Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers abonnés,
Après les effets catastrophiques du réchauffement climatique subis cet été tout autour de la planète, la conférence sur le climat (COP 26) qui s’ouvre dans quelques jours à Glasgow témoignera du degré d’engagement des gouvernements à protéger les générations actuelles et futures.
La réaction en ordre dispersé des États face à la pandémie de la Covid 19 n’est pas de très bon augure. Mais une partie au moins de la jeunesse n’entend pas se faire déposséder de son avenir sans réagir. D’autant qu’il n’est pas trop tard pour agir.
Bien à vous,
Qualifiée de sommet de la dernière chance, la 26e conférence de l’ONU sur le climat se tient dès lundi prochain à Glasgow. Un spécialiste en politique climatique remet en cause la stratégie adoptée par la Suisse.
Interviewé par Heidi.news, Augustin Fragnière est spécialiste en politique climatique au Centre de compétences en durabilité de l’Université de Lausanne. Il pointe un des mécanismes adoptés par l’accord de Paris, initiateur des conférences onusiennes sur le climat. À savoir les échanges internationaux de réductions d’émissions de CO2 qui permettent à un pays de comptabiliser les réductions opérées ailleurs, si elles sont le fait de projets financés par le pays en question.
Ce mécanisme qui est au cœur de la stratégie suisse de réduction des gaz à effet de serre a des effets pervers, comme l’explique Augustin Fragnière. Les projets eux-mêmes ne sont pas en cause. Et les pays pauvres qui en bénéficient réclament ce type de soutien pour lutter contre le réchauffement climatique.
Ce que le spécialiste conteste, c’est la prise en compte de ces projets de coopération dans le bilan carbone du pays donateur. «C’est factuellement faux de dire que la Suisse réduira ses émissions de moitié d’ici à 2030. Un quart de ces réductions sera en réalité réalisé à l’étranger via l’achat de crédits carbone», souligne Augustin Fragnière.
Dans le même temps, le pays bénéficiaire d’un projet suisse (ou d’un autre pays) ne pourra pas comptabiliser les réductions d’émission ainsi obtenues. Résultat, la Suisse ne réduit pas suffisamment les émissions sur son sol (une réduction qui coûte bien plus cher en Suisse que dans le pays aidé) et repousse à plus tard la nécessaire transformation énergétique de son fonctionnement.
- COP26: «La Suisse fuit ses responsabilités climatiques avec la compensation carbone» (heidi.news/abonnésLien externe)
- Le double jeu de la Suisse exposé par mon confrère Luigi Jorio (swissinfo.ch)
- Nos articles sur la crise climatique (swissinfo.ch)
- La COP26 suivie en françaisLien externe par l’Association Climate Chance
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Swissmedic a autorisé mardi l’injection d’un rappel pour les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna. L’Office fédéral de la santé publique recommande cette troisième dose pour les plus de 65 ans et les personnes à risques.
Ce feu vert était attendu, alors que le nombre de personnes infectées et de morts augmente à nouveau en Europe.
La pertinence de ces vaccins est une nouvelle fois confirmée par de nouvelles études, comme le relate Le Temps. Citant un article du magasine New Scientist, le quotidien genevois relève que les personnes infectées sont nettement moins contagieuses si elles ont été vaccinées.
La responsable de l’une des études citées, Brechje de Gier, le dit tout net: «L’effet global des vaccins sur la réduction de la transmission est même supérieur à 63% car la plupart des personnes vaccinées ne sont pas infectées en premier lieu. Même en supposant que la vaccination ne réduise que de moitié le risque d’infection, cela signifierait que les vaccins diminuent globalement la transmission de plus de 80%.»
En Suisse, la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse) compte 71,69% de personnes entièrement vaccinées.
- A quel point les personnes vaccinées transmettent-elles le Covid-19? (Le Temps, en libre accèsLien externe)
- Notre suivi de la situation pandémique en Suisse (swissinfo.ch)
-
Le communiquéLien externe de l’OFSP sur la vaccination de rappel
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Le peuple suisse se prononcera sur la Loi Covid lors des votations fédérales du 28 novembre. A un mois du scrutin, SWI swissinfo.ch vous donne l’occasion de débattre demain en ligne de ce sujet sensible et controversé. Serez-vous de la partie?
Spécialement pour les électeurs et électrices suisses de l’étranger, SWI swissinfo.ch organise mercredi prochain un débat en ligne sur la délicate question du certificat Covid en Suisse. Nous discuterons avec deux membres du Parlement, représentant les deux camps en présence, et replacerons ce débat dans une perspective internationale.
Parmi les questions qui seront abordées: la Suisse est-elle divisée? Quelle est la qualité de la réponse suisse à la pandémie? Quel rôle le certificat Covid joue-t-il dans ce contexte?
La socialiste Brigitte Crottaz nous rejoindra pour cette discussion. La conseillère nationale vaudoise est médecin et collègue de parti du ministre de la Santé Alain Berset, qui défend le projet soumis au peuple au nom du Conseil fédéral. Elle aura pour adversaire le conseiller national démocrate du centre (UDC, droite conservatrice) Jean-Luc Addor.
Avez-vous une question à poser à nos invités? Envoyez la directement à notre présentatrice: Katy.Romy@swissinfo.ch. Nous essayerons de l’inclure dans le débat.
Mercredi 27 octobre, à 17h00, sur swissinfo.ch, écoutez et participez à la discussion! Inscrivez-vous dès aujourd’hui grâce au lien ci-dessous.
- SWI Arena, le certificat Covid au cœur du débat
- Revivez les meilleurs moments du dernier débat sur le mariage pour toutes et tous
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