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Sécheresse

Aujourd’hui en Suisse

Suisse de partout, bonjour,

Dès aujourd’hui, l’humanité vit à crédit jusqu’à la fin de l’année. Car les ressources qu’elle va consommer dépassent ce que la planète peut produire en douze mois. La date de ce «Jour du Dépassement» avance inexorablement chaque année – malgré un léger répit en 2020 dû à la pandémie. Mais il ne faudra pas attendre la prochaine pour commencer à agir vraiment. L’heure est grave! Et les nouvelles sur le front du dérèglement climatique ne sont guère plus réjouissantes. Là encore, l’heure n’est plus aux paroles, mais aux actes.

Et ne m’en veuillez pas d’ajouter «surtout en Suisse» - où le Jour du Dépassement a eu lieu encore bien plus tôt – le 11 mai.

Bonne lecture malgré tout,

Sécheresse
Keystone / Pawel Supernak

C’est aujourd’hui le Jour du Dépassement, celui où l’humanité a épuisé les ressources que la Terre est capable de régénérer en une année et commence à vivre à crédit. Mais pour la Suisse, c’était déjà le 11 mai. Si chaque habitant du monde consommait et gaspillait autant que nous autres Helvètes, il faudrait donc près de trois planètes pour assurer la survie de l’humanité.


On le surveille depuis des décennies. En 1970, le Jour du Dépassement tombait encore le 29 décembre. En 1990, c’était le 11 octobre et en 2019, c’était déjà un 29 juillet. La pandémie et le ralentissement de la consommation qu’elle a imposé avaient permis de gagner trois semaines en 2020, mais la course folle est désormais relancée.

Parallèlement, les experts mondiaux du climat se font de plus en plus clairs – en juin, un brouillon du prochain rapport du Giec avait fuité dans la presse, révélant des conclusions apocalyptiques. «La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes […] mais l’humanité ne le peut pas», lisait-on dans ce document de 137 pages, qui annonce des changements douloureusement palpables pour bien avant 2050.

L’actualité de ce début d’été – dôme de chaleur sur l’Amérique du Nord, intempéries et inondations en Europe et en Asie, famine à Madagascar – ne fait que confirmer ces tendances, et tout semble aller plus vite que ce que présidaient les experts. Autant dire que le temps presse et que la prochaine Conférence sur le climat, la COP26, en novembre à Glasgow, devra accoucher d’engagements fermes et résolus.

Ellie Kisvombe
Ellie Kisyombe

De demandeuse d’asile venue du Malawi à candidate aux élections municipales à Dublin, la voix d’Ellie Kisyombe est la dernière à résonner dans notre série sur la liberté d’expression. Arrivée en Irlande en 2010, elle est vite devenue très active, sur le plan social et politique.


Avec d’autres demandeurs d’asile, elle lance «Our Table», entreprise à but non lucratif, qui vise à créer une communauté connectée et inclusive à travers la nourriture. L’idée est alors d’engager le gouvernement local à mieux intégrer les demandeurs d’asile dans la communauté dès le début.

Un peu plus tard, on la retrouve sur les listes électorales des sociaux-démocrates dans le quartier nord de Dublin. Une candidature qui constitue une première pour une personne issue de l’asile et qui selon elle n’aurait pas été possible sans la liberté d’expression qui prévaut en Irlande.

  • Le portrait en vidéo d’Ellie Kisyombe
  • Notre série sur la liberté d’expression dans le monde
  • Point fort – Test de résistance mondial pour la liberté d’expression
Référendum au Mexique
Keystone / Eduard Rivas

Les Mexicains sont appelés aux urnes sur une question de lutte contre la corruption, à laquelle il est bien difficile de ne pas répondre «oui». Vrai référendum démocratique ou simple opération populiste à la gloire du président López Obrador? À cet égard, la comparaison avec la Suisse est parlante.


La question tient en six lignes, et la formulation est tarabiscotée. À la relire trois fois, on comprend qu’il s’agit de surveillance des politiques et de protection des victimes, mais rien n’est clair quant à la portée, à la manière et aux délais. Et de toute façon, les lois en vigueur suffisent déjà à traquer les corrompus et à protéger les victimes – sur le papier du moins.

Alors à quoi sert ce référendum national, le premier de l’histoire du Mexique? Il pourrait bien s’agir d’une simple opération de communication, pour mobiliser les citoyennes et citoyens et maintenir le soutien populaire au dirigeant, dans un pays où 85% des habitants se disent insatisfaits du fonctionnement de la démocratie.

  • L’article de Yanina Welp, chargée de recherche au Graduate Institute de Genève
Belinda Bencic et Viktorija Golubic à Tokyo
Keystone / Laurent Gillieron

Deux médailles assurées pour Belinda Bencic à Tokyo. Et elles seront d’or ou d’argent! Avec sa copine Viktorija Golubic, la St-Galloise s’est hissée en finale du double, après avoir gagné son billet pour la finale du simple dames. Journée historique pour elle et pour le tennis suisse.


La paire Bencic-Golubic a battu en demi-finale les Brésiliennes Laura Pigossi et Luisa Stefani en deux manches (7-5 6-3). Quatre heures plus tôt, c’est dans les larmes que Belinda Bencic (12e joueuse mondiale) avait célébré sa qualification pour la finale du simple, obtenue aux dépens de la Kazakhe Elena Rybakina, 7-6 (7/2) 4-6 6-3.

Ces finales, probablement samedi pour le simple et dimanche pour le double, seront le cadre d’une double confrontation tchéco-suisse, car la République tchèque peut elle aussi rêver de doublé, avec trois joueuses différentes.

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