Aujourd’hui en suisse
Chères et chers lectrices et lecteurs,
Contre une partie des cantons et tous les antivax, le Conseil fédéral a tenu bon: dès le 11 octobre, il rend les tests Covid payants pour les plus de 16 ans. Parallèlement, il prévoit une offensive de charme en faveur de la vaccination, en offrant même une alternative à celle et ceux qui se méfient de la technologie de l’ARN messager. Cela suffira-t-il pour vaincre les réticences d’une part notable de la population? Les prochaines semaines le diront.
Bonne lecture et excellent week-end,
Les tests Covid rapides pour les personnes de plus de 16 ans deviendront payants dès le 11 octobre. Selon le ministre de la Santé Alain Berset, qui annonce la décision aujourd’hui, ce n’est pas à la collectivité de payer pour les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner. Le gouvernement a donc refusé de céder sur ce point.
Par ailleurs, la Suisse craint une reprise des infections avec l’arrivée de l’hiver. Le Conseil fédéral a donc mis en consultation un plan en quatre points pour une offensive sur la vaccination. Au programme de cette campagne à 150 millions de francs: des bus sillonnant le pays, des conseils directs, de l’information, et même un bon de 50 francs pour celles et ceux qui convaincront une ou un proche de se faire vacciner.
Toutefois, le gouvernement précise que le choix des personnes qui refusent de se faire vacciner sera respecté. Pour soutenir l’effort, la Confédération a acheté 150’000 doses de vaccin à vecteur viral de Johnson & Johnson, pour les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas être vaccinées avec un vaccin à ARN messager.
- Coronavirus: la situation en Suisse – actualisé régulièrement
- Le suivi de la pandémieLien externe – RTS Info
À Lausanne, on en parle depuis 15 ans. Après les retards dus à la pandémie, le gigantesque chantier de l’écoquartier des Plaines-du-Loup a démarré. C’est un véritable «morceau de ville» qui est en train de naître au nord de la capitale vaudoise, et qui se veut exemplaire à bien des titres.
8000 habitants et 3000 emplois à l’horizon 2031, avec une qualité de vie qui doit être celle de la ville de demain. Le quartier comprendra des espaces verts, des infrastructures sportives, mais aussi des bureaux, des commerces, des restaurants, des EMS, des garderies, une maison de quartier et une école. Le tout aux standards environnementaux les plus élevés au moment et avec un fort accent mis sur la mixité sociale.
Le nouveau quartier fait partie du programme Métamorphose, vaste projet de développement urbanistique lancé il y a une quinzaine d’années à Lausanne. Il incluait également la construction du stade de la Tuilière et de la nouvelle patinoire de Malley, deux infrastructures désormais réalisées. S’y ajoutera la future ligne de métro m3.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Le programme MétamorphoseLien externe, sur le site de la Ville de Lausanne
Il y a Locarno, Soleure, Fribourg et Nyon, festivals du film à forte identité. Et puis, il y a Zurich, ses stars et ses paillettes. À quoi donc sert le dernier né des rendez-vous cinématographiques de Suisse? Le critique Alan Mattli pose crûment la question, sur fond d’anciennes passes d’armes entre la métropole des bords de la Limmat et le gros bourg de Soleure.
L’affaire remonte à 2015: la prestigieuse NZZ am Sonntag s’en prend au Festival de Soleure, vitrine du cinéma suisse, en le taxant de «chambre d’écho élitiste de la gauche, sous l’emprise du politiquement correct» et de «festival de cinéma le plus dispensable de Suisse». Aujourd’hui, l’auteur de l’article est devenu directeur artistique du Zurich Film Festival.
À l’époque, la réplique soleuroise ne s’était pas fait attendre, le journal local qualifiant Zurich de «culte opportuniste de la célébrité». Au-delà de cette polémique aujourd’hui en principe éteinte, quelle est la place réelle du second plus grand festival de cinéma de l’espace germanophone, après Berlin, qui se termine dimanche? Pour le savoir, lisez…
- l’article d’Alan Mattli
- Le cinéma suisse ne trouvera pas son salut en ligne – par ma collègue Katy Romy – août 2020
Le bar Kronenhallen à Zurich, vous connaissez? Ou alors peut-être le chaise Maso? En tout cas certainement les galeries souterraines de la gare centrale de Zurich. Le créateur de ces œuvres, l’architecte et designer Robert Haussmann – qui forma un fameux duo avec son épouse Trix – vient de s’en aller à l’âge de 90 ans. Hommage.
Formé à l’école du Bauhaus, il a rapidement évolué vers un modernisme libertaire. Pour Trix et Robert, qui développent leurs idées «en ping-pong», la beauté nait du hasard, du coup de dé. Une idée qui va influencer fortement le travail du couple.
Les Hausmann se réclamaient d’un «mannerismo critico», un jeu avec les perspectives, les illusions d’optique et les citations ironiques, une démarche artistique postmoderne permettant d’échapper aux lignes et formes courbes éternellement identiques, à la «pauvreté d’expression» du modernisme.
- L’article de mes collègues David Eugster et Ester Unterfinger
- Les jeunes designers suisses en quête de durabilité – par ma collègue Helen James – mai 2019
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