Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses d’ici et du monde,
Une fois de plus, c’est la pandémie qui domine cette sélection du jour, où la Suisse se prend la cinquième vague de plein fouet, surmontée d'une crête de variant Omicron.
Du coup, le Conseil fédéral propose de serrer (un peu) la vis, les stations de ski paniquent et l’Organisation mondiale du commerce annule en dernière minute sa conférence ministérielle à Genève, tout en cherchant de nouveaux canaux pour discuter de l’accès aux vaccins et de la délicate question de la levée des brevets.
Bonne lecture,
Face à la cinquième vague, qui a fait plus de 8400 nouvelles infections dans les dernières 24 heures, le Conseil fédéral met en consultations de nouvelles mesures. Les cantons, qui seront chargé de les appliquer, doivent d’abord se prononcer. Ces mesures sont «moins strictes» que celles de l’hiver dernier, a assuré le ministre de la santé Alain Berset.
Le gouvernement propose d’imposer le certificat Covid pour les réunions privées de plus de 10 personnes. Il propose aussi d’imposer le port du masque dans tous les espaces intérieurs et de pratiquer des tests répétés dans toutes les écoles des niveaux obligatoires et secondaires II. Les tests PCR ne seraient plus valables que 48 heures, et les tests rapides antigéniques 24 heures.
Après la découverte d’un premier cas du variant Omicron sur son territoire, la Suisse durcit en outre ses conditions d’entrée. Elle a interdit les vols directs en provenance d’Afrique australe et restreint l’entrée sur son sol depuis plusieurs pays où circule le nouveau variant.
- Coronavirus: la situation en Suisse – mis à jour régulièrement
- La Suisse durcit ses conditions d’entrée – SWI swissinfo.ch
- Coronavirus : entrée en SuisseLien externe – les conditions, sur le site de l’Office fédéral de la Santé publique
L’accélération des contaminations et l’arrivée du variant Omicron inquiètent fortement les stations de ski suisses. Après avoir été l’hiver dernier pratiquement les seules d’Europe à pouvoir ouvrir, elles se demandent maintenant à quoi va ressembler la nouvelle saison, qui commence ce week-end.
Il y a désormais 23 pays au départ desquels les voyageurs sont astreints à une quarantaine de 10 jours en entrant en Suisse. Directement concernés, des touristes britanniques, belges, hollandais ou allemands annulent déjà leurs vacances en Suisse. La saison commence donc mal et l’espoir repose sur la clientèle indigène.
Le variant Omicron met également en danger une étape suisse du circuit de la Coupe du Monde de ski. Deux super-G féminins sont prévus les 11 et 12 décembre à St-Moritz, mais l’élite mondiale se trouve actuellement à Lake Louise, au Canada, où des épreuves se tiennent ce week-end. Or, les personnes arrivant du Canada seront soumises à la quarantaine. Swiss-Ski essaie donc de négocier des dérogations pour les athlètes.
- Coronavirus: le suivi de la pandémieLien externe – RTS Info
- Les courses de St-Moritz en dangerLien externe – 24 heures
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Reportée à cause du variant Omicron, la conférence de l’OMC à Genève aurait dû aborder la question de l’accès aux vaccins pour les pays pauvres. Cela n’empêchera pas les négociations de se tenir par d’autres canaux. Il en va de la crédibilité de l’organisation internationale, qui n’a plus tenu de conférence ministérielle depuis quatre ans.
Si l’Afrique du Sud et l’Inde demandent une dérogation temporaire sur les règles de protection par les brevets pour augmenter la production de vaccins, une autre proposition préconise un usage simplifié et rapide de «licences volontaires», sur le modèle du contrat signé entre AstraZeneca et le Serum Institute of India pour produire des doses de vaccins pour le marché indien.
La Suisse et l’Union européenne soutiennent la seconde option. Une «posture idéologique», regrette Patrick Durisch, de l’ONG Public Eye. Pour lui, «ce sont les pays qui hébergent les géants pharmaceutiques qui bloquent et qui essaient de protéger les monopoles et les profits de leur industrie […] on est là dans un calcul très mauvais, de très court terme, très économique, alors que c’est un gros enjeu de santé publique».
- Mobilisation pour accélérer l’accès aux vaccinsLien externe – Le Temps (abonnés)
- «La Suisse a une posture idéologique sur les brevets»Lien externe – Patrick Durisch, responsable politique santé de Public Eye, invité de La Matinale de la RTS.
C’est un des réalisateurs suisses les plus audacieux. Dix films de Thomas Imbach sont à (re-)découvrir en streaming. Une plongée sous la surface d’un certain «propre en ordre» helvétique, aux confins du documentaire et de la fiction.
Difficile de trouver un fil rouge dans l’œuvre protéiforme du cinéaste, si ce n’est peut-être une exploration de la masculinité toxique. Mais pour le reste, l’œuvre de Thomas Imbach parle des multitudes, comme rarement le cinéma suisse ne l’avait fait avant lui.
Cette rétrospective est à voir sur la plateforme de streaming DAFilms, mise sur pied par Doc Alliance, partenariat novateur de sept festivals européens de films documentaires.
- L’article de mon collègue Alan Mattli
- Point fort SWI – La Suisse n’est plus une île cinématographique
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