Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses d’ici et de partout,
Des robots, des éléphants, des activistes pour le climat, une exposition universelle à Dubaï (et les droits humains?) et un milliard (même un peu plus) promis à l’UE depuis des années, qui devrait finir par y arriver malgré l’obstruction des europhobes de l’UDC: vous trouverez de tout cela dans cette sélection du jour.
Bonne lecture,
Ce serait un geste envers l’Union européenne après le refus de l’accord-cadre, et le Conseil des États – la Chambre haute du Parlement – vient d’accepter de le faire: la Suisse devrait enfin débloquer son deuxième «milliard de cohésion». À l’heure où nous «mettons sous presse», les débats se poursuivent au Conseil national – la Chambre basse -, sachant qu’évidemment, l’accord des deux Chambres est requis.
Au total, c’est un peu plus de 1,3 milliard de francs qui doivent être libérés. Cet argent est prévu pour aider à réduire les disparités économiques et sociales dans l’Europe élargie. L’accent doit notamment être mis sur la formation professionnelle.
Le sujet cristallise les tensions entre Berne et Bruxelles depuis des années. Mais comme la Suisse a décidé de rompre unilatéralement les négociations sur l’accord-cadre institutionnel, le Conseil fédéral veut débloquer l’enveloppe pour calmer l’ire de l’UE. Le Conseil des États a choisi de le suivre par 30 voix contre 9.
- Le suivi de la sessionLien externe par RTS Info
- Les débats du Conseil nationalLien externe en direct
- Point fort – La Suisse joue gros dans ses négociations avec l’UE
L’Expo «Dubaï 2020» s’ouvre demain, et la Suisse va y jouer un rôle de premier plan, puisqu’elle préside le comité de coordination de tous les pays participants. Repoussée d’un an en raison de la pandémie, cette exposition universelle restera ouverte jusqu’au 31 mars 2022 et devrait attirer 25 millions de personnes.
Avec son pavillon, baptisé «Reflections», la Suisse met l’accent sur la culture, la beauté naturelle et l’innovation technologique. Le bâtiment, avec son immense façade en miroir, est certifié entièrement durable et réutilisable.
Les Émirats, on le sait, ne sont pas un modèle en matière de respect des droits humains. Alors, faut-il se précipiter à ce genre de manifestation? Nous avons posé les questions qui fâchent à Massimo Baggi, ambassadeur de Suisse aux Émirats arabes unis et au Bahreïn.
- L’interview de l’amabassadeur Baggi, par mon collègue Michele Novaga
- Le bilan de la précédente Expo universelle, celle de Milan 2015 – Michele Novaga
1000 francs d’amende et 70 jours-amende avec sursis: même légère, la peine a valeur de symbole. Un militant d’Extinction Rébellion vient d’être condamné par la justice lausannoise. Ce procès est le premier d’une longue série. Le condamné est un des cofondateurs du mouvement à Lausanne. Il lui était reproché plusieurs actions de blocage des rues.
Le militant écologiste se serait rendu coupable d’entrave aux services d’intérêt général à différents carrefours du centre-ville, d’empêchement d’accomplir un acte officiel et de violation simple des règles de la circulation. Sa participation au blocage d’une succursale d’UBS, elle, sera jugée ultérieurement.
Les activistes pro-climat l’ont répété plusieurs fois: ils et elles feront systématiquement recours contre toute condamnation et poursuivront leur action, si besoin, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme. Désormais, Extinction Rébellion n’invoque plus l’état de nécessité face à l’urgence climatique, puisque le Tribunal fédéral a refusé cet argument. Le mouvement plaide désormais la liberté d’expression et la liberté de réunion.
- L’article et les vidéosLien externe de RTS Info
- Le confinement n’a pas freiné les grévistes du climat – par ma collègue Katy Romy – septembre 2020
Plus
Une collaboration hors normes entre roboticiens italiens et biophysiciens suisses pour essayer d’imiter une trompe d’éléphant. C’est le genre de projets que peut financer le programme européen Horizon 2020, et c’est le genre de défis qui stimule la créativité des scientifiques.
En donnant une trompe aux éléphants, la nature les a dotés d’un instrument que le génie humain est incapable de reproduire. Du moins pour l’instant. C’est qu’il faut d’abord comprendre comment fonctionne cet impressionnant appendice, capable de propager une courbure, de former de pseudo-articulations, de s’allonger et se rétrécir, de soulever un tronc de 300 kilos ou de cueillir une fleur sans la casser.
C’est ici qu’intervient l’équipe de Michel Milinkovitch, de l’Université de Genève, avec des méthodes développées à Hollywood. Les scientifique placent des marqueurs réfléchissants sur la trompe de l’animal, pour en capturer les trajectoires avec des caméras. Place ensuite à l’équipe de robotique, qui va essayer de reproduire ces mouvements, en les simplifiant.
- L’article de votre serviteur
- Portrait d’un cornac suisse en Inde – tiré de nos archives (novembre 2010)
- Les robots dans la vie quotidienne – vidéo de mes collègues Jessica Davis Plüss et Julie Hunt – juillet 2020
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