Aujourd’hui en Suisse
Bonsoir à vous, Suisses du monde,
En politique, le symbole compte. On le trouve dans le périple européen de Joe Biden qui démarre ce mercredi à Londres pour finir une semaine plus tard à Genève avec le sommet Biden-Poutine. Ce grand tour matérialise la volonté du président américain de raffermir le lien transatlantique entre les démocraties libérales pour contenir les poussées de Pékin et de Moscou sur la scène internationale.
Symbole apparemment anecdotique, la gifle administrée au président Macron rappelle, elle, la fragilité persistante des démocraties occidentales. Malgré sa légendaire capacité d’absorption des secousses qui ne cessent d’agiter le monde, la Suisse doit aussi s’adapter à ces mouvements telluriques et aux réponses des États voisins et plus lointains.
D’autant qu’avec la réaffirmation de Genève comme lieu privilégié de rencontres diplomatiques, le Conseil fédéral peut souffler à l’oreille des grands de ce monde. Ignazio Cassis et Guy Parmelin doivent en effet rencontrer le président américain la veille du sommet avec le président russe.
Bonne lecture,
Pour sa première sortie hors des États-Unis depuis son élection à la Maison-Blanche, Joe Biden confirme sa volonté de renouer les liens avec ses alliés européens. L’occasion pour le président de la Confédération Guy Parmelin de rencontrer son homologue américain.
Avant de rencontrer son homologue russe dans une semaine à Genève, Joe Biden bat le rappel de ses alliés lors de sa tournée européenne avec un sommet du G7 au Royaume-Uni, et deux autres à Bruxelles avec l’OTAN, puis l’Union européenne.
Après les années de saccage unilatéraliste du président Trump, ce rétablissement du lien transatlantique doit marquer le retour des États-Unis sur la scène internationale et la volonté de Washington de reprendre le leadership des démocraties libérales face au contre modèle autoritaire poussé par la Chine et la Russie à l’international, notamment dans le système des Nations Unies.
Interrogé par Le Temps, le professeur au Graduate institute de Genève David Sylvan précise: «La Chine recèle le danger systémique à long terme, alors que la Russie est vue comme une nuisance qu’il faut sanctionner de manière coordonnée.»
Au-delà d’une posture annoncée depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Joe Biden pourrait bien confirmer à Genève sa volonté d’apaiser les relations entre Moscou et Washington, notamment dans le domaine des armes nucléaires. Selon l’ancien ambassadeur suisse François Nordmann, «les deux présidents ont intérêt à retrouver un degré de stabilité et de prévisibilité», comme il l’explique dans sa chronique dans Le Temps.
- La tournée européenne de Joe Biden, entre poignée de mains et bras de fer (Le Temps/abonnésLien externe)
- La chronique de François Nordmann (Le Temps/abonnésLien externe)
- Les perspectives de paix, selon Marc Finaud (swissinfo.ch)
- Point fort – Le visage renouvelé de la Genève internationale
Près d’un tiers des décès provoqués par les périodes caniculaires dans le monde sont attribuables au changement climatique, selon une étude scientifique.
«Il existe un lien évident entre les décès liés à la chaleur et le changement climatique d’origine humaine. La canicule est comme la pollution: c’est un tueur silencieux», affirme Ana Vicedo-Cabrera, auteure principale de l’étude et collaboratrice de l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne.
Publiée le 31 mai dans la revue Nature, l’analyse a pris en compte les données recueillies dans 732 localités dans 43 pays entre 1991 et 2018. Résultat, les vagues de chaleur vont devenir plus longues, plus intenses et plus fréquentes en raison du changement climatique.
La scientifique préconise des mesures d’atténuation et d’adaptation: «Nous avons besoin d’objectifs ambitieux pour réduire les émissions, tant au niveau national que mondial. Il est important que les villes s’adaptent pour réduire l’effet des îlots de chaleur urbains.»
Pour faire face à la hausse des températures, la Suisse a actualisé son système d’alerte canicule, qui a été mis en place en 2005. Selon l’Office fédéral de la protection civile, les vagues de chaleur font partie des menaces les plus graves pour la Suisse.
- Nous sommes responsables d’une victime de la canicule sur trois (swissinfo.ch)
- Le rapport publié par la revue NatureLien externe
- Une Suisse étouffante à l’horizon 2060 (swissinfo.ch)
Avec leur politique de taux d’intérêt bas, les banques centrales faussent le marché, juge Alexandra Janssen, spécialiste des questions financières à l’Université de Zurich.
Depuis des années, les principales banques centrales de la planète cherchent à stimuler l’inflation. «Et quasiment rien ne s’est passé», constate l’économiste de 31 ans. L’argent bon marché continue donc à abreuver les marchés financiers, où les cours en bourse battent sans cesse de nouveaux records.
«Pendant la crise du coronavirus, la dette nouvelle aux États-Unis et en Europe a été financée par les banques centrales», rappelle l’économiste.
Une tendance à risque, selon Alexandra Janssen, parce que les États sont toujours plus dépendants du financement à bon marché. Un jour pourtant, il faudra bien revenir à une politique monétaire normalisée, estime l’économiste.
- Alexandra Janssen: «Les taux d’intérêt bas faussent les signaux du marché» (swissinfo.ch)
À force d’occupation, d’absence de résolutions pacifiques, le conflit israélo-palestinien ne cesse de se rallumer, tout en travaillant au corps l’identité d’Israël. Le festival du film Yesh! offre ces jours à Zurich une mise en perspective de cette tragédie sans fin.
Comme le précise mon confrère Eduardo Simantob, le festival pose la question suivante: que signifie être juif aujourd’hui? Quelque 32 films déclinent les traumatismes du passé et du présent sous toutes les formes (horreur, drame, comédie, documentaire) et sous tous les horizons (d’Europe à l’Amérique latine via le Moyen-Orient).
L’occasion de s’émouvoir, mais aussi de prendre le temps de la réflexion face à une réalité exaspérée.
- À la découverte des identités juives (swissinfo.ch)
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