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Terrasse en hiver

Aujourd’hui en Suisse

Amies lectrices et amis lecteurs, bonjour,

Au plus fort de la pandémie, mieux valait être en Suisse que quelque part en Asie, en Amérique du Nord ou ailleurs en Europe. C’est ce que disent les immigrés en Suisse interrogés par les chercheurs du Pôle de recherche national «On the move». Ce qui ne veut pas forcément dire que la vie entre Alpes et Jura soit toujours idyllique pour les étrangers, mais tout de même…

Nous parlerons également de harcèlement et de violence sexuelle en ligne, d’une réédition critique d’un sinistre pamphlet et de l’arrivée du Blick (le journal) en version numérique pour la Suisse romande.

Bonne lecture,

Terrasse en hiver
Keystone / Urs Flueeler

Les étrangers résidant en Suisse n’auraient pas voulu être ailleurs pour traverser la crise sanitaire. C’est ce qui ressort d’une enquête du Pôle de recherche national sur la migration, menée entre octobre 2020 et janvier 2021.


Avec les mesures et restrictions imposées par la lutte contre le coronavirus, l’expatriation a pris un autre sens depuis le printemps 2020. Mais même privées de déplacements internationaux et de retrouvailles avec leurs proches restés au pays, la plupart des personnes immigrées ne regrettent pas d’avoir élu domicile en Suisse.

Il faut quand même souligner que les personnes interrogées sont avant tout des immigrés bien intégrés en Suisse. La majorité des répondants sont des personnes mobiles, qui sont venues de leur plein gré avec un emploi négocié avant la migration.

Manifestation
Pierre Adenis/laif

Envoyer une photo de son pénis – à quelqu’un qui n’a rien demandé – ce n’est pas seulement obscène. C’est un acte de violence, et les femmes demandent maintenant qu’il soit puni comme tel.


En Suisse, plus de la moitié des femmes de 16 à 39 ans ont déjà reçu des messages à caractère sexuel non désirés sur des canaux en ligne, montre une étude de 2019. Et plus d’une femme sur cinq a également reçu des images sexuellement explicites.

Le plus souvent, les femmes ne réagissent pas, parce que la procédure serait trop compliquée. Mais il existe désormais un moyen très simple de déposer plainte. L’association #NetzCourage a développé un outil en ligne, qui permet aux femmes qui reçoivent des photos de pénis non sollicitées de créer une dénonciation pénale en 60 secondes.

Plus généralement, des mouvements de femmes se battent un peu partout pour que ce type de comportements soit plus sévèrement puni. Il ne s’agit pas simplement de pornographie, mais réellement de violence. L’idée serait de rebaptiser le délit de harcèlement sexuel en «agression sexuelle».

  • L’article de ma collègue May Elmahdi Lichtsteiner
  • Point fort – LGBTIQ: les mentalités peinent à évoluer en Suisse
Expo sur Hitler
Keystone / Maya Hitij

Une nouvelle traduction de «Mein Kampf», le pamphlet haineux d’Adolf Hitler: à quoi cela peut-il servir? «À déboulonner un objet maléfique», répond son traducteur. Intitulé «Historiciser le mal», le texte qui paraît mercredi aux éditions Fayard est littéralement «encerclé» par des notes critiques, afin «qu’il ne puisse pas bouger».


Déjà traducteur des plus grands auteurs allemands, Olivier Mannoni était ce mardi matin l’invité de La Matinale de RTS. Il a expliqué s’être appliqué à «rendre le texte avec la totalité de ses défauts, de ses aberrations, de ses lourdeurs […] et de ses mensonges, qui sont innombrables».

De fait, un tiers du nouveau livre seulement, qui compte près de 1000 pages, est composé par le texte de base. Il est enserré dans des notes, des critiques historiques et du «fact checking» scientifique. En outre, le livre va coûter cher (100 euros en France) et sera offert aux bibliothèques universitaires.

Pour Olivier Mannoni, «republier Mein Kampf tel quel n’aurait rigoureusement aucun intérêt. Nous en avons fait une republication qui le désactive et montre que ses idées, dont une partie est encore active aujourd’hui, peuvent mener à des catastrophes abominables».

Blick en français
RTS

Après Watson en mars, un autre média alémanique débarque en Suisse romande: Blick est désormais en ligne en français. Les deux nouveaux acteurs entrent notamment en concurrence avec les sites du groupe Tamedia, 20 minutes et LeMatin.ch, qui ont aussi renforcé leurs équipes ces dernières semaines.


Basé à Lausanne, le Blick francophone emploie 20 journalistes, avec Michel Jeanneret comme rédacteur en chef. La rédaction est répartie en trois domaines: enquêtes sur la Suisse romande, traductions de l’édition alémanique et «formats créatifs», (vidéos, podcasts, newsletters et réseaux sociaux).

Le nouveau venu compte sur son statut de média national pour se démarquer de la concurrence. «Nous pourrons compter sur les 250 journalistes du Blick à Zurich. Nous allons évidemment publier des histoires exclusives sur la Suisse romande mais nous pourrons aussi profiter du réservoir médiatique du Blick à Zurich, moyennant un travail de traduction et surtout, d’adaptation», a dit Michel Jeanneret.

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