Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

La Suisse comme le reste du monde s’apprête à passer le cap de la nouvelle année dans un contexte encore et toujours marqué par la pandémie.

Mais pour se changer les idées, il reste les pistes de ski, très fréquentées en cette période de Fêtes. Mais attention à un risque d’avalanche accru dû à un redoux exceptionnel.

Bonne lecture et, surtout, bonne année

Keystone / Christian Beutler

Sur le front sanitaire, les jours se suivent et se ressemblent en Suisse avec des records d’infections qui se succèdent les uns après les autres. Hier jeudi, l’Office fédéral annonçait 19’032 nouvelles infections en 24 heures. Un jour plus tôt, on en dénombrait 17’634. Parmi ces infections, le variant omicron est désormais clairement majoritaire (65,1% des cas).

Face à cette flambée, le Conseil fédéral a tenu vendredi après-midi une séance téléphonique extraordinaire. Le gouvernement n’a pas jugé nécessaire d’édicter de nouvelles restrictions, du moins pour le moment. Un plan d’action, qui prévoit notamment des fermetures, est toutefois prêt en cas de détérioration de la situation.

Face à la forte hausse des contaminations, plusieurs pays ont décidé de raccourcir la durée de la quarantaine, afin de ne pas bloquer toute l’activité. Les États-Unis, par exemple, ont fait passer la période recommandée de quarantaine de dix à cinq jours pour les personnes ayant contracté le Covid-19.

Les autorités sanitaires suisses suivent cette tendance. Vendredi, l’Office fédéral de la santé publique a donné la possibilité aux cantons de réduire de dix à sept jours la quarantaine en cas de contact étroit avec des personnes infectées. Cette mesure, réclamée la veille par les cantons latins, doit «permettre d’atténuer les conséquences de la pandémie sur la société», justifie l’OFSP.

• L’évolution de la situation pandémique en Suisse sur swissinfo.ch
• Le dossierLien externe pandémie de RTS info
• La quarantaine aux États-UnisLien externe expliquée sur le site de France 24

Keystone / Stefano Spinelli

C’est une tradition de la vie politique suisse: une nouvelle année est synonyme d’un changement de présidence de la Confédération et d’une nouvelle photo du Conseil fédéral. Pour cette cuvée 2022, le nouveau président de la Confédération Ignazio Cassis a choisi une métaphore ferroviaire pour la photo de groupe du gouvernement.

Sur cette image, les sept membres du Conseil fédéral et le chancelier de la Confédération posent sur une carte du réseau ferroviaire suisse et y sont placés en fonction de leur canton d’origine. On observe encore dans le coin supérieur droit de la photo la très célèbre et iconique horloge des gares suisses qui marque 18h48 et 22 secondes (en référence à l’année de la création de l’État fédéral de 1848 et à la nouvelle année 2022).

La photo a été réalisée par le photographe tessinois Stefano Spinelle sur une idée originale d’Ignazio Cassis. Cette photo officielle doit symboliser un Conseil fédéral «uni dans sa diversité et la diversité de la Suisse qui est une force de notre pays», indique le communiqué de la Chancellerie fédérale.

Vous saurez encore, pour la petite histoire, que la diffusion de cette photo a connu un petit couac. Traditionnellement, celle-ci est rendue publique le 1er janvier à midi. Mais cette année, l’équipe des réseaux sociaux du gouvernement est allée un peu trop vite en besogne et a partagé la vidéo du making-of sur le canal YouTube du Conseil fédéral dans la matinée du 31 décembre déjà. Mais finalement, mieux vaut un train en avance qu’en retard…

• Présentation de la photo du Conseil fédéral et de son making-of sur le siteLien externe de Blick
• Le même sujet sur le siteLien externe du Matin  
• Toutes les photos officielles du Conseil fédéral depuis 1993 sur le portail du gouvernement admin.chLien externe

Keystone / Alessandro Crinari

Les Fêtes de fin d’année marquent généralement un pic de fréquentation sur les pistes de ski. Cette saison, tout semblait même particulièrement bien engagé pour les stations suisses avec des chutes de neige abondantes et précoces. Mais c’était sans compter avec un redoux exceptionnel.

Une vague de chaleur tout à fait inhabituelle pour la saison touche actuellement plusieurs pays d’Europe. En France, par exemple, le thermomètre a marqué jusqu’à 20 degrés C dans le Pays basque. Cette tendance devrait se poursuivre dans les premiers jours de janvier.

Cette situation météorologique n’est pas sans inquiéter les stations de ski. Dans les stations de basse et moyenne altitude, la neige fond à grande vitesse. Plus haut, le manteau neigeux résiste un peu mieux, mais la pluie est venue gâcher un peu le plaisir du ski.

Mais surtout, cette situation de redoux et de pluie a considérablement accru le risque d’avalanche. Les responsables des stations lancent un appel pour éviter absolument la pratique du hors-piste.

• Les records de chaleur en France sur le site de BFM TV Lien externe 
• ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS consacré au danger d’avalanche en montagne
• Les raisons expliquant ces températures printanières à découvrir sur le site de 24 heuresLien externe (lecture gratuite après inscription)

Whyte Museum of the Canadian Rockies

L’Ouest canadien est bien connu pour sa culture de la montagne et de l’alpinisme. Ce qui est moins connu, c’est que des guides de montagne suisses ont beaucoup contribué à forger cette culture. Cette mémoire est d’autant plus fragile que les rares témoignages physiques de cette épopée canado-suisse sont aujourd’hui menacés de disparition.

Au début du 20e siècle, la compagnie ferroviaire canadienne Canadian Pacific Railway avait engagé des guides de montage suisses – très réputés et recherchés à l’époque – pour emmener des touristes sur les nombreux sommets de la Colombie britannique. Ces guides ont réalisé de nombreuses premières ascensions de sommets de 3000 m dans les Rocheuses et ont même donné leur nom à certains d’entre eux.

De cette histoire, il reste six chalets qui servaient à l’époque à loger des guides suisses et leur famille. Situés sur le territoire de la ville de Golden, en Colombie britannique, ces bâtiments forment le «village edelweiss des guides suisses». Jusqu’ici préservés, ces six chalets sont aujourd’hui mis en vente pour un montant de 2,3 millions de dollars canadiens.

Ces bâtiments nécessitant beaucoup d’argent pour être rénovés, leur avenir est loin d’être assuré. Mais certains milieux – notamment le musée local de Golden – se mobilisent pour préserver ce patrimoine et même le rendre accessible au public. Ce combat est aussi celui de Johann Roduit. Venant de rejoindre le Conseil des Suisses de l’étranger, ce dernier s’est fixé comme objectif pour son mandat de s’engager en faveur de la préservation du patrimoine culturel suisse dans le monde.

L’histoire des chalets suisses de Golden à lire sur swissinfo.ch