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Usine de capture de CO2

Aujourd’hui en Suisse

Amies lectrices, amis lecteurs, bonjour,

Enterrer le CO2 pour freiner le réchauffement climatique? À priori, l’idée est bonne et semble plus réaliste que l’enterrement des déchets nucléaires, qu’on nous promet depuis 50 ans. Pour le CO2, les usines tournent même déjà – avec une bonne part de technologie suisse. Mais elles consomment évidemment de l’énergie, prennent de la place, et ne pompent qu’une infime fraction du gaz à effet de serre que nous continuons d’émettre à gros bouillon. Une manière de rappeler qu’il n’existe pas de solution miracle…

Nous vous parlons aussi des exclus du certificat Covid helvétique, d’une drôle de polémique qui secoue l’Argentine au sujet de la Suisse et d’une pratique du catholicisme un peu tombée en désuétude: celle du déplacement des reliques des saints de l’Église.

Très bonne lecture,

Usine de capture de CO2
© Keystone / Walter Bieri

C’est l’installation la plus puissante au monde pour l’extraction et le stockage permanent du CO2 atmosphérique – et elle est de conception suisse. Cette grande usine, installée en Islande, serait-elle la solution miracle au problème du réchauffement? Ce serait trop simple…


Le dioxyde de carbone est séparé de l’air par un filtre. Le gaz est ensuite mélangé à de l’eau et pompé dans les couches de roche basaltique à une profondeur de 800 à 2000 mètres. Il devrait y rester pendant des millions d’années, transformé en roche par la pression, l’humidité et les minéraux présents dans le sol.

Mais il y a évidemment un «mais», et même plusieurs. Ce type d’usine consomme de l’énergie, beaucoup d’énergie. Et celle-ci devrait être propre. On a calculé que pour éliminer 1/400e de tout le CO2 émis chaque année dans le monde, il faudrait y consacrer la totalité de la production éolienne et solaire américaine de 2018. Il y a également des inconnues liées à la sécurité, au bilan carbone et aux coûts.

Pour les climatologues, si ces technologies sont un apport bienvenu, elles ne doivent en aucune cas nous détourner de la mesure la moins chère et la plus urgente: cesser d’émettre du CO2.

Manif anti vaccin
Keystone / Marcel Bieri

Vous êtes vacciné, certes. Mais encore faut-il l’être avec le bon produit. Si vous avez reçu l’AstraZeneca, le Sinovac, le Sputnik ou le Sinopharm, vous n’avez pas droit au certificat Covid suisse. Ce qui laisse des milliers de personnes sur le carreau, dont les expats, les touristes et les Suisses de l’étranger.


Il y a plusieurs semaines déjà, l’Organisation des Suisses de l’étranger et les milieux touristiques et hôteliers ont alerté le Conseil fédéral – mais en vain. S’il est probable que le vaccin AstraZenaca sera assez rapidement reconnu – comme il l’est dans l’UE -, les personnes ayant reçu un vaccin chinois ou russe seront traitées jusqu’à nouvel ordre comme des personnes non vaccinées.

Pour le reste, les réactions à l’annonce (attendue) de l’extension du certificat Covid sont très convenues: beaucoup applaudissent, l’hôtellerie-restauration râle, l’UDC (droite conservatrice) dénonce et les anti-vac manifestent, sans que leur mouvement n’atteigne jamais l’ampleur qu’il a pris en France.

Argentine
La Nacion

Le débat secoue l’Argentine. Face à la criminalité dans le pays, la ministre de la Sécurité nationale déclare que la vie est «certainement beaucoup plus calme en Suisse, mais aussi plus ennuyeuse». L’ambassadeur suisse sur place, les médias, l’opinion, tout le monde s’en mêle, le plus souvent pour faire l’éloge d’un certain «ennui».


«La vraie vie, c’est de pouvoir vivre en sécurité, quand je rencontre un ami et qu’il me raconte comment il a passé ses vacances, et non comment un de ses proches a été cambriolé la semaine dernière. Si c’est ennuyeux, je préfère l’ennui», déclare à un grand journal de Buenos Aires une jeune Argentine émigrée à Neuchâtel. Et le rédacteur en chef d’un autre quotidien de publier un tableau comparatif des revenus et autres indicateurs de bien-être entre son pays et la Suisse.

Mais paradoxalement, les Helvètes ne se sentent pas vraiment en sécurité dans leur pays non plus. La Suisse serait le dixième pays le plus sûr du monde, mais une enquête de 2018 a montré que 61% des personnes pensent que la criminalité est en hausse et que plus encore l’attribuent aux étrangers. Toutefois, l’étude montre également que ces craintes ont peu à voir avec l’expérience personnelle.

Relique
Bobby C.alkabes

Qui veut encore vénérer – ou simplement voir – des ossements d’une sainte ou d’un saint? Les reliques n’ont plus vraiment la cote, et pourtant, elles ont été autrefois un pilier de l’église catholique – et particulièrement en Suisse.


En avril dernier à Fribourg, des reliques de saint Pierre Canisius ont été déplacées depuis le Collège Saint-Michel à la cathédrale Saint-Nicolas. Cérémonie discrète et devenue de plus en plus rare, alors qu’au 17e siècle, elle aurait pu attirer des milliers de fidèles.

À l’âge d’or, c’est souvent la Garde suisse pontificale qui se chargeait d’escorter les précieuses reliques, objet d’un commerce très lucratif pour l’Église catholique. Ceci explique notamment pourquoi la Suisse est aussi riche en reliquaires, même si avec le temps, ceux-ci se font de plus en plus discrets.

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