Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Vous êtes vous-même une femme, ou avez une fille ou des petites-filles en âge de sortir le soir, et vous craignez pour leur sécurité? L’hebdomadaire (très) conservateur alémanique «Die Weltwoche» a les solutions… ou pas.

Bonne lecture!

Keystone / Valentin Flauraud

En publiant sur une double page un «guide de survie» pour les femmes qui sortent le soir, la Weltwoche s’est attiré l’ire des internautes. Le journal féminin alémanique «Annabelle» qualifie celui-ci de culpabilisant et d’ignorant.

Si l’article présente une série de faits que les associations féministes dénoncent depuis de nombreuses années, il met sérieusement les pieds dans le plat au moment où son rédacteur (!) énumère une liste de règles d’or censées éviter aux femmes de nombreux ennuis.

Car ces règles, s’offusquent les internautes, semblent tout droit sorties d’un autre siècle et ont également une fâcheuse tendance à faire porter la responsabilité du harcèlement aux victimes. La liste comprend, entre autres: «ne pas s’habiller de manière trop provocante», «ne pas danser dans les boîtes hip-hop, qui concentrent bien trop de machos», «ne pas embrasser de femmes»…

L’enfer est décidément pavé de bonnes intentions.

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© Keystone / Christian Beutler

L’apprentissage est l’un des piliers du système éducatif suisse. Mais il manque de reconnaissance à l’étranger. C’est pourquoi le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) envisage la création d’un Bachelor et d’un Master professionnels.

L’impulsion est venue d’Allemagne, un pays qui dispose également d’un système d’apprentissage solide. En Suisse, plusieurs motions déposées au Parlement font aussi valoir que les Suisses sont désavantagés, au niveau international, mais aussi dans le pays.

Urs Gassmann, directeur général de l’Association suisse des diplômées et diplômés des écoles supérieures (ODEC), résume: «Une personne formée en ingénierie des machines en Suisse, qui part à l’étranger pour construire une machine ou diriger un projet, se heurte souvent au problème que son diplôme fédéral avancé ne signifie rien pour les anglophones». Il ajoute que cela peut aussi se produire au sein d’entreprises internationales ou de chaînes hôtelières en Suisse, qui sont plus habituées au Bachelor, voire l’exigent pour embaucher.

Les universités ne sont toutefois pas convaincues et leur faîtière argue que «les titres de Bachelor et de Master sont réservés au monde académique» et que les «étendre à d’autres types d’enseignement serait source de confusion.»

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• La maturité professionnelle en perte de vitesse

Keystone / Arno Balzarini

Le sport suisse a le vent en poupe. Après les très bons résultats de la «Nati» à l’Euro de football, un sprinter établit un nouveau record d’Europe du 100 mètres, la discipline reine de l’athlétisme.

Alex Wilson est un nom à retenir. A quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques au Japon, le Bâlois améliore de deux centièmes l’ancien record d’Europe détenu par le Portugais Francis Obikwelu et le Français Jimmy Vicault. Le temps à battre s’élève désormais à 9’’84.

Lors d’un meeting auquel il participait près d’Atlanta (USA), il a même pulvérisé ses propres records de Suisse du 100m et du 200m, améliorant ce dernier de 9 centièmes. Aux JO, il a prévu de s’aligner sur ces deux disciplines.

Cependant, de nombreux observateurs émettent des doutes quant à la validité de ces records, car il est fort possible que certaines règles nécessaires à leur homologation n’aient pas été respectées. La fédération européenne étudie actuellement la question.

• L’article du quotidien Le TempsLien externe
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• En politique suisse, les femmes sont encore loin du but

Keystone / Str

Le premier alpiniste à avoir gravi le mont Cervin était un Britannique. Il faut croire que cette montagne réussit aux sujets de sa Majesté, puisque la première femme à l’avoir escaladée était elle aussi britannique. C’était il y a tout juste 150 ans.

Vêtue d’une longue jupe de flanelle – morale de l’époque oblige! – qui dissimulait un pantalon, Lucy Walker a inscrit son nom dans l’histoire de l’alpinisme mondial en atteignant le sommet de 4478 mètres le 22 juillet 1871.

Celle qui avait déjà gravi de nombreuses montagnes était, pour cette expédition, accompagnée du guide bernois Melchior Anderegg, lui aussi une légende de l’alpinisme. Liés par une forte amitié, les deux compères sont restés amis bien au-delà de l’exploit.

Femme forte et engagée, Lucy Walker a créé le «Ladies Alpine Club» pour répondre à l’interdiction faite aux femmes d’adhérer au Club alpin britannique. Autre femme de caractère, l’américaine Margaret Claudia Brevoort a elle aussi marqué l’histoire du Cervin. Découvrez pourquoi ici 👇.

• L’histoire de Lucy Walker et de sa principale rivale
• «Le Club alpin a contribué à former l’identité suisse»