Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de l’étranger,
Déjà deux médailles pour les Helvètes aux Jeux olympiques de Pékin. Dix ans après avoir frôlé l’amputation d’une jambe, Beat Feuz devient le quatrième suisse a endosser le titre de champion olympique de descente, alors que Lara Gut-Behrami s’est adjugé la médaille de bronze en géant.
Mais après avoir brillé que deviennent les championnes et les champions? Une étude de l’Université de Berne nous en dit plus.
Nous parlerons aussi de la phrase à l’origine d’un incident diplomatique entre la Suisse et la France et d’un film jamais réalisé, mais célèbre !
Bonne lecture.
Alors que la Suisse vient de décrocher ses deux premières médailles aux Jeux olympiques de Pékin, une étude montre que les anciennes et les anciens athlètes s’en sortent également bien sur le plan professionnel.
Le skieur bernois Beat Feuz a décroché l’or en descente ce lundi, alors que la Tessinoise Lara Gut-Behrami s’est hissée sur la troisième marche du podium en géant. La Suisse a ainsi récolté ses deux premières médailles à Pékin.
Mais qu’est-ce qui attend les champions au terme de leur carrière? Une étude de l’Institut des sciences du sport de l’Université de Berne montre que presque la moitié (45,9%) ont suivi des études à l’université ou dans une haute école de sciences appliquées. Ce qui est nettement plus que dans la population générale, où le taux atteint 29,6%.
Cette tendance n’est pas propre à la Suisse. Une étude antérieure sur d’anciennes et anciens athlètes allemands a montré qu’elles et ils avaient un plus haut niveau de formation, des positions professionnelles plus prestigieuses et un taux de chômage plus bas que la moyenne de la population.
- La victoire olympiqueLien externe de Beat Feuz
- La médaille de bronzeLien externe de Lara Gut-Behrami
- L’article de ma collègue Kaoru Uda
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Les inégalités sociales se reflètent également dans les morts du Covid-19. Une étude réalisée par des scientifiques sur mandat du service de presse Intégration en se basant sur les données de l’Office fédéral de la statistique le montre.
Les résultats de l’étude, relayés par la presse dominicale, sont «extrêmement clairs». Chez les citoyens suisses âgés de 65 à 74 ans, l’augmentation des décès en 2020 par rapport à 2019 était de 2,2%, alors qu’elle était de 20,9% chez les personnes du même âge sans passeport suisse.
Les désavantages sociaux et économiques auxquels font face les personnes sans passeport suisse expliquent cette tendance, notamment le fait d’avoir des logements plus étroits, des emplois sans possibilité de télétravail ou encore la dépendance aux transports publics.
En matière d’inégalités sociales, le télétravail ne semble n’avoir fait qu’empirer les choses. «C’est une situation qui tend à augmenter les inégalités sociales, puisque l’idée, c’est que votre espace de travail va dépendre de vos ressources domestiques privées», a expliqué le sociologue Marc Perrenoud à la RTS.
- L’articleLien externe du Blick
- Télétravail et inégalités sur le site de la RTSLien externe
«Face à Moscou, l’Europe ne doit pas être une grosse Suisse molle.» La phrase maladroite de l’eurodéputée française Nathalie Loiseau a affolé les réseaux sociaux ce week-end et fâché l’ambassadeur de Suisse à Paris. Son auteure a présenté ses excuses.
«Si des Suisses ont été heurtés, j’en suis désolée, parce que ce n’était ni l’intention ni le propos de cette interview», a expliqué dimanche Nathalie Loiseau à la Radio Télévision Suisse (RTS). «Ce que j’ai dit, c’est que la Suisse est neutre et c’est son choix, je le respecte infiniment. Ce que je pense, c’est que dans la crise que subit l’Ukraine, je ne crois pas que l’Union européenne, elle, puisse rester neutre», a précisé l’eurodéputée.
La phrase incriminée provient d’une interview accordée au magazine Le Point traitant de la crise ukrainienne. La pique peu flatteuse pour la Suisse n’a pas été du goût de l’ambassadeur helvétique à Paris, Roberto Balzaretti. Il s’est fendu samedi d’une réponse à l’AFP, qualifiant les propos de l’eurodéputée de «désobligeants» et «inacceptables».
Nathalie Loiseau s’est par ailleurs exprimée sur les relations franco-suisses, qu’elle estime «bonnes». «Nous sommes plus que des voisins», a-t-elle affirmé.
- La dépêche de l’agence Keystone-ats
- L’interviewLien externe de l’eurodéputée par la RTS
- Les excusesLien externe de Nathalie Loiseau sur Twitter
Après cinq décennies, le plus célèbre des projets de films avortés continue à faire parler de lui. Dessiné par le Suisse Giger et le Français Moebius, le story-board de «Dune» d’Alejandro Jodorowsky vient d’être vendu pour plus de 2,7 millions de francs suisses.
Toute l’affaire repose toutefois sur un malentendu. C’est un collectif du nom de Spice DAO qui a remporté l’enchère pour le story-board de la version légendaire, mais jamais réalisée, du film «Dune». Il croyait que cette acquisition hors de prix allait lui permettre de réaliser une série animée.
Spice DAO a toutefois dû déchanter. Le collectif a réalisé, premièrement qu’acheter un livre ne confère aucun droit sur son contenu. Deuxièmement, que l’exemplaire qu’il a acquis n’est pas unique (il en resterait une dizaine dans le monde). Et troisièmement, que l’ouvrage a été scanné depuis plus de dix ans et que son contenu est accessible gratuitement en ligne.
L’adaptation de Jodorowsky, qui y a travaillé au milieu des années 70, n’a jamais vu le jour faute de financements. C’est pourquoi son story-board est devenu un objet prisé des fans de science-fiction. Alain Delon, Mick Jagger ou Salvador Dali auraient dû jouer dans ce film qui ne s’est jamais fait.
- Lire l’article de mon collègue David Eugster
- L’articleLien externe du journal Le Temps sur la vente aux enchères
- La version en ligneLien externe du story-board de Jodorowsky
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