Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne,
L’informatique est souvent vue comme un progrès technique destiné à nous aider. Mais attention à la panne générale en cas de problème. Or en Suisse, ce scénario n’est pas qu’une simple hypothèse. Depuis les piratages dont a été victime la ville de Rolle, plusieurs journaux se sont intéressés au sujet. Il en ressort que la Suisse constitue une cible privilégiée pour les hackers.
Bonne lecture,
«Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi-même». Voici une maxime à méditer sous la Coupole fédérale. Alors que le gouvernement a élargi l’utilisation du certificat Covid à de nombre secteurs, les membres du Parlement peuvent accéder au Palais fédéral sans montrer le précieux sésame.
Est-il vraiment normal que 200 parlementaires puissent se réunir dans la salle du Conseil national sans présenter de certificat Covid, alors que les simples citoyens doivent montrer patte blanche pour aller simplement au restaurant? Alors que le Parlement vient de débuter la session d’automne, le débat a été lancé, notamment dans la presse dominicale.
Dans une lettre, les responsables des partis politiques demandent d’en finir avec l’exemption de certificat pour les élus, ce qui est perçu comme un privilège indu. Cette lettre a été signée par les directions des différents partis, à l’exception de celle de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice).
Une procédure urgente a été lancée mercredi pour imposer le pass sanitaire à l’entrée du Parlement. La mesure pourrait entrer en vigueur avant même la fin de la présente session. L’avantage d’un contrôle à l’entrée serait de pouvoir supprimer certaines mesures sanitaires à l’intérieur du bâtiment; par exemple les parois de plexiglas qui séparent les parlementaires ou l’obligation de porter un masque.
- La position des directions de parti expliquée dans un articleLien externe du Matin
- Le même sujet dans une dépêche de l’ATS publiéeLien externe dans Arc Info
- ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur la pass sanitaire au Palais fédéral
Vous vous souvenez certainement de Micheline Calmy-Rey, l’ancienne conseillère fédérale en charge des Affaires étrangères. Et si vous vous souvenez d’elle, vous vous souvenez aussi de son concept de neutralité active. Neuf ans après son retrait du gouvernement, Micheline Calmy-Rey réadapte sa fameuse neutralité active pour en faire un élément de politique européenne.
L’ancienne ministre défend son idée dans un livre paru au printemps dernier: Pour une neutralité active, de la Suisse à l’Europe. Aujourd’hui en enseignante au Global Institute de l’Université de Genève, elle estime que «la neutralité active permettrait à l’Union européenne de se profiler sur la scène internationale comme acteur non agressif».
Micheline Calmy-Rey estime que si l’idée de neutralité active peine à faire son chemin en Europe, c’est parce que le concept est mal compris. Mais il lui faudra des trésors de persuasion pour convaincre, comme l’a montré un débat avec François Hollande. Le débat a eu lieu récemment à l’ambassade de Suisse à Paris, devant un parterre de diplomates.
«Il y a beaucoup de candidats à la prochaine élection présidentielle, mais je n’en connais pas un seul qui fasse campagne sur l’idée de neutralité», a remarqué l’ancien président de la République française. François Hollande a aussi relevé que l’attitude de pays tels que la Russie ou la Turquie laissait de moins en moins de place à la neutralité. Un autre débat entre Micheline Calmy-Rey et François Hollande aura lieu le 21 septembre à Lausanne.
- Le compte-rendu du débat par notre correspondant à Paris, Mathieu van Berchem
- Le même sujetLien externe, mais vu par Alain Rebetez, correspondant à Paris pour 24 heures et la Tribune de Genève
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La Suisse n’est pas à l’abri de problèmes informatiques majeurs. Bien au contraire, elle serait une cible privilégiée pour les criminels de l’Internet. Les attaques contre des entreprises et des administrations ou services publics ont quadruplé en un an.
Les entreprises subissent depuis plusieurs semaines des attaques incessantes. La forme de criminalité la plus courante est ce que l’on appelle des «randsomwares». Le principe est simple: les cybercriminels piratent des données et menacent de les rendre publiques, à moins qu’une rançon ne leur soit versée.
Un exemple illustre à lui seul l’ampleur du phénomène. Lors de leur enquête, les journalistes de Heidi.news ont été sur le darknet au cours d’une opération menée de concert avec l’agence de cybersécurité Vici Swiss Competitive Intelligence. Résultat: près de 10’000 adresses mail en lien avec des collectivités publiques suisses y ont été trouvées en 5 minutes.
La problématique de la cybersécurité est devenue un thème brûlant en Suisse depuis le mois dernier. Il avait alors été révélé que la commune de Rolle avait fait l’objet d’un piratage massif. Les données parfois sensibles de 5000 habitants étaient accessibles dans difficulté sur le darknet.
- L’enquêteLien externe des journalistes de Heidi.news (payant)
- Le même sujetLien externe relaté par le quotidien romand Le Temps (payant)
- Le piratage de Rolle relaté par la revue spécialisée ITCjournalLien externe
- Les leçons à tirer de la cyberattaque de Rolle, à lire sur le site de la Tribune de GenèveLien externe
L’automne va bientôt débuter en Suisse. Et l’automne, c’est traditionnellement la saison où sont annoncés les prix des primes de l’assurance maladie. Une annonce qui fait généralement couler beaucoup d’encre et grincer bien des dents.
Depuis plus de quinze ans, les primes augmentent pratiquement chaque année, devenant de plus en plus lourdes à payer pour beaucoup de ménage. Compte tenu des effets de la pandémie, une majorité de la population (63%) s’inquiète déjà d’une augmentation des primes pour 2022. Cette inquiétude est particulièrement marquée au Tessin (82,2% des personnes interrogées) et en Suisse romande (78%),
Mais ces craintes ne sont peut-être pas fondées; les primes ne devraient pas s’envoler. Selon une enquête réalisée par le quotidien Le Temps, la hausse n’excédera pas 1% en moyenne l’an prochain. De plus, les quatre plus grands groupes reverseront plus de 200 millions à leurs assurés.
- L’enquêteLien externe du quotidien Le Temps (payant)
- L’augmentation de l’assurance maladie inquiète la population, selon le site du MatinLien externe
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