Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers abonnés,
Vous pouvez suivre ou revoir le débat organisé par swissinfo.ch sur l’opportunité du certificat covid, un sujet soumis à votation le mois prochain. Nous vous proposons aussi un décryptage de la politique climatique suisse à quelques jours du sommet onusien de Glasgow. Il sera aussi question d’art et de morale avec la sulfureuse collection Bührle exposée en majesté à Zurich.
Bonne lecture,
Le peuple suisse se prononcera sur la Loi Covid lors des votations fédérales du 28 novembre. A un mois du scrutin, swissinfo.ch débat en ligne de ce sujet sensible et controversé.
Spécialement pour les électeurs et électrices suisses de l’étranger, swissinfo.ch organise ce mercredi à 17h (heure suisse) une discussion avec deux membres du Parlement, représentant les deux camps en présence.
Parmi les questions abordées: la Suisse est-elle divisée? Quelle est la qualité de la réponse suisse à la pandémie? Quel rôle le certificat Covid joue-t-il dans ce contexte?
La socialiste Brigitte Crottaz participe à la discussion. La conseillère nationale vaudoise est médecin et collègue de parti du ministre de la Santé Alain Berset, qui défend le projet soumis au peuple au nom du Conseil fédéral. Elle a pour adversaire le conseiller national démocrate du centre (UDC, droite conservatrice) Jean-Luc Addor.
Mercredi 27 octobre, à 17h00, sur swissinfo.ch, à visionner grâce au lien ci-dessous.
- SWI Arena, le certificat Covid au cœur du débat
- Notre suivi de la situation pandémique en Suisse (swissinfo.ch)
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Si tous les pays suivent la trajectoire de la Suisse, la température de la planète pourrait augmenter de 4°C d’ici la fin du siècle, selon une ONG allemande.
À quelques jours de la 26e conférence de l’ONU sur le climat qui se tient à Glasgow en Écosse, notre spécialiste maison, Luigi Jorio, ausculte la politique climatique et les engagements pris par la Suisse.
Depuis l’Accord de Paris sur le climat (2015), la Suisse n’est pas restée les bras ballants. Luigi Jorio fait l’inventaire des mesures prises. Elles sont loin d’être négligeables. Mais elles ne suffiront pas à atteindre l’objectif de 1,5°C fixés à Paris.
C’est notamment le point de vue d’une ONG allemande, Climate Analytics, qui a évalué le profil de la Suisse. Si Berne est loin d’être le seul gouvernement à ne pas être à la hauteur de l’urgence climatique, ses voisins européens se sont fixé des règles plus contraignantes, selon Climate Analytics.
- COP26: La contribution «décevante» de la Suisse à une planète sans émissions de CO2 (swissinfo.ch)
- L’accord de Paris sur le climat, selon l’Office fédéral de l’environnementLien externe
- Nos articles sur la crise climatique (swissinfo.ch)
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L’agrandissement du Kunsthaus de Zurich fait du bruit. Remarqué à l’international, notamment pour ses chefs d’œuvres de l’Impressionnisme, le nouvel espace est aussi critiqué puisque ces peintures proviennent de la collection d’un implacable marchand de canons fournisseur de l’Allemagne nazie.
Sur swissinfo.ch, l’historien et anthropologue des pratiques culturelles David Eugster rappelle que l’ampleur de la collection d’Emil G.Bührle est à la mesure de sa fortune de fabricant d’armes vendues en particulier à l’Allemagne nazie, puis aux États-Unis, alors que montait le péril de la Guerre froide contre le bloc communiste.
Le musée zurichois présente sobrement ce contexte historique, y compris l’acquisition d’œuvres spoliées par les nazis à des propriétaires au prétexte de leur judaïté. Mais cette présentation reste lacunaire aux yeux d’un certain nombre d’historiens.
C’est le cas de Matthieu Leimgruber, professeur d’histoire à l’Université de Zurich. Dans une interview publiée par Le Temps, l’historien estime que «le Kunsthaus devrait se montrer plus courageux» dans sa présentation de la personnalité de Bührle. D’autant que la ville, le canton et le musée zurichois ont commandé une étude approfondie sur le sujet. Une recherche menée notamment par Matthieu Leimgruber.
L’historien rappelle aussi que les compromissions de Bührle avec le régime nazi étaient en phase avec la politique suivie par les dirigeants de la Suisse: «Aujourd’hui, comme en 1945, cette figure sulfureuse est un bouc émissaire pratique: sa diabolisation contribue à invisibiliser des compromissions plus profondes.» Une occultation persistante, malgré les nombreuses recherches historiques qui ont précédé et suivi l’affaire de fonds en déshérence à la fin des années 1990.
David Eugster critique aussi les conditions très strictes imposées par la fondation Bührle. Une rigidité dans la présentation des œuvres qui s’accommodent mal des pratiques muséales d’aujourd’hui.
À la tête de l’Office de la culture du canton du Jura, la journaliste et historienne d’art Christine Salvadé se demande, elle aussi, si le concept même du Kunsthaus n’est pas aujourd’hui dépassé. Un questionnement sur l’art contemporain qui alimente ses «voyages en art suisse», une série vivifiante que publie Heidi.news.
- La ville de Zurich contrainte de quémander la collection Bührle (swissinfo.ch)
- Visé dans la polémique sur la collection Bührle, un historien vaudois nous donne sa version (Le Temps/abonnésLien externe)
- La place financière et les banques suisses à l’époque du national-socialisme (éditions Chronos, 2002Lien externe)
- A Nazi Legacy Haunts a Museum’s New Galleries (New York TimesLien externe/abonnés)
- Voyages en art suisse (Heidi.news/abonnésLien externe)
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