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Ignazio Cassis

Aujourd’hui en Suisse

Chères abonnées, chers abonnés,

C’est Pauline à Neuchâtel, où une lente décrue du lac s’est amorcée, après les fortes intempéries qui ont fait monter les eaux à un niveau record. Dans toute la Suisse, les dégâts sont estimés à plus d'un demi-milliard de francs, et les assurances s’inquiètent d’une multiplication des phénomènes liés au dérèglement climatique à l’avenir.

Aujourd’hui, il sera question dans cette newsletter de la vaccination contre le coronavirus: comment l’étendre et à qui, alors que le variant Delta progresse et fait craindre une quatrième vague? On parlera aussi d’une visite officielle de la Suisse à Bruxelles, qui évoque les discussions d’un couple en plein divorce soucieux de préserver les enfants.

Très bonne lecture,

Des représentants des autorités sanitaires à Berne
Des représentants des autorités sanitaires suisses en pleine opération de communication pro-vaccination, gâteau à l’appui, à Berne le 19 juillet 2021. Keystone / Peter Schneider

Face au variant Delta et à la possibilité d’une quatrième vague de Covid-19, les autorités cherchent à inciter la population à se vacciner massivement. Et la question de la vaccination des jeunes dès 12 ans se pose.


Actuellement, avec un taux de reproduction du virus de 1,4, la Suisse connaît une nouvelle croissance exponentielle des infections, portée par le variant Delta. Et les jeunes, nombreux à ne pas être vaccinés, comptent parmi les personnes les plus touchées.

Faut-il inciter alors les parents à faire vacciner leurs enfants? Cela reste un choix individuel, a indiqué ce matin Pierre-Alex Crisinel, médecin à l’unité pédiatrique et vaccinologie au CHUV, sur les ondes de la RTS.

Mais il a souligné que «le risque de contamination [des 12-15 ans] va être probablement encore plus élevé avec le variant» à la rentrée. Le médecin a ajouté que «la balance bénéfice-risque» de la vaccination pour cette tranche d’âge est «très équilibrée». Il y a quelques jours, l’épidémiologiste Antoine Flahault a déclaré quant à lui qu’«on ne s’en sortira pas sans vacciner les enfants et les ados».

  • Comment remédier à l’essoufflement de la vaccination en Suisse? – l’article de ma collègue Geraldine Wong Sak Hoi
  • Un risque d’infection au SARS-CoV-2 très élevé à la reprise de l’école – l’article de RTSinfo.chLien externe
  • «On ne s’en sortira pas sans vacciner les enfants et les ados» – l’interview d’Antoine Flahault dans L’IllustréLien externe
  • Coronavirus: la situation en Suisse – notre article récapitulatif
Ignazio Cassis
Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères, Ignazio Cassis. Keystone / Cyril Zingaro

Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères  Ignazio Cassis était hier en visite officielle à Bruxelles. Il y a eu de «bons échanges» informels avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et le commissaire au Budget, Johannes Hahn.


Ignazio Cassis a plaidé pour la tenue de «dialogues politiques réguliers et structurés», avec un vrai interlocuteur pour la Suisse. Son objectif était de commencer à parler de la façon dont les relations peuvent se réorganiser, mais ce n’est pas pour tout de suite.

Il n’y a eu aucune annonce sur le fond, car aucun des deux ténors de la Commission européenne qu’il a rencontrés n’est en charge du dossier. Il faudra attendre l’automne pour connaître la véritable position de l’UE, qui a décidé de prendre le temps d’un audit complet de ses relations avec la Suisse.

Mais le fait que Berne et Bruxelles se reparlent est «une bonne nouvelle» en soi, selon un éditorial du TempsLien externe. «La Suisse et l’UE ressemblent à un couple qui se sépare à la suite d’une violente dispute, sans s’être posé la question de l’avenir de ses enfants», image le journaliste Michel Guillaume. «À Ignazio Cassis, qui sera président de la Confédération l’an prochain, de trouver le ton juste envers Bruxelles.»

  • A Bruxelles, Ignazio Cassis en quête du meilleur interlocuteur pour la Suisse – l’article du TempsLien externe (abonnés)
  • La correspondante de la RTSLien externe à Bruxelles Isabelle Ory revient sur la visite d’Ignazio Cassis
  • «La décision sur les F-35 est en ligne avec celle sur l’accord-cadre» – notre interview du spécialiste de l’Europe Gilbert Casasus
  • La Suisse joue gros dans ses négociations avec l’UE – notre Point fort
Cloud
Keystone / Enric Fontcuberta

Les fournisseurs américains et chinois choisis par la Confédération pour lui créer un service de stockage de données numérique en «cloud» devront attendre. Un recours a été déposé contre les adjudications décidées le 24 juin.


La Confédération avait attribué ce contrat à hauteur de 110 millions de francs aux entreprises américaines Amazon, IBM, Microsoft et Oracle, ainsi qu’au chinois Alibaba. Le gouvernement avait mis en avant les «prix attractifs» et les rabais.

Mais cette adjudication a été critiquée en Suisse. Marc Oehler, directeur d’une entreprise informatique avec des solutions «cloud» propres a ainsi estimé, dans une interview au journal Le Temps, que la Suisse renonçait à sa souveraineté numérique.

Autre reproche: les fournisseurs suisses n’auraient jamais vraiment eu leur chance, parce que l’appel d’offres exigeait la présence de centres de données sur au moins trois continents. Swisscom avait ainsi renoncé à présenter un dossier, car l’offre de la Confédération était «explicitement dirigée vers des fournisseurs globaux».

  • Recours contre le choix des fournisseurs étrangers pour le «cloud» de la Confédération – l’article de RTSInfo.chLien externe
  • L’interview de l’experte en cybersécurité Solange Ghernaouti dans ForumLien externe, le 30 juin
  • Surprise, la Confédération se fournit en Chine pour son cloud – l’article du TempsLien externe, le 28 juin (abonnés)
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Berne, 1943. Quiconque sortait du cadre économique et social défini par les personnes au pouvoir n’avait plus voix au chapitre de la démocratie suisse. Walter Studer/Keystone

Cet été, SWI swissinfo.ch ressort dix articles phares de ses archives sur la démocratie. Le premier de cette série, initialement publié en juin 2020, revient sur les débuts de la démocratie suisse. Au 19e siècle, elle était une «démocratie d’exclusion».


Quiconque sortait du cadre économique et social défini par les personnes au pouvoir n’avait pas voix au chapitre. Et cela concernait beaucoup de monde: non seulement les femmes, mais aussi les catholiques, les juifs, les athées, les indigents, les criminels, les vagabonds, les internés administratifs… À peine plus de 20% de la population totale était habilitée à voter.

Les élites bourgeoises au pouvoir ont déployé beaucoup d’énergie pour différer l’intégration des exclus. Cette discrimination s’est en partie prolongée jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle. Il a fallu attendre 1971 pour que les femmes, mais aussi les personnes insolvables et celles qui avaient une condamnation à leur actif, puissent participer à la vie politique.


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