement le pays. Ces derniers jours, la tension est encore montée d’un cran.

«Écrasez-moi cette punaise», «il faut enfermer les gens de son espèce», «à mort!»: après son passage dans l’émission de débat Infrarouge de la RTS, la sénatrice écologiste Céline Vara a subi une avalanche de commentaires haineux et a demandé à être placée sous protection policière. On ne compte par ailleurs plus les affiches taguées ou arrachées aux quatre coins du pays.

«Cette escalade dans la violence me surprend. Je ne pensais pas qu’on en arriverait là un jour», commente Yvan Droz, chargé d’enseignement et de recherche au Graduate Institute de Genève. À ses yeux, le contexte très émotionnel de la campagne s’explique par la situation économique précaire de nombreuses exploitations agricoles et la crainte de certains agriculteurs de subir des baisses de rendement en cas d’acceptation de ces initiatives.

Au-delà de l’aspect financier, c’est aussi le manque de reconnaissance et l’éternelle rengaine du «paysan-pollueur» qui affectent une partie du monde agricole. «Il faut s’imaginer l’agriculteur qui va traire ses vaches à 4h30 du matin, qui arrive pour le déjeuner à 7h30 et entend à la radio qu’il produit du poison et pollue l’environnement. Je peux comprendre qu’il ressente de la frustration», illustre ainsi Martin Pidoux, professeur à la Haute Ecole des sciences agronomiques de Berne.

acimmune.com

Entrer à la Bourse américaine pour accroître ses chances de trouver des investisseurs: c’est le choix d’Andrea Pfeifer, directrice et co-fondatrice d’AC Immune. Cette jeune entreprise pharmaceutique basée à Lausanne espère commercialiser le premier vaccin contre la maladie d’Alzheimer.

L’Amérique s’est rapidement imposée comme une évidence aux yeux d’Andrea Pfeifer. «Dans notre domaine, le Nasdaq attire dix à cent fois plus d’investisseurs très compétents que la Bourse suisse», explique-t-elle dans un entretien accordé à notre confrère Philippe Monnier.

Les multinationales telles que Roche, Novartis et Nestlé n’ont pas besoin du Nasdaq pour attirer l’intention des investisseurs. «Mais en tant que start-up, nous ne sommes pas dans la même situation», souligne Andrea Pfeifer.  

AC Immune a connu une chute vertigineuse en Bourse en 2016 après l’annonce de l’arrêt d’essais cliniques en relation avec un produit thérapeutique contre la maladie d’Alzheimer. Andrea Pfeifer reste néanmoins très confiante sur le potentiel de son entreprise, qui emploie actuellement un peu plus de 150 personnes.


Système planétaire TOI-178
Vision d’artiste de l’étoile TOI-178 et de ses planètes si différentes les unes des autres. Son observation détaillée par le télescope spatial européen CHEOPS, de conception suisse, est venue bouleverser une fois de plus nos théories sur la formation des systèmes planétaires. ESA

C’est l’histoire de deux mini-systèmes planétaires lointains qui pourraient se ressembler, mais en fait… pas du tout, comme le montrent deux publications à forte composante suisse. Alors que les sept mondes orbitant autour de l’étoile Trappist-1 ressemblent tous à la Terre, les six planètes de TOI-178 sont aussi différentes les unes des autres qu’on peut l’être.

Le télescope spatial CHEOPS a passé 12 jours à scruter TOI-178. C’est la plus longue période d’observation du petit instrument sur un seul système depuis son lancement il y a un an et demi. Et ce qu’il a découvert va totalement à l’encontre de nos modèles sur la formation des planètes – y compris le très estimé Modèle de Berne. Par comparaison, Trappist-1 est nettement plus «conformiste».

Ces systèmes à six ou sept planètes sont encore très rares dans le grand catalogue des mondes lointains – à peine cinq sur mille. Et la manière dont on les étudie est typique des procédures de la recherche fondamentale: collaboration avant tout, même si chaque pays est fier de ses réussites – et la Suisse a de quoi l’être.

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