La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
Façade du Tribunal fédéral

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Alors que les pays riches se posent la question de savoir si une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 est nécessaire, l’OMS rappelle que dans les pays pauvres, une très faible part de la population est vaccinée et aurait certainement plus besoin de ces doses que nous. Que va décider la Suisse? La décision est attendue d’ici la fin du mois d’octobre.

A la fin d’un autre mois - celui de novembre, auront lieu les prochaines votations fédérales. Il est donc temps de commencer à s’intéresser aux questions soulevées par les objets de vote, et nous débuterons la tournée par l’initiative sur la justice.

Bonne lecture,

Un homme âgé se fait vacciner contre le coronavirus
Keystone / Urs Flueeler

Faut-il une troisième dose de vaccin contre le Covid-19? Une homologation par Swissmedic est attendue d’ici à la fin octobre.

Pfizer et Moderna ont déposé une demande d’homologation auprès de Swissmedic pour une dose de rappel contre le Covid-19. L’Association des médecins cantonaux de Suisse espère que celle-ci sera bientôt validée.

Le corps médical s’accorde à dire qu’une troisième dose est nécessaire pour les seniors de plus de 80 ans, car des études montrent que la protection vaccinale de ce groupe tend à diminuer dans le temps. En revanche, le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger précise dans une interview au journal alémanique Blick que «la population normale n’a certainement pas besoin d’un rappel cette année».

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de recommander un moratoire jusqu’à la fin de l’année, pour libérer des doses et les donner aux pays où le taux de vaccination reste beaucoup trop faible.

Portes du tribunal fédéral
Keystone / Laurent Gillieron

Ce qui paraît impensable dans de nombreux pays fait partie intégrante du système judiciaire suisse: les juges sont membres d’un parti politique. Une initiative populaire veut changer cela.

Lors des votations du 28 novembre 2021, le peuple suisse se prononcera sur «l’initiative sur la justice», qui demande que les juges fédéraux soient nommés par une commission d’expertes et experts sur la base de leurs qualifications puis tirés au sort, et non plus élus par le Parlement en fonction de leur appartenance politique comme c’est le cas aujourd’hui.

Le problème du système actuel est la politisation de la justice. Des études ont en effet montré que les juges se laissent influencer par leur appartenance partisane, et pas seulement pour des raisons idéologiques. Si le jugement rendu par «son» ou «sa» juge ne convient pas au parti, le magistrat ou la magistrate est menacé.e de non-réélection.

Pour les opposantes et opposants à l’initiative, l’élection par le Parlement donne aux juges une légitimité démocratique. Le Parlement peut également tenir compte de critères sociaux-démographiques lors de l’élection et ainsi garantir un équilibre dans l’administration de la justice.

Le Gouvernement, le Parlement et les partis politiques se sont prononcés contre l’initiative.

Portraits de juges du Tribunal fédéral
© Keystone / Gaetan Bally

L’initiative sur la justice estime que le tirage au sort des juges fédéraux améliorerait les chances des femmes d’accéder à ce poste. Une avocate n’est pas de cet avis.

Nina Ochsenbein est avocate et, dans sa thèse, elle a étudié la proportion de femmes juges dans les tribunaux suisses. Elle ne pense pas que l’initiative sur la justice puisse leur être favorable pour plusieurs raisons.

«Les initiantes et initiants n’ont pas imposé la condition d’une représentation adéquate des sexes, alors qu’ils l’ont fait dans le cas des langues», dit-elle. Et d’ajouter: «le tirage au sort ne change rien aux mécanismes qui font que, notamment, moins de femmes postulent. Les conditions de travail devraient permettre de rendre la profession de juge plus attrayante pour les femmes, par exemple, grâce au travail à temps partiel.»

L’avocate trouve regrettable que dans 20% des tribunaux suisses il n’y a aucune femme juge à plein temps. Dans sa thèse, elle a également constaté que «plus la juridiction de la cour est large, moins il y a de femmes juges.»

Plaque du secrétariat d état aux migrations
© Keystone / Urs Flueeler

Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) est sous pression depuis des révélations de dysfonctionnements graves dans six centres d’asile. Un audit interne recommande d’équiper le personnel de caméras corporelles et d’augmenter les salaires.

Au mois de mai, une enquête commune de la RTS, de l’émission Rundschau de SRF et de la Wochenzeitung révélait des dysfonctionnements graves dans six grands centres fédéraux d’asile. En réaction, le Secrétariat d’État aux migrations a commandé un audit externe et un audit interne.

L’audit externe a confirmé les manquements et présenté lundi treize recommandations pour y remédier. L’audit interne – que s’est procuré la RTS – en ajoute vingt de plus, dont deux qui apparaissent comme particulièrement sensibles: équiper les agentes et agents de sécurité de caméras corporelles et proposer de meilleurs salaires.

La première a pour but de protéger le personnel de fausses accusations, mais le rapport d’audit sous-entend également que les caméras pourraient éviter les dérapages violents qui sont à l’origine de la polémique actuelle. La seconde mesure vise la délicate question du salaire et de la formation au rabais des agentes et agents, qui a fait l’objet de nombreuses critiques.

Le SEM s’est engagé à étudier au plus vite les recommandations émises par les deux audits.


Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision