Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,
Des pourparlers entre Moscou et Washington avaient lieu aujourd’hui à Genève, dans le but d’éviter un nouveau conflit en Ukraine. Bien qu’il n’y ait pas grand-chose de concret à attendre du sommet, le fait que les deux pays se parlent est en soi une bonne nouvelle, analysent les spécialistes.
Ce lundi était aussi le jour de la reprise pour les élèves de Suisse romande. La rentrée s’est faite masquée et dans un contexte d’explosion du nombre de cas de Covid et de quarantaines, qui force les écoles à faire preuve d’ingéniosité.
Excellente lecture,
Des pourparlers sous haute tension entre la Russie et les Etats-Unis avaient lieu ce lundi à Genève. C’est la troisième fois que les vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays se rencontrent au bord du Léman depuis le sommet entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue américain, Joe Biden, en juin dernier.
Principale pierre d’achoppement de la rencontre: la crise explosive qui se joue actuellement autour de l’Ukraine. Avant même le début de la réunion, les deux parties campaient sur des positions apparemment incompatibles, les États-Unis appelant à la désescalade en Ukraine et la Russie réclamant moins d’influence occidentale à ses frontières.
Que peut-on attendre de la rencontre dans ce contexte? Un porte-parole du gouvernement américain a déjà déclaré qu’il n’y aurait pas d’engagements fermes dans ces pourparlers, qui seraient «sérieux et concrets» mais exploratoires.
L’urgence est d’éviter un nouveau conflit en Ukraine, mais des préoccupations à plus long terme devaient aussi être évoquées, notamment la sécurité en Europe, le désarmement et le rétablissement de relations diplomatiques dignes de ce nom entre les deux pays.
Des spécialistes interrogés par swissinfo.ch estiment que malgré une issue incertaine, il est important que ces pourparlers aient lieu. «Mieux vaut une hostilité inerte sans victimes qu’une hostilité active avec des morts», déclare l’une d’elles.
- L’article de swissinfo.ch
- Le suivi de la rencontre sur RTSinfo.chLien externe
- Interview de Bruno Tetrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique, dans l’émission Tout un MondeLien externe
- La Russie exclut toute «concession» sur l’Ukraine – l’article de la Tribune de GenèveLien externe
Les écoles de Suisse romande faisaient leur rentrée ce lundi. Comme dans nombre d’autres secteurs d’activités, les absences liées à la maladie et aux quarantaines se multiplient au sein du corps enseignant.
Pour pallier ce risque, les cantons ont dû se doter de plans de secours pour anticiper d’éventuels remplacements: outre la liste habituelle, le «plan B» consisterait à contacter des étudiant-es ou des professeur-es à la retraite pour assurer les cours.
Cette rentrée s’est faite masquée. L’explosion des cas de Covid-19 a poussé les autorités des cantons francophones et de Berne à généraliser le port du masque dès la 5H, pour les élèves et les enseignant-es. Cette mesure n’est pas du goût de tout le monde: entre 500 et 600 personnes ont défilé en silence dimanche à Tavannes, dans le Jura bernois, pour s’y opposer. Ici, tout comme au Tessin, les élèves devront porter le masque dès la 3H.
Dans le canton de Berne toujours, plus de 12’000 personnes se sont massées ce week-end à Adelboden pour la Coupe du monde de ski. Beaucoup ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances. Certains skieurs eux-mêmes se sont plaints de la situation. «Les Suisses (…) essaient de tout contaminer en un week-end», a par exemple lâché l’Autrichien Manuel Feller.
Les chiffres des contaminations sont toujours extrêmement élevés. L’Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 63’647 cas de Covid, 48 décès et 233 hospitalisations supplémentaires en 72 heures. Le variant Omicron représente 56% des cas séquencés ou examinés dans les laboratoires sur une semaine.
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre article actualisé
- Le suivi de la pandémie en Suisse sur RTSinfo.chLien externe
- À partir de lundi, le port du masque sera obligatoire dès la 5H – l’article du matin.chLien externe
- Manifestation contre le port du masque dans les écoles bernoises – la dépêche ATS
- À Abelboden, le Covid n’existait pas ce week-end – l’article de blick.chLien externe
L’hebdomadaire SonntagsBlick s’est penché sur «le calvaire méconnu» de la détention provisoire en Suisse. Son article rappelle qu’il s’agit de la forme de détention «la plus rigide et la plus sévère», alors même que toutes les personnes concernées sont encore présumées innocentes.
Selon le Centre suisse de compétence pour l’exécution des peines (CSCSP), la détention préventive en Suisse est l’une des plus dures en comparaison européenne. Elle y est plus souvent ordonnée que dans des pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou encore l’Italie.
En Suisse, la probabilité qu’une personne se suicide en détention préventive est plus de deux fois plus élevée que dans le cadre de l’exécution des peines. 60% des suicides en prison ont lieu pendant la détention provisoire. La moyenne européenne est bien plus basse: elle se situe autour de 37,5%.
Une des principales pistes d’explication est que détention préventive est synonyme d’isolement dans presque tous les cantons. Les personnes prévenues peuvent passer jusqu’à 23 heures par jour dans une cellule en isolement. Un ex-détenu provisoire témoigne: «Là-bas, ils veulent te briser».
- L’article du SonntagsBlickLien externe
- Les dernières statistiques des effectifs des prisons suisses dans Le TempsLien externe (avril 2021)
Le «pape du droit du sport» s’est éteint. Ancien directeur général du Comité international olympique (CIO) entre 1989 et 2003, François Carrard est décédé dimanche à Lausanne à l’âge de 83 ans.
Cet avocat de formation a contribué à faire de la capitale vaudoise un haut lieu de la gouvernance internationale du sport. Le journal Le Temps vante son «savoir-faire typiquement suisse», mêlant «une solide formation juridique, un sens inné de la diplomatie et une efficacité discrète».
A la suite de sa carrière «olympique», le Vaudois a mené le groupe de travail qui a participé à la réforme de la FIFA en 2015, après les scandales de corruption ayant secoué l’organisation. Nombre de ses recommandations ont aidé à transformer la fédération.
François Carrard a également mis son expertise au service des Fédérations de boxe, de gymnastique et de natation notamment, rappelle Le Matin. Il a aussi été une figure importante dans l’organisation de l’Agence mondiale anti-dopage. Dernièrement, il travaillait à la rédaction des nouveaux statuts de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS).
- François Carrard n’est plus – l’article du matin.chLien externe
- Décès de François Carrard, ancien directeur général du CIO – la dépêche sur RTSinfo.chLien externe
- La mort de Me Carrard, «pape» du droit du sport – l’article du TempsLien externe (abonnement)
Les médias suisses doivent-ils être davantage soutenus? Avant la votation sur le sujet, SWI swissinfo.ch organise un débat avec la sénatrice verte Lisa Mazzone (pour) et le sénateur libéral-radical Philippe Bauer (contre), demain mardi 11 janvier à 17h30 (heure suisse).
Pour participer, il suffit d’aller en temps et en heure sur swissinfo.ch, le débat y sera diffusé en direct. Vous pouvez aussi vous inscrire ici si vous voulez que l’on vous envoie un rappel le jour J.
SWI Arena est la nouvelle émission de débat de SWI swissinfo.ch, consacrée aux votations fédérales et destinée aux Suisses de l’étranger. Deux invité-e-s échangent leurs arguments sur un objet soumis au peuple. Le débat est diffusé en direct sur swissinfo.ch. En tant que spectatrice ou spectateur, vous avez la possibilité de poser vos questions en direct grâce à notre chat spécial.
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