Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
C’est fait, les intempéries de la nuit ont fini par faire déborder les lacs qui n’avaient déjà plus soif et n’ont eu d’autre choix que de déverser leur trop-plein dans des caves qui ont bu la tasse ou des maisons qui auraient préféré rester au sec.
Et toujours dans l’optique de vous permettre de briller lors de vos cocktails dînatoires estivaux ou de vos soirées camping, vous trouverez aussi des articles sur la liberté d’expression à Cuba, le retour des femmes au travail après une pause dans leur carrière et un argumentaire factuel qui lève les doutes sur la vaccination contre le coronavirus.
Bonne lecture!
A la suite de nouvelles intempéries dans la nuit de mardi à mercredi, la Suisse centrale est en alerte maximale. Les lacs des Quatre-Cantons et de Thoune ont dépassé le seuil de crue.
Si dans certaines régions de Suisse, notamment en Romandie, la situation météorologique se détend quelque peu, la Suisse centrale est, elle, plus que jamais en état d’alerte. Mercredi matin, le lac des Quatre-Cantons se trouvait un mètre au-dessus de la normale. A Lucerne, plusieurs ponts ont été fermés.
Le lac de Thoune déborde également. Il a dépassé sa cote d’alerte de 5 centimètres, mais les autorités ne jugent pour l’instant pas la situation comme étant dramatique. Le lac de Bienne est quant à lui sous haute surveillance, car son niveau n’a cessé de monter durant la nuit. La navigation y est désormais interdite.
Selon MétéoSuisse, le nouveau front froid qui doit atteindre la Suisse jeudi risque de faire perdurer cette situation tendue. Le temps devrait ensuite s’améliorer largement à partir du week-end, laissant espérer une lente décrue des eaux.
- Pour un aperçu par cantonLien externe, consultez l’article de la RTS
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Le régime politique en place à Cuba n’est pas réputé pour son ouverture. Dans un état qui ne reconnaît ni la liberté de la presse, ni la liberté d’expression, fonder un média indépendant comporte de nombreux défis.
Ce défi, Jessica Dominguez Delgado a décidé de le relever il y a sept ans, lorsqu’elle a commencé à participer à un projet journalistique appelé elTOQUE. La trentenaire fait partie de cette nouvelle génération de Cubains qui ont pu utiliser l’internet pour s’ouvrir au monde et communiquer plus librement.
Le dessein n’est pourtant pas aisé, car la Constitution cubaine, modifiée en 2019, interdit les organisations médiatiques indépendantes. Pour Jessica Dominguez Delgado, cette vision archaïque illustre bien la lutte permanente à Cuba entre les ambitions anachroniques des dirigeants communistes d’une part, et les réalités sociétales du peuple d’autre part.
La journaliste considère que la liberté d’expression a deux dimensions: une personnelle qui englobe «la liberté individuelle et le fait de pouvoir s’exprimer librement», et une «plus collective qui concerne le fonctionnement des moyens de communication et leur capacité à remplir leur fonction sociale».
- Voir le portrait vidéo de Jessica Dominguez Delgado
- (Re)voir le portrait vidéo de Manami Miyara au Japon
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Lire l’un des articles de notre série: Comment rendre les réseaux sociaux à nouveau sociaux
Mercredi, dans la Matinale sur RTS, la directrice de la Fondation Pacte pour l’égalité des chances a livré un plaidoyer pour le retour des femmes au travail après une pause dans leur carrière.
Françoise Piron a fait du retour des femmes à l’emploi son cheval de bataille. Elle constate au quotidien que la maternité puis la prise en charge des enfants en bas âge créent des trous dans le CV de nombreuses femmes, qui se retrouvent «perdues lorsqu’après cinq ans, dix ans, quinze ans, elles reprennent une activité professionnelle.
L’ancienne déléguée à l’égalité de l’EPFL estime que la situation est encore plus compliquée pour les diplômées: «Elles sont surqualifiées pour la plupart des postes qu’elles visent et n’ont pas l’expérience professionnelle qui va avec. Donc, elles se retrouvent un peu comme les jeunes diplômés qui sortent de l’université et ne trouvent rien».
Selon Travail Suisse, plus de 13’000 femmes souhaitaient retrouver un emploi en 2016 et n’y parvenaient pas. Des chiffres très certainement sous-estimés, puisque ces femmes n’ont souvent pas droit au chômage et ne figurent donc pas dans les statistiques. L’économie aurait pourtant tout intérêt à les ramener sur le marché du travail ou à faire en sorte qu’elles ne le quittent pas.
- Pourquoi le retour des femmes au travailLien externe est encore si difficile aujourd’hui (RTS)
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En politique suisse, les femmes sont encore loin du but
Chacun a, dans son entourage, d’ardents défenseurs du vaccin contre le coronavirus, ou bien des sceptiques, qui préfèrent attendre ou redoutent carrément de se faire inoculer du poison. Afin de démêler le vrai du faux parmi tous les arguments, le quotidien Le Temps les a soumis à des scientifiques.
Deux journalistes ont demandé aux lecteurs du journal de leur fournir les raisons pour lesquelles ils ou elles ne souhaitent pas se faire vacciner. Puis, ils les ont présentés à des scientifiques qui y ont fourni des explications fondées.
Les principaux arguments contre la vaccination ont été listés en 10 points qui vont de la peur des effets secondaires à «le vaccin est plus dangereux que le virus» ou encore «les scandales sanitaires prouvent que c’est l’argent qui est roi».
Le titre de l’article «Dix doutes légitimes sur la vaccination, zéro bonne raison de ne pas y aller» est à lui seul la conclusion des réponses à tous les arguments. Et comme le résume l’humoriste Thomas Wiesel sur Twitter: «Douter, c’est salutaire. Nier les faits scientifiques pour pouvoir continuer de douter, c’est malhonnête».
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