Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
L’Union européenne tient à son amitié avec la Confédération, mais pas à n’importe quelles conditions, et elle l’a fait savoir ces derniers jours.
Nous vous parlons aussi d’une nouvelle avancée dans le projet d’une start-up zurichoise, qui recrée de la peau en laboratoire, offrant un espoir considérable pour le traitement des grands brûlés.
Et d’une statistique qui nous montre que Français et Suisses sont tout à fait capables de collaborer, mais plutôt hors des terrains de foot.
Excellente lecture,
La Suisse ne pourra plus avoir «le beurre et l’argent du beurre». Après le retrait helvétique des discussions sur l’accord-cadre, l’Union européenne (UE) réitère son attachement à l’«amitié» avec la Confédération, mais tout en fermeté.
Dans une tribune parue ce jeudi, l’ambassadeur de l’UE en Suisse Petros Mavromichalis n’y va pas par quatre chemins: «Pendant trop longtemps, l’UE a toléré une situation où la Suisse […] bénéficiait d’un très large accès à notre marché tout en adoptant de façon sélective [ses] règles». «Cela nous pose un problème fondamental», déclare l’ambassadeur.
Petros Mavromichalis ajoute que la poursuite du statu quo n’est «pas une option». Et que les choix de la Suisse sont limités: «A part l’adhésion et l’EEE, il ne reste que l’accord-cadre […]. Ou bien il faut accepter l’érosion des accords bilatéraux et le retour au simple libre-échange.»
La Commission européenne a déjà commencé à serrer la vis, en écartant officiellement la Confédération du nouveau programme de recherche Horizon Europe. La Suisse est désormais considérée comme un pays tiers par l’UE en matière de recherche.
- Union européenne – Suisse: et maintenant? – la tribune de l’ambassadeur de l’UE en Suisse dans le TempsLien externe
- La Suisse classifiée comme pays tiers par la recherche scientifique européenne: interview d’Astrid Epiney, présidente de la Chambre des hautes écoles universitaires, à la RTSLien externe
- Parmi les parlementaires européens, l’intransigeance de la Commission européenne divise. C’est le cas du Vert allemand Reinhard Bütikofer. Son interview dans le TempsLien externe.
- «La Suisse s’est tiré une grosse balle dans le pied» – notre interview du président de l’EPFL Martin Vetterli
Plus
Le programme de recherche européen Horizon 2020 a justement profité à un projet présenté ce jeudi, porteur d’immenses espoirs pour les grands brûlés. La start-up zurichoise Cutiss a dévoilé la première machine capable de générer de la peau greffable en grandes quantités.
La machine a été développée avec le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) de Neuchâtel. Et le procédé est révolutionnaire: à partir d’un petit échantillon de peau saine prélevé sur la personne brûlée, on «fait pousser» en laboratoire des cellules cutanées, que l’on combine ensuite avec un hydrogel pour obtenir une nouvelle peau.
Cette technique offre de bien meilleurs résultats que les méthodes utilisées jusqu’ici. Le produit n’en est plus au stade de prototype de laboratoire mais devra encore prouver son efficacité lors d’essais cliniques sur un grand nombre de patients et ne devrait donc pas arriver sur le marché avant 2023.
En un quart de siècle, le nombre de frontaliers qui travaillent en Suisse a plus que doublé. A la fin de l’année dernière, ils étaient 343’000 (contre 140’000 dans les années 1990) et représentaient un peu moins de 7% de la population active occupée.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié ce jeudi de nouveaux chiffres sur la population frontalière dans le pays. Des travailleurs qui revêtent une signification particulière pour le marché du travail suisse, selon l’OFS. Ils constituent une part non négligeable de la main-d’œuvre dans les régions frontalières: environ 30% au Tessin et près d’un quart dans le canton de Genève.
Plus de la moitié de la main-d’œuvre frontalière étrangère vit en France. Les autres principaux pays de résidence sont l’Italie puis l’Allemagne, tandis qu’une toute petite part provient d’Autriche ou du Liechtenstein.
C’est dans l’industrie que la proportion de main-d’œuvre frontalière est la plus importante. Elle dépasse même la part de travailleurs suisses. Pour autant, plus des deux tiers des frontaliers en Suisse travaillent dans le secteur des services.
- Nombre de frontaliers en hausse depuis le début du millénaire – la publication de l’OFSLien externe
- En Haute-Savoie, les travailleurs frontaliers ont pris goût au télétravail – l’article de France 3Lien externe
- Quel avenir pour le télétravail des frontaliers? – notre article du mois de janvier
- Une libre circulation indigeste au sud des Alpes – notre article de septembre 2020
Plus
Lundi soir, il ne s’agira pas de collaboration mais de rivalité entre la Suisse et la France. Les deux nations s’affronteront en 8es de finale de l’Euro de football sur la pelouse du stade de Bucarest. Ce sera la cinquième rencontre des voisins dans le cadre d’un grand tournoi international depuis l’Euro 2004, mais une première pour un match à élimination directe.
Ce tirage ne rassure pas vraiment les médias suisses. La dernière fois que la Nati a battu la France remonte à 1992 et «Didier Deschamps jouait encore», titre ainsi Blick.ch. «Cela fait donc 29 ans que les Bleus font la loi».
La Suisse «ne partira pas avec les faveurs des pronostics», concède de son côté La Liberté. Le journal fribourgeois fait le bilan des précédentes confrontations: deux défaites de la Suisse face à la France (Euro 2004 et Coupe du monde 2014) et deux nuls (Coupe du monde 2006 et Euro 2016).
Le matin.ch parle d’un match «redouté» par de nombreux Romands, qui devrait «déchaîner les passions des deux côtés du Jura ces prochains jours». Positif, le journal la Liberté se réjouit quand même déjà de cet «alléchant» Suisse-France en huitièmes. Verdict lundi soir.
- La Suisse devra battre les champions du monde – l’article du MatinLien externe
- La Suisse championne des qualifications en 8es de finale – un rappel des statistiques de la Suisse sur RTSSportLien externe
- Plongée dans les archives des matchs entre la Suisse et la France sur blick.chLien externe
- Pour les journaux français, la Suisse est «largement à la portée des Bleus» – la revue de presse hexagonale du NouvellisteLien externe
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative