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Forêt

Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis lectrices et lecteurs, bonjour,

C’est Marc-André à Fribourg, où j’ai l’impression de me répéter en disant que seule la longueur des jours nous rappelle que nous sommes en été. Mais saviez-vous que ces trombes d’eau qui s’abattent sur nos vacances ont au moins un point positif? Elles sont bonnes pour les rivières, les forêts et même les glaciers. Ouf!

Nous parlerons aussi de la mémoire des Rohingyas, des opérations financières douteuses de l’ancien roi d’Espagne, qui aboutissent à l’inculpation d’un illustre banquier genevois et de la fuite des cerveaux suisses… vers la Suisse.

Bonne lecture,

Forêt
© Keystone / Gaetan Bally

L’été très arrosé que nous vivons en Suisse a au moins un bon côté: toute cette eau fait du bien aux sources, aux forêts et aux glaciers. Elle permet de rattraper le déficit chronique de pluie des sécheresses précédentes.


La forêt bénéficie largement de ces pluies. Les arbres revivent. Et les parasites comme les bostryches sont également en retrait. La durée de ce répit dépendra toutefois de la météo d’août et de septembre.

Quant aux glaciers, les scientifiques se demandent si cet été frais et humide va permettre de ralentir leur fonte. Le bilan sera fait en octobre. Comme le printemps a lui aussi été plus froid que la moyenne, avec déjà de fortes précipitations, la couche de neige qui les protège tend à être plus épaisse qu’elle ne l’est normalement en été.

Vetement Rohingya
rohingyaculturalmemorycentre.iom

Pour préserver la mémoire et le patrimoine des Rohingyas, persécutés au Myanmar, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), basée à Genève, lance un centre culturel. En ligne d’abord, il sera complété par des expositions et des ateliers pour les artistes et artisans réfugiés du camp de Cox’s Bazaar, au Bangladesh.

La minorité musulmane du Myanmar craint que sa culture soit aussi menacée. Le projet et ses archives numériques visent également à soutenir la santé mentale du million de réfugiés rohingyas dans les camps du Bangladesh, tout en mettant leur art en valeur.

Menuiserie, peinture, poésie, musique ou artisanat: la collection actuelle est large, contenant des objets que les réfugiés ont choisis comme représentations de leur culture. Certains réfugiés rohingyas ont réussi à apporter des choses avec eux, tandis que d’autres exercent leur art et leur artisanat dans les camps.

L’OIM a acheté chaque objet de la collection et payé le matériel et les heures de travail. Ceci afin d’aider les réfugiés à maintenir leurs moyens de subsistance et leur dignité.

Yves Mirabaud
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Yves Mirabaud, banquier privé et président de la banque qui porte son nom à Genève, se retrouve prévenu pour ne pas avoir dénoncé les fonds de Juan Carlos, ancien roi d’Espagne. Information révélée mercredi par le quotidien ibérique «El Pais». La justice genevoise lui reproche d’avoir omis de signaler l’arrivée de fonds suspects dans son établissement.


L’affaire remonte à août 2008. Juan Carlos, qui est encore roi à l’époque, reçoit 100 millions de dollars de son homologue saoudien. Le don atterrit sur un compte de la banque Mirabaud, où il restera quatre ans.

À aucun moment, le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent, le MROS, n’en sera informé. Y compris en 2018, lorsque l’existence de cet argent caché est révélée dans la presse. C’est ce défaut d’annonce présumé qui est reproché au patron de la banque, en fonction depuis 2012.

La banque confirme la mise en prévention de son dirigeant, mais précise que ce dernier «conteste vigoureusement tout grief qui pourrait lui être adressé». Rappelons que jusqu’à preuve du contraire, Yves Mirabaud est présumé innocent.

Télétravail
© Keystone / Christian Beutler

La fuite des cerveaux, ce n’est pas seulement d’un pays à l’autre. Elle se fait aussi à l’intérieur d’un même pays, des campagnes vers les villes. La Suisse n’y échappe pas et les conséquences négatives sont nombreuses. La tendance pourrait toutefois s’atténuer avec la pandémie et l’essor du télétravail.


Un Valaisan sur cinq ne retourne pas dans ses montagnes après avoir obtenu son diplôme. C’est aussi le cas pour un Neuchâtelois sur quatre, un Grison sur trois et même un Jurassien, un Uranais ou un Appenzelois sur deux. Plus le niveau d’étude est haut, plus la tendance est forte. Et ce n’est qu’à la retraite que ces universitaires retournent parfois dans les vallées qui les ont vu naître.

Le télétravail pourrait venir changer un peu la donne, sans toutefois inverser globalement la tendance. Les grandes entreprises réduisent leurs surfaces de bureaux et le «home office» permet désormais de rester dans sa campagne ou dans ses montagnes ou d’y revenir.

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Discussion
Modéré par: Pauline Turuban

A quel point le fossé villes-campagne est-il fort là où vous vivez?

Dans votre pays de résidence, constatez-vous de grandes différences dans les modes de vie et les votes entre population urbaine et rurale?

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